(A) Deux ordres-niveaux de connaissance :
Vatican
I : “ L’Eglise catholique a toujours unanimement
tenu et tient encore qu’il existe deux ordres de connaissance,
distincts non seulement par leur principe, mais aussi par leur objet.
Par leur principe, puisque dans l’un, c’est la raison
naturelle (l’intelligence),
dans l’autre, la foi divine,
qui nous fait connaître. Par leur objet, parce que, outre les
vérités que la raison naturelle peut atteindre (
L’existence
de Dieu-Etre premier, la spiritualité de l’âme
et des facultés de mémoire-intelligence et volonté,
...), nous sont proposés à croire les mystères
cachés en Dieu (
Très Sainte Trinité, Incarnation
rédemptrice,...), qui ne peuvent être connus s’ils
ne sont révélés d’En-Haut. (...). Mais,
bien que la foi soit au-dessus de l’intelligence, il ne peut
jamais y avoir de vrai désaccord entre elles; puisque le même
Dieu, qui révèle les Mystères et communique
la foi, a fait descendre dans l’esprit humain la lumière
de l’intelligence; Dieu ne pourrait se nier Lui-même,
ni le vrai contredire jamais le vrai.” (Constitution ‘Dei
Filius’,4).
Connaissance naturelle : en son sommet : philosophie - sagesse
naturelle (particulièrement morale et métaphysique
... cf.
Jean-Paul II, Fides et Ratio - Veritatis Splendor -Evangelium
Vitae) ... lumière
naturelle de l’intelligence enracinée dans l’expérience , le ‘vécu’ ...
Connaissance surnaturelle : celle que le foi nous donne et qui
est fondée sur le Témoignage (et
son Autorité) ...
Livre(s) saint(s) , Tradition(s), ... La Foi, vertu théologale,
surnaturelle, est principe-source-racine, de notre Vie chrétienne-théologale
... (“Veiller (...) à ce que la foi ne soit pas corrompue
devrait être considéré - du moins par les croyants
- comme plus estimable que de s’occuper de la santé du
corps (cf.Mt.10.28)” (Cardinal
Joseph Ratzinger, Entretien sur la foi, Fayard 1985) ... L’intelligence du croyant adhère à la
Vérité révélée sous la motion
de l’Amour de la Vérité. Foi-Charité-Espérance se développent, s’approfondissent, s’exercent
en communion: foi aimante, charité éclairée;
quant à l’espérance , elle “dynamise” notre
Vie divine, notre vie de foi et de charité ... l’équilibre
de ces vertus ‘divines’ est variable au cours de notre
histoire sainte ... la diversité des saints le manifeste à l’évidence.
Rôle éminent
de l’intelligence: non seulement
la foi, source de notre connaissance surnaturelle, a son siège
en elle (... “je crois” ...), mais l’Intelligence
et la Volonté, concréées avec l’âme
(cf. CEC 366, 1711), sont sources-moteurs
de notre vie spirituelle proprement humaine ... par
l’intelligence, par la connaissance,
la volonté est éclairée ... la volonté éclairée
permet l’épanouissement de notre vie d’homme
fait à l’Image
et à la Ressemblance de Dieu. Ne méprisons
pas l’intelligence
(trop souvent enténébrée dans les brouillards
des pseudo-sagesses) ... si elle est aveuglée - ce que
souhaite l’Adversaire, père du mensonge, cf.
Jn.8.44 - la volonté elle-même
s’égare, et l’Image de Dieu est défigurée
.
Enc. ‘Acerbo Nimis’ de
St.Pie X, 15.04.1905 :
“
L’Apôtre Paul, écrivant aux Ephésiens,
disait: Que la fornication et tout genre d’impureté,
ainsi que l’avarice, ne soient même pas nommés
parmi vous, comme il convient à des Saints, et qu’il
n’y ait aussi ni turpitude ni sots discours (Ephes., V, 3).
Mais à cette sainteté et à cette pudeur qui
refrènent les passions, il
donne pour fondement l’intelligence
des choses divines: Prenez donc
garde, Frères, de marcher
avec précaution, non comme des insensés, mais comme
des sages. Ne devenez pas des imprévoyants, mais des hommes
qui comprennent la Volonté de Dieu (Ephes., V, 15).
Et c’est avec grande raison. Car la volonté de l’homme
garde à peine un reste de cet amour de l’honnête
et du juste, que Dieu son Créateur avait mis en lui et qui
l’entraînait en quelque sorte vers le bien, non pas apparent,
mais réel. Dépravée par la corruption du péché originel
et ne connaissant plus, pour ainsi dire, Dieu son Créateur,
elle dirige toutes ses intentions vers l’amour de la vanité et
la recherche du mensonge. Cette volonté égarée
et aveuglée par les mauvaises passions a donc besoin d’un
guide qui lui montre le chemin, pour la faire rentrer dans les sentiers
de la justice qu’elle a eu le tort d’abandonner. Ce
guide, nous n’avons pas à le chercher au dehors, il nous est
donné par la nature: c’est notre intelligence. S’il
lui manque la vraie Lumière, c’est à dire la
connaissance des choses divines, ce sera l’histoire de l’aveugle
conduisant un aveugle: tous deux tombent dans le fossé. Le
saint roi David, louant Dieu d’avoir mis la lumière
de la Vérité dans l’intelligence humaine, disait
: La lumière de Votre face, ô Seigneur, est empreinte
sur nous (Ps. IV, 7). Et l’effet de cette communication de
la Lumière, il l’indique en ajoutant: Vous
m’avez
mis la joie dans mon cœur,
- cette joie qui, dilatant notre cœur, nous fait courir dans la voie des divins Préceptes.”
Harmonie-équilibre
foi - intelligence :
Toute compromission de la foi avec une pseudo-sagesse naturelle
ne peut être qu’une mésalliance (‘théologie
de la libération’, par exemple). Pie
XII nous en avertit
: “... il faut extrêmement déplorer que cette
philosophie (Aristotélico-thomiste), reçue et reconnue
dans l’Eglise, soit aujourd’hui méprisée
de certains qui osent imprudemment la déclarer vieillie
en sa forme, rationaliste en son procédé de pensée;
ils répétent, en effet, que notre philosophie soutient à tort
la possibilité d’une Métaphysique absolument
vraie( ... ). Pendant qu’ils méprisent cette Philosophie,
ils font l’éloge des philosophies, anciennes ou modernes,
d’Orient ou d’Occident, en sorte qu’ils semblent
insinuer dans les esprits que n’importe quelle philosophie,
n’importe quelle façon de penser peut, moyennant,
s’il le faut, des corrections et des compléments,
s’accorder avec le dogme catholique. Ce qui est absolument
faux (...)” (‘Humanis Generis’, 12.08.50). Jean-Paul
II affirme dans sa lettre ‘Fides et Ratio’: ”...
la nécessité d’une philosophie de portée
authentiquement métaphysique ... la Métaphysique
se présente comme une médiation privilégiée
dans la recherche théologique (cf.
Nicée ... consubstantiel
...).” - “Il faut espérer que cette grande tradition
philosophico-théologique trouvera aujourd’hui et à l’avenir
des personnes qui la continueront et qui la cultiveront pour le
bien de l’Eglise et de l’Humanité.” - “Je
désire rappeler avec force que l’étude de la
philosophie revêt un caractère fondamental et qu’on
ne peut l’éliminer de la structure des études
théologiques et de la formation des candidats au sacerdoce.” (14.09.1998).
Toute exaltation d’une foi mal éclairée peut
avoir de graves conséquences: ainsi : l’Affaire
Galilée : Jean-Paul II : “ On s’étonnera peut-être
qu’au terme d’une semaine d’études de l’Académie
(pontificale des Sciences) sur le thème de l’émergence
de la complexité dans les diverses sciences, je revienne sur
le cas Galilée. Ce cas n’est-il pas depuis longtemps
classé et les erreurs commises n’ont-elles pas été reconnues
? Certes cela est vrai. Cependant, les problèmes sous-jacents à ce
cas touchent à la nature de la science comme à celle
du message de la foi. Il
n’est donc pas à exclure que
l’on se trouve un jour devant une situation analogue,
qui demandera aux uns et aux autres une conscience avertie du champ
et des limites
de ses propres compétences. (...) . Ainsi la science nouvelle
(à l’époque de Galilée), avec ses méthodes
et la liberté de recherche qu’elles supposent, obligeait
les théologiens à s’interroger sur leurs propres
critères d’interprétation de l’Ecriture.
La plupart n’ont pas su le faire. Paradoxalement,
Galilée,
croyant sincère, s’est montré plus perspicace
sur ce point que ses adversaires théologiens. ‘Si l’Ecriture
ne peut errer, écrit-il à Benedetto Castelli, certains
de ses interprètes et commentateurs le peuvent et de plusieurs
façons’ ” (31.
10. 1992).
Mais aussi les disputes relatives au ‘filioque’ isolé du ‘tanquam
ex uno principio’ (mettant sous le boisseau la Monarchie du
Père, chère à l’Eglise primitive et à l’Orient)
.(Concile de Florence, 1439)
“L’oiseau (notre âme-esprit) a
besoin pour voler de ses deux ailes (à savoir la foi et l’intelligence
... la nature et la grâce)” (Saint
Jean Cassien, 365-435, fêté le 28-29 février en Orient, le 23 juillet à Marseille;
le Pape Benoît XIV déclare qu’il n’est point
permis de mettre en doute sa sainteté; fondateur de monastères
en Gaule, élevé à la prêtrise par le Pape
Léon le Grand, ayant vécu à Bethléem, à Antioche, à Constantinople
et à Rome, ayant rencontré les ‘Pères
des déserts’ en Egypte, Syrie). Cette expression reprise
par Jean-Paul II :“La foi et l’intelligence sont comme
les deux ailes qui permettent à l’esprit humain de s’élever
vers la Contemplation de la Vérité” (Fides
et Ratio) ... Ces deux ailes se sont aussi toutes les qualités
de notre nature humaine, de l’Image
de Dieu, qui est en tout
homme et les qualités-dons de cette même nature surélevée
par la Grâce divine, du fils de
Dieu qui est en nous, élevé à la
Ressemblance divine. CEC 1700 : “La dignité de la personne
humaine s’enracine dans sa création à l’Image
et à la Ressemblance de Dieu ...”. Catéchèse
orthodoxe : “ L’Image est donnée à l’homme,
lors de la création ... la Ressemblance doit être ‘acquise’ par
les saints; ceux-ci ont reçu le don de la grâce ; ils
ont su le garder et le faire fructifier.” L’Image de
Dieu demeure en le fils de Dieu et ‘doit être ce qu’elle
doit être’ ... devoir d’état (d’ordre
naturel) modulé selon les circonstances, les événements
... l’Image de Dieu et le fils de Dieu s’épanouissent
en harmonie ... JESUS est l’Archétype de cette Sagesse-Harmonie
suprême divino-humaine.
Ce n’est que dans la Vision béatifique que nous verrons
Dieu tel qu’Il est (cf.1 Jn.3.2) et que nous serons en vérité ‘fille-fils
de Dieu’.
Cet équilibre-harmonie divino-humaine existe entre “Marthe
et Marie”... Cf. Lc.6.38-42 : Marthe (l’agir, les oeuvres
de miséricorde à tout niveau) et Marie (la
contemplation, l’adoration aimante) ne s’opposent pas (l’Adversaire
veut nous faire croire qu’elles sont contradictoires)! Elles
sont complémentaires: “ Croyez-moi, Marthe et Marie
doivent aller ensemble pour donner l’hospitalité à Notre
Seigneur, l’avoir toujours en leur compagnie , et ne pas Lui
réserver un mauvais accueil, en ne Lui donnant point à manger
.” (Ste.Thérèse de Jésus, Demeures
VII.4).
Sans oublier que Marie a (toutefois) choisi la meilleure part; elle
ne lui sera pas enlevée’. Tout
notre agir, naturel et surnaturel, doit être enveloppé par la Contemplation (cf.
le secret des Pères du Désert)... d’où la
fécondité du croyant (non
seulement au point de vue surnaturel (Thérèse, Patronne des Missions)... mais
aussi au point de vue naturel (l’ingénieur croyant doit être
le meilleur, le plus intelligent de son entreprise ! ))
(B) La Révélation . . . la Vérité dévoilée
. . .
Vatican
II : “ Il a plu à Dieu dans Sa Sagesse et Sa
Bonté de Se révéler (
...dévoiler...
retirer, proportionnellement, le voile) en personne et de faire connaître
le Mystère de Sa Volonté (cf.Eph.1.9) grâce auquel
les hommes, par le Christ, le Verbe fait chair, accèdent,
dans l’Esprit Saint, auprès du Père, et sont
rendus participants de la Nature divine (cf.Eph.2.18; 2 P.1.4). Dans
cette Révélation le Dieu invisible (cf.Col.1.15; 1
Tm.1.17) s’adresse aux hommes en Son immense Amour, ainsi qu’à des
amis (cf.Ex.33.11: Jn.15.14-15); Il s’entretient avec eux (cf.Bar.3.38)
pour les inviter et les admettre à partager Sa propre Vie.
Pareille Economie de la Révélation comprend des événements
(des gestes) et des paroles (des
enseignements) intimement unis entre
eux , de sorte que les oeuvres, réalisées par Dieu
dans l’histoire du salut, attestent et corroborent et la doctrine
et le sens indiqués par les paroles, tandis que les paroles
publient les oeuvres et éclairent le mystère qu’elles
contiennent. La profonde vérité que cette Révélation
manifeste, sur Dieu et sur le salut de l’homme, resplendit
pour nous dans le Christ, qui est à la fois le Médiateur
et la plénitude de toute la Révélation.”(Constitution ‘Dei
Verbum’, 2 ).
Jn.18.37 : Jésus dit à Pilate: “ ... Je ne
suis né, et je ne suis venu dans le monde, que pour rendre
témoignage à la vérité. Quiconque est
de la vérité écoute Ma voix.”. Dans
la prière dite sacerdotale (Jn.17) , Jésus s’adresse
au Père : “ ... Sanctifie-les -consacre-les- dans
la vérité ... Pour eux, Je me sanctifie-consacre
Moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés
-consacrés- dans la vérité.”
Vatican II : “Afin de rendre toujours plus profonde l’intelligence
de la Révélation, l’Esprit Saint ne cesse,
par Ses Dons, de rendre la foi plus parfaite.”(D.V.5). La
Révélation s’approfondit à la Lumière
de l’Esprit Saint : cf. Jn.14.26;
Jn.15.26 ; Jn.16.13 .
La Révélation va permettre la Naissance, la Croissance,
l’Epanouissement du fils de
Dieu en l’homme croyant
et priant (Pie XII : la prière est la respiration de l’âme
) . Elle le rend participant de la Vérité divine,
révélée ... Vie proprement divine nourrie
de la Parole de Dieu (Mt.4.4), de l’Eucharistie (Jn.6.51)
- des sacrements , de la Volonté du Père (Jn.4.34)
... l’Image de Dieu en l’homme est “déifiée” : “afin
que vous deveniez ainsi participants de la divine nature. ”(II
P.1.4)
De la Révélation adamique, dite primitive (un déluge,
un péché, une femme, ...), à la Révélation
hébraïque (principalement mosaïque), à la
Révélation chrétienne (Orient et Occident)
et (in fine) à la Révélation judéo-chrétienne ‘achevée’,
plénière et parfaite (Fruit de l’Unité -
Communion achevée). Une ‘révélation
privée’(type Don Gobbi, Vassula, ...) n’ajoute
rien au dépôt de la foi; elle peut être donnée
pour réveiller notre vie humaine (spirituelle et sensible)
ou pour une meilleure compréhension-mise en lumière
de tel ou tel point de l’unique Révélation
(‘Amsterdam’, ‘Tre Fontane’). La qualité-authenticité d’une
révélation privée -- reconnue possible même
chez les fidèles-laïcs : cf. Vat.II. L.G.35 --
se mesure à son ‘harmonie’ avec
la Révélation (sans oublier la qualité de
vie du ‘récepteur’ ... et des fruits.)
Où trouver cette Révélation
?
Vatican
II : “ La Sainte Tradition et la Sainte Ecriture constituent
un unique dépôt sacré de la Parole de Dieu (de
la Révélation), confié à l’Eglise
(aux ‘deux poumons’, Orient -Occident ... Père
Congar, expression reprise par Jean-Paul II) . . . Il
est donc clair que la Sainte
Tradition, la Sainte Ecriture et le Magistère
de l’Eglise, par une très sage disposition de Dieu,
sont tellement reliés et solidaires entre eux qu’aucune
de ces réalités ne subsiste sans les autres, et que
toutes ensemble, chacune à sa façon, sous
l’action
du seul Esprit Saint, contribuent efficacement
au salut des âmes.” (Constitution ‘Dei
Verbum’,10; cité dans le CEC 95).
Les “affinités trinitaires” sont évidentes : la Sainte Ecriture en affinité avec le Fils-Verbe de Vie
(Jn.14.6 -1 Jn 1.1); la Tradition en affinité avec l’Esprit
Saint vivificateur-sanctificateur (Jn.16.13); le Magistère
en affinité avec le Père souverain Educateur veillant
sur la pureté de la foi ... à l’opposé de
l’oeuvre de l’Adversaire ‘père du mensonge’ (Jn.8.44).
Ces trois Sources doivent s’exercer en harmonie, sans exaltation
de l’une au détriment des autres; la Tradition se nourrit
de la Parole de Dieu (vécue et commentée par les Pères
... les Docteurs ... les Saint(e)s ... son contenu doctrinal, de
foi, s’explicite lors des Conciles); la Parole de Dieu est éclairée
par la Tradition (la Doctrine trinitaire,
explicitée, nous
donne une meilleure intelligence de l’A.T. ... idem pour le
Mystère de l’Incarnation Rédemptrice ...); Ecritures-Tradition écrite
et Tradition orale sont placées sous la vigilance éclairée,
voire discrète -- Jn.3.4-8 : “ ...
le vent, l’Esprit,
souffle où il veut et tu entends sa voix, mais tu ne sais
pas d’où il vient ni où il va... ”,
Jésus
s’adresse au ‘Maître en ‘Théologie’ (v.9) -- du Magistère (pétrinien ... des Patriarches, des
Evêques).
Commission
biblique pontificale in : “le peuple juif et les
Saintes Ecritures, 10” : “Le christianisme partage avec
le judaïsme la conviction que la Révélation de
Dieu ne peut pas être exprimée tout entière dans
les textes écrits ... Grâce à l’action
de l’Esprit Saint, la Tradition reste vivante et dynamique.” Rabbin
Ouaknin, Invitation au Talmud :“Depuis le XVème siècle,
le Talmud est la véritanle Bible du peuple juif, passage obligé de
toute exégèse de l’Ecriture, autorité décisive
pour les règles de vie et référence incontournable
pour l’intelligence de la Révélation.”
La tradition orale véhiculée depuis Moïse --“Moïse
enseigna le développement oral de la Loi Sainte, successivement à son
frère Aaron, à ses neveux Eléazar et Itamar,
aux Anciens c’est-à-dire au Sanhédrin, enfin à tous
ceux du Peuple désireux d’en être instruits.”(Talmud,
traité Erubin, fol.154 verso) -- a été mise
par écrit dès le début du christianisme, de
peur qu’elle ne soit perdue, et ce fut la Mishna, vers 200
environ; le Talmud comprend la Mishna et les multiples commentaires
des rabbins (de plus en plus anti-chrétien); version définitive
vers le VIème siècle pour le Talmud de Babylone et
vers le IVème siécle pour le Talmud de Jérusalem.
Le ‘prophète’ discerne les secrets du coeur (cf.
Jn.4.19 ); il annonce-dévoile confusément les événements à venir
... leur réalisation éclaire et confirme l’authenticité de
la Prophétie.
(C) La Parole de Dieu - Ecritures Saintes
CEC 105 : “...Notre Sainte Mère l’Eglise, de
par sa foi apostolique, juge sacrés et canoniques tous les
livres tant de l’Ancien que du Nouveau Testament, avec toutes
leurs parties, puisque, rédigés sous
l’inspiration
de l’Esprit Saint, ils ont Dieu pour Auteur et qu’ils
ont été transmis comme tels à l’Eglise
elle-même....(Vat.II, D.V.11) ”. CEC
137 : “ L’interprétation
des Ecritures inspirées doit être avant tout attentive à ce
que Dieu veut révéler par les auteurs sacrés
pour notre salut. Ce qui vient de l’Esprit n’est pleinement
entendu que par l’Action de l’Esprit. ...”. CEC
111: : “La Sainte Ecriture doit être lue et interprêtée à la
Lumière du même Esprit qui la fit rédiger.” CEC
91 : “Tous les fidèles ont part à la compréhension
et à la transmission de la Vérité Révélée.
Ils ont reçu l’Onction de l’Esprit Saint qui les
instruit et les conduit vers la vérité tout entière.”
Pie XII : “ Les onze premiers chapitres de la Genèse,
quoiqu’ils ne répondent pas de façon rigoureuse
au concept de l’Histoire qui fut celui des grands historiens
grecs et latins, ou qui est celui des maîtres de notre temps,
toutefois, appartiennent, en un sens véritable, ... , au genre
historique. Ces mêmes chapitres, d’un style simple et
figuré, rapportent les vérités essentielles,
sur lesquelles repose la poursuite de notre salut éternel;
ils décrivent de façon populaire l’origine du
genre humain et celle du Peuple élu.. . . Les fidèles
ne peuvent embrasser une doctrine dont les tenants soutiennent, ou
bien qu’il y a eu sur Terre, après Adam, de vrais hommes
qui ne descendent pas de lui par génération naturelle
comme du premier père de tous, ou bien, qu’Adam désigne
l’ensemble de ces multiples premiers pères.” (Encyclique ‘Humanis
Generis’, 12.08.1950 )
Paul VI confirme : “ Nous
croyons qu’en Adam tous ont
péché, ce qui signifie que la faute originelle
commise par lui a fait tomber la nature humaine, commune à tous
les hommes, dans un état où elle porte les conséquences
de cette faute et qui n’est pas celui où elle se
trouvait d’abord dans nos premiers parents constitués
dans la sainteté et la justice, et où l’homme
ne connaissait ni lemal ni la mort. C’est la nature humaine
ainsi tombée
(...) qui est transmise à tous les hommes et c’est
en ce sens que chaque homme naît dans le péché.” (Profession
de foi, 30.06.68).
Pour ‘mémoire’: Bible
hébraïque :
L’Esprit Saint, Auteur ‘substantiel’, principal,
a ‘orchestré’ l’apport de tous les prophètes,
auteurs inspirés, depuis Moïse (considéré comme
l’auteur principal, avec Aaron, du Pentateuque) jusqu’à Esdras
(vers 444), considéré comme ‘l’égal’ de
Moïse : “ Esdras aurait mérité que la Loi
fût donnée par son intermédiaire à Ishraël,
si Moïse ne l’eût devancé.”(Traité Shabbat,fol.13
verso). Notons que : “C’est un fait notoire parmi les
juifs que leurs docteurs ont fait disparaître certains livres
qui contredisaient leur enseignement (!) . Les prophéties
elles-mêmes d’Ezéchiel et de l’Ecclésiaste
de Salomon ont manqué d’éprouver le même
sort de l’aveu du Talmud de Babylone.” (Traité Shabbat,
fol.13 v). (( Texte hébreux : distinguer ‘ce qui est écrit’ et
la vocalisation massorétique (non inspirée) )).
Bible des ‘Septante’ :
Traduction en grec de la Bible hébraïque faite (selon la tradition) par septante rabbins-docteurs à Alexandrie,
vers 270 avant notre Ere, et destinée aux juifs de la Diaspora:
elle comprend, en plus des livres de la Bible hébraïque,
des livres aussi inspirés mais écrits en grec; à savoir:
Judith, Tobie, Macchabées, Sagesse, Ecclésiastique,
Baruch.. Bible (actuelle) :
celle des Septante traduite à partir
des originaux hébreux et grecs et ‘complétée’ par
les Livres de la Nouvelle Alliance (N.T.). ( La Vulgate: traduction
en latin faite par St.Jérôme vers 400.)
La collection complète des Livres, jugés inspirés,
du N.T. n’a été fixée (définitivement)
qu’au IVème siècle ... Vers 18o, la Bible comprend
les livres actuels sauf l’Epître aux Hébreux,
la II Pierre, Jacques et Jude; en revanche, elle incluait le ‘Pasteur
d’Hermas’, la Didaché (instructions sur le rite
du Baptême, sur l’Eucharistie), la 1ère épitre
de Clément (troisième successeurde Pierre), l’épître
de Barnabé et l’Apocalypse de Pierre ... le N.T. a mis
trois siècles pour se constituer ..... Le N.T. a subi un ‘mûrissement’ analogue à l’A.T.
(mais beaucoup plus rapide) ... la
Bible n’est pas tombée
du Ciel d’un coup !! .
D’où l’intérêt des études
exégétiques et la relativisation des interprétations ‘fondamentalistes’ de
tel ou tel passage limité et exalté!
Pie XII : “ Que les exégètes des Saintes Lettres,
se souvenant qu’il s’agit ici de la Parole divinement
inspirée, dont la garde et l’interprétation ont été confiées à l’Eglise
par Dieu Lui-même, ne mettent pas moins de soin (qu’ils
le font pour l’étude à la lumière de la
linguistique, etc ) à tenir compte des interprétations
et déclarations du Magistère de l’Eglise, ainsi
que des explications données par les Saints Pères,
en même temps que de ‘l’analogie de la foi’ ,
comme le fait observer très sagement Léon XIII dans
l’Encyclique ‘Providentissimus Deus’ (18.11.1893).
Qu’ils ne se contentent pas (...) d’exposer ce qui regarde
l’histoire, l’archéologie, la philologie et les
autres sciences semblables; mais tout en alléguant à propos
ces données, pour autant qu’ils peuvent aider à l’exégèse,
qu’ils exposent surtout quelle est la
doctrine théologique de chacun des Livres ou des textes en
matière de foi et de
moeurs, en sorte que leurs explications, non seulement aideront les
professeurs de théologie à exposer et à prouver
les dogmes de la foi, mais seront utiles également aux prêtres
pour expliquer la doctrine chrétienne au peuple, et enfin à tous
les fidèles pour mener une vie
sainte, digne d’un chrétien.
Quand les exégètes catholiques donneront une pareille
interprétation, avant tout théologique, comme nous
avons dit, ils réduiront définitivement au silence
ceux qui assurent ne guère trouver quelque chose dans les
commentaires de la Bible qui élève l’esprit vers
Dieu, nourrisse l’âme et stimule la vie intérieure
,,, .” (Encyclique ‘Divino Afflante Spiritu’,
30.09.1943).
N’oublions pas que l’Adversaire, le premier exégète
(Gn.3.1-5), est maître en exégèse (Mt.4.6
et ss.)!
La Parole de Dieu est une Parole
d’Amour ... fruit de l’Amour
du Père (“Notre Père ...”) pour
Ses enfants ... Elle veut nous introduire dans le Mystère de Dieu, de
la Très Sainte Trinité, de l’Economie divine
... Elle éduque ‘divinement’ et humainement les
fils et enfants du Père (cf.le Décalogue, le Discours
sur la montagne ... la vie de prière) ... Elle appelle à un
engagement de vie que nous pouvons discerner. contempler, dans les
chrétiens ‘vivants et saints’ de tous les temps
... autant d’exemples à ‘imiter’, à suivre,
sous la mouvance de l’Esprit Saint .
“L’analogie de la foi” : la foi n’est pas
la Vision ... elle laisse un voile sur les vérités
théorétiques ou pratiques ... ces vérités
sont éclairées par de multiples passages des Ecritures
et de la Tradition. ( St.Thomas d’Aquin dans la ‘Catena
Aurea’ nous a donné une collection des commentaires
substantiels des Pères concernant les Evangiles... Voir aussi
la ‘Bible chrétienne’ éditée au
Canada ... Et d’autres. ) CEC
114 : “Par analogie de
la foi, nous entendons la cohésion des vérités
de la foi entre elles et dans le projet total de la Révélation.”
Ne demandons pas à la Parole de Dieu des enseignements scientifiques,
techniques, utilitaires, voir même philosophique! Il est toujours
délicat, voire dangereux, de l’analyser à la
lumière, quasi exclusive, des sciences profanes exégétiques
ou historiques.
(D) La Tradition
Vatican
II : “ Cette Tradition qui vient des Apôtres
se poursuit dans l’Eglise, sous
l’assistance du Saint
Esprit: en effet, la perception des choses aussi bien que des paroles
transmises s’accroît, soit par la contemplation et l’étude
des croyants qui les méditent en leur coeur (cf.Lc.2.19,51)
-- CEC 91: “Tous les fidèles ont part à la compréhension
et à la transmission de la vérité révélée.
Ils ont reçu l’Onction de l’Esprit Saint qui les
instruit (1 Jn.2.20,27) et les conduit vers la vérité tout
entière (Jn.16.13) -- soit par l’intelligence intérieure
qu’ils éprouvent des choses spirituelles, soit par la
prédication de ceux qui, avec la succession épiscopale,
reçurent un charisme certain de vérité. Ainsi,
l’Eglise, tandis que les siècles s’écoulent,
tend constamment vers la plénitude de la Divine Vérité,
jusqu’à ce que soient accomplies en elle les Paroles
de Dieu. L’enseignement des Saints Pères atteste la
présence vivifiante de cette Tradition . . . . C’est
cette même Tradition, qui fait connaître à l’Eglise,
la liste intégrale des Livres Saints . . . .” (
Constitution ‘Dei
Verbum’,8)
En effet, la Tradition témoigne des Ecritures: Concile de
Rome (382), Conciles de Florence (1442), de Trente (1546) . . . et
les Ecritures témoignent de la Tradition : 2
Th.2.15; 3.6; 1 Cor.11.2.
“
Le retour à la Sainte Ecriture, qui est une des caractéristiques
majeures de la vie actuelle de l’Eglise, doit être accompagné du
retour à la Tradition attestée par les écrits
patristiques, si l’on veut qu’il produise les fruits
espérés.” (Instruction
de la Congrégation
pour l’Education catholique: l’étude des Pères
de l’Eglise dans la formation sacerdotale.)
Jean-Paul
II, lettre apostolique ‘Orientale Lumen’ : “Il
existe certains aspects de la Tradition spirituelle et théologique
communs aux diverses Eglises d’Orient, qui en font ressortir
la sensibilité par rapport aux formes que prend la transmission
de l’Evangile dans les terres d’Occident. Le Concile
Vatican II les résume ainsi : ‘ Chacun sait avec quel
amour les chrétiens orientaux célébrent la Sainte
Liturgie, surtout l’Eucharistie, source de vie pour l’Eglise
et gage de la Gloire céleste. Par là, les fidèles,
unis à l’Evêque, trouvent accès auprès
de Dieu le Père par Son Fils, Verbe Incarné, mort et
glorifié, dans l’effusion de l’Esprit Saint. Ils
entrent de la sorte en communion avec la Très Sainte Trinité et
deviennent participants de la Nature
divine (2 P. 1.4).’ (Décret
Unitatis redintegratio). Dans ces traits se dessine la conception
orientale du chrétien, dont l’objectif est la participation à la
Nature divine à travers la communion au Mystère de
la Très Sainte Trinité. La Monarchie
du Père et la conception du salut s’y dessinent selon l’Economie,
telle que la présente la Théologie orientale après
Saint Irénée de Lyon, et telle qu’elle est développée
par les Pères cappadociens. La participation à la Vie
trinitaire se réalise à travers la Liturgie et de façon
particulière dans l’Eucharistie, mystère de communion
avec le Corps glorifié du Christ, semence d’immortalité.
Dans la divinisation, et principalement dans les Sacrements, la Théologie
orientale attribue un rôle tout à fait particulier à l’Esprit
Saint: par la puissance de l’Esprit qui demeure dans l’homme,
la déification commence déjà sur Terre, la créature
est transfigurée et le Royaume de Dieu est inauguré.
. . . . Il est instamment recommandé aux catholiques d’accéder
plus fréquemment à ces richesses spirituelles des Pères
orientaux, qui élèvent l’homme tout entier à la
Contemplation des Mystères divins.”
Tradition
orale dans l’Ancienne Synagogue: “ Ainsi que
l’Eglise avant que l’Evangile fût écrit,
la Synagogue possédait d’abord une Révélation
divine toute de tradition, une loi purement orale. Lorsque plus tard,
par ordre de YHWH, le Législateur d’Horeb eût
consigné par écrit les ordonnances sacrées,
lorsqu’il eût donné le Pentateuque, la tradition
orale restait et devait rester de nécessité. Car, non
seulement, il faut qu’elle atteste à toutes les générations à venir
l’authenticité du Code divin, mais aussi, il faut qu’elle
serve en quelque sorte d’âme au corps de la Lettre (cf.II
Cor.3.6); autrement le texte de la
Loi eût été abandonné à la
merci de l’esprit humain, toujours porté à s’égarer.
La Loi écrite pouvait être commise à la garde
de toute la Nation; mais l’enseignement oral, pour qu’il
se conservât entier et pur, fût confié à un
corps spécial de docteurs sous l’autorité suprême
de Moïse toujours assis dans sa chaire en la personne de ses
successeurs. Cela dura jusqu’à ce que la Loi ancienne
fît place à la Loi évangélique, dont elle était
le type et la préparation.” (Chevalier Paul
Drach, ex-rabbin
de Paris dans les années 1800, ‘converti’, devenu
bibliothécaire de la Congrégation de la Propagande,
membre de l’Académie pontificale; citation de son livre-clef ‘De
l’harmonie entre l’Eglise et la Synagogue’).
Ce qui nous est confirmé par Saint
Hilaire de Poitiers (IVème
siècle, Docteur de l’Eglise, marié, lutteur
pour affirmer la Divinité du Fils contre les ariens, l’Athanase
de l’Occident))
: “Outre
la Loi écrite, Moïse enseigna séparément
les Mystères les plus secrets de la Loi aux Septante Anciens
(Nb.11.16-17), institués
dans la Synagogue en qualité de
Docteurs, chargés spécialement d’en transmettre
la connaissance. C’est de cette Doctrine traditionnelle,
enseignée
dans la Synagogue sans interruption, que Jésus parla quand
il dit: ‘Sur la chaire de Moïse se sont assis les
scribes et les pharisiens: faites donc et observez tout ce qu’ils
pourront vous dire, mais ne vous réglez pas sur leurs
actes: car ils disent et ne font pas.’(Mt.23.2) ”
Citation
de Drach : “ Tout ce que l’Eglise enseigne
se retrouve dans les plus anciennes traditions de la Synagogue. Le
Talmud a cherché après la naissance du christianisme, à noyer
ces traditions dans une foule d’explications absurdes et d’assertions
mensongères; souvent, elles sont défigurées
par les additions, les gloses, les falsifications des rabbins. Mais
une critique judicieuse peut aisément séparer le grain
de la paille sous laquelle ces faux docteurs ont cherché à l’étouffer.”
Recherchons dans l’A.T. les “annonces-voilées” des
Mystères chrétiens : Très Sainte Trinité,
Incarnation Rédemptrice, Sacrements, Economie du Saint
Esprit, Marie ...
ADDENDA:
* Les
Pères Cappadociens (tous trois du IVème siècle,
saints et évêques), càd de Cappadoce (Turquie)
: Basile de Césarée, dit le Grand, Docteur de l’Eglise;
Grégoire de Nazianze, Docteur de l’Eglise; Grégoire
de Nysse, frère benjamin de Grégoire le Grand (théologien ‘mystique’,
il ‘dépasse’ les deux Docteurs) ... ce sont des
piliers de l’Eglise d’Orient (langue grecque) ... trop
méconnus en Occident (latin) ... l’Occident très
(trop) centré sur St.Augustin (354-430)...! (( Pour information
: Athanase d’Alexandrie, 45 ans d’épiscopat dont
18 en exil, est le ‘champion’ de Nicée ... défenseur
de la Divinité de Jésus (contre Arius) ... auteur
de la Vie de Saint Antoine (251-356), patron des ermites. ))
* PROFESSION
DE FOI DE ST.IRÉNÉE (petit-fils spirituel
de l’Apôtre Jean, par l’intermédiaire de
St.Polycarpe de Smyrne, asiate, Evêque de Lyon, mort martyr
aux environs de l’An 200) :
“
Et voici la règle de notre foi, le fondement de l’édifice
et ce qui donne fermeté à notre conduite: DIEU-PERE,
Incréé, qui n’est pas contenu, invisible, un
Dieu, le Créateur de l’Univers; tel est le tout premier
article de notre foi. Mais, comme deuxième article: le VERBE
de Dieu, le FILS de Dieu, le Christ JESUS notre Seigneur, qui est
apparu aux prophètes selon le genre de leur prophétie
et selon l’état des Economies du Père; par qui
toute chose a été faite; qui, en outre, à la
Fin des temps, pour récapituler toute chose, s’est fait
homme parmi les hommes, visible et palpable, pour détruire
la mort, faire apparaître la vie et opérer une communion
de Dieu et de l’homme. Et comme troisième article: le
SAINT ESPRIT par lequel les prophètes ont prophétisé et
les Pères ont appris ce qui concerne Dieu et les justes ont été guidés
dans la voie de la justice et qui, à la Fin des temps, a été répandu
d’une manière nouvelle sur notre humanité pour
renouveler l’homme sur toute la Terre en vue de Dieu. Et c’est
pourquoi, à notre nouvelle naissance, le Baptême a lieu
par ces trois articles, le Baptême qui nous accorde la grâce
de la Nouvelle Naissance en Dieu-le-Père par le moyen de Son
Fils dans l’Esprit Saint. Car ceux qui portent l’Esprit
de Dieu sont conduits au Verbe, c’est-à-dire au Fils;
mais, le Fils les présente au Père, et le Père
leur procure l’incorruptibilité. Donc, sans l’Esprit,
il n’est pas possible de voir le Fils de Dieu ((Jn.6.44)),
et sans le Fils, personne ne peut approcher du Père, car la
connaissance du Père, c’est le Fils, et la connaissance
du Fils de Dieu se fait par le moyen de l’Esprit Saint; quant à l’Esprit,
c’est selon qu’il plaît au Père , que le
Fils le dispense à titre de ministre à qui veut et
comme veut le Père.” (Démonstration-exposé de
la Prédication apostolique).
Cette remarquable profession de foi décrit, vitalement,
selon l’expérience mystique, la rencontre de l’âme
du croyant avec le Mystère Trinitaire et l’insertion
de l’âme-esprit dans le Circulus d’Amour trinitaire.
((Saint Irénée affirme la primauté de l’Eglise
de Rome, fondée par ‘les deux très glorieux Apôtres
Pierre et Paul’ : “C’est avec cette église
de Rome, en raison de sa plus puissante autorité de fondation,
que doit nécessairement s’accorder toute église,
càd les fidèles qui proviennent de partout, elle en
qui toujours, par ceux qui proviennent de partout, a été conservée
la Tradition qui vient des Apôtres.” (Adv.Hae.III.3.2)
)).
* Théologie - Spiritualité Orthodoxe:
En Dieu, agir et être sont un. . . pour nous, il existe une
distinction réelle entre l’Agir divin - les Energies
incréées - et l’Être divin - l’Essence
divine. -. . .distinction essentielle en Théologie orthodoxe.
Basile de Césarée: “Nous affirmons que nous connaissons
Dieu dans Ses Energies, mais nous ne promettons guère de l’approcher
dans Son Essence même, car Son Essence reste inaccessible (
dans la Vision même de Dieu, nous ne serons pas Dieu! ), tandis
que les Energies viennent jusqu’à nous. (nous serons
déifiés ... 2 P 1.4) ” (Lettre 234)
Grégoire de Nysse : “On peut dire à la fois en
toute vérité que ‘les coeurs purs voient Dieu’ et
que ‘Nul n’a jamais vu Dieu’. En effet, ce qui
est invisible par nature devient visible par les Energies apparaissant
ainsi autour de Sa Nature.” (( ‘Voir’ - ‘ne
pas voir’ ... Immanence - Transcendance ... les antinomies manifestent que le Mystère évoqué ‘dépasse’ toute
modalité de compréhension ! ))
* Théologie - Doctrine sacrée dans la lumière
dite ‘thomiste’ : (a) Théologie scientifique:
elle développe l’ntelligibilité de la Révélation
en s’appuyant sur la Sagesse naturelle; (b) Théologies
biblique et d’Eglise: elles explicitent le développement
de la Révélation (d’avant et d’après
l’Incarnation, resp.) ... elles manifestent ainsi le déroulement
de l’Economie divine dans le temps; (c) Théologie mystique
: elle propose-analyse la vie des Saint(e)s comme modèles
de Vie divine et humaine, d’union à Dieu-Trinité.
(E) Le Magistère
(a) Du Pontife-Patriarche
romain :
“ Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon
Eglise ... ” (Mt.16.18) ...voir aussi : Lc.22.32 et Jn.21.15-17 (le
triple pouvoir de Pierre : juridiction, sacramentel, gardien
de la doctrine de foi) La Parole de Dieu ne s’arrête
pas à la personne de Simon-Pierre; elle concerne la fonction
de Régence-Gouvernement, la Mission ‘politique’ au
service de la Vérité et de l’Unité , et
donc de la vraie Charité ( ...
et non au service du pouvoir de domination - dans la Cité de Dieu - et des compromissions
avec le pouvoir selon le monde ...), dont Simon-Pierre est le premier
dépositaire.
L’Histoire de l’Eglise, de la Papauté, met en évidence
des Pontifes romains de très grande valeur ... mais aussi
, hélas, des Pontifes romains au visage, à l’esprit
bien enténébré ( “Si le Christ a choisi
Judas parmi ses douze Apôtres pourquoi s’étonner
qu’au cours des siècles, l’Eglise ait compté parmi
ses fils nombre de traîtres à l’Evangile ? ” E.de
Beukelaer, ‘l’Eglise de Judas’ ) ... En cette fin
de millénaire, nous avons eu la grâce de Pontifes ‘bien éclairés’ dans
l’exercice de leur gouvernement . . . Jean XXIII annonçant
et ouvrant le Concile de Vatican II (des
non catholiques y sont invités) - Paul VI en assurant la continuité et la conclusion (en
1964, Paul VI se rend en pélerinage à Jérusalem et
y rencontre le Patriarche Athénagoras ... le 7.12.1965, Paul
VI et le Patriarche Athénagoras levèrent solennellement
les excommunications réciproques de 1054) - Jean-Paul II s’y
référant sans cesse ... Voir aussi le don du CEC pour
l’Eglise universelle (il
serait heureux que les Orthodoxes puissent coopérer à une nouvelle édition véritablement
universelle pour le monde chrétien !), les Lettres et autres
documents de ces Pontifes, ... . “ Le Catéchisme de
l’Eglise Catholique (CEC), que j’ai approuvé le
25 juin 1992 et dont aujourd’hui j’ordonne la publication
en vertu de l’autorité apostolique, est un exposé de
la foi de l’Eglise et de la doctrine catholique, attestées
ou éclairées par l’Ecriture Sainte, la Tradition
apostolique et le Magistère ecclésiastique. Je le reconnais
comme un instrument valable et autorisé au service de la communion
ecclésiale et comme une norme sûre pour l’enseignement
de la foi. Puisse-t-il servir au renouveau auquel l’Esprit
Saint appelle sans celle l’Eglise de Dieu, Corps du Christ,
en pélerinage vers la lumière sans ombre du Royaume!” (Const.Apost. ‘Fidei
depositum’,11.10.1992, Jean-Paul II). Benoît
XVI en recommande la lecture aux jeunes (JMJ 2005)
Symboliquement, la Vie de Pierre
nous manifeste que tout n’est
pas ‘limpide-chrétiennement pur’ dans la génération
de ses successeurs ... “Passe derrière Moi, Satan !
tu me fais obstacle, car tes pensées ne sont pas celles de
Dieu, mais celles des hommes” (Mt.16.23), alors que Pierre,
sitôt investi, est mal éclairé ... hélas,
combien de Pontifes romains ont été compromis avec
l’esprit et le pouvoir du monde, ‘reniant’ le Mystère
de la Croix que l’Eglise doit vivre et vivra jusqu’au
Retour du Christ . . . “Jésus dit à Pierre :
Rentre le glaive dans le fourreau” (Jn.18.10-11), comment a-t-on
pu prêcher et bénir les Croisades (?) La quatrième
croisade laisse une cicatrice permanente dans le ‘coeur’ de
l’Orthodoxie... Pierre n’a-t-il pas renié le Christ
(Jn.18.25-27) et abandonné Jésus, alors qu’il était
en Croix ? ... Pierre ne fût-il pas réprimandé par
Paul (Ga.2.11-13) ?
En Occident, l’exaltation de la Mission de Pierre et la mise
dans la ‘pénombre’ des Apôtres Jean, à qui
fût confiée Marie, et André, qui conduisit Simon-Pierre à Jésus,
a déservi l’Unité de l’Eglise véritablement
universelle. La dimension ‘pétrinienne’ de l’Eglise
(institution organisée, Cité ‘incarnée’ comprenant
aussi des pécheurs) est incluse-enveloppée par la dimension “mariale” ...ce
que Benoît XVI vient de confirmer ce 8.12.05, lors de son homélie à St
Pierre : “L’aspect ‘pétrinien’ de
l’Eglise est inclus dans l’aspect ‘marial’ ” ;
ce que St.Jean nous a révélé-annoncé en
son Evangile (cf. 21.19-23) : Pierre-le Magistère : ‘Suis-Moi’...
Jean-‘l’esprit’ demeure ... Pierre, gardien de
la vérité-unité, est ordonné à Jean,
s’épanouit en Jean ... Jean, la contemplation mystique
assume Pierre !
L’Infaillibilité du Magistère
extraordinaire de Pierre a été définie
dogmatiquement au Concile de Vatican I: “ C’est pourquoi,
nous attachant fidèlement à la
Tradition reçue dès l’origine de la foi chrétienne,
--- ( Irénée
de Lyon (A.H.3.2) : “C’est
avec cette église de Rome, en raison de sa plus puissante
autorité de fondation, que doit nécessairement
s’accorder
toute église, càd les fidèles qui proviennent
de partout, elle en qui toujours, par ceux qui proviennent de
partout, a été conservée la Tradition qui
vient des Apôtres.” Concile
d’Ephèse, 431: “ Personne ne doute et tous
les siècles savent que le saint et très bienheureux
Pierre, chef et tête des Apôtres, colonne de la foi,
fondement de l’Eglise catholique, a reçu les clefs
du Royaume de N.S.J.C. Sauveur et Rédempteur du genre
humain, et que le pouvoir de lier et délier les péchés
lui a été donné; jusqu’à maintenant
et toujours, c’est lui qui dans la personne de ses successeurs
vit et exerce le pouvoir de juger.”) --- nous enseignons
et définissons comme un dogme révélé de
Dieu: le Pontife romain, lorsqu’il parle “ex cathedra”,
c’est-à-dire, lorsque, remplissant sa charge de
pasteur et de docteur de tous les chrétiens , il définit,
en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu’une
doctrine sur la foi ou les moeurs doit être tenue par toute
l’Eglise, jouit, par l’assistance divine à lui
promise en la personne de S.Pierre, de cette infaillibilité dont
le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue son
Eglise, lorsqu’elle définit la
doctrine sur la foi et les moeurs. (cf.CEC
2050, 2051) Par conséquent, ces
définitions
du Pontife romain sont irréformables par elles- mêmes
et non en vertu du consentement de l’Eglise.” (en
1870! ... alors que l’Eglise ne respirait que d’un
poumon!).
Jean-Paul II a demandé que soit étudié et précisé la
signification exacte de ce Dogme (cf.
Lettre ‘Ut Unum sit’) ... des rencontres importantes ont eu lieu avec des représentants
de(s) Eglise(s) orthodoxe(s). En mai
2003 et en 2004 ... Card.Kasper : “ Il n’est pas question de remettre en cause ce dogme,
mais de rechercher des solutions pour bien faire la distinction entre
ses formes et son application.” Métropolite
de Pergame : “ La question du primat est une question canonique (relevant
du droit) et non de foi. Les orthodoxes donnent plus de place à leurs églises
locales qu’à l’Eglise universelle. C’est
une erreur. Il faut réconcilier ces deux niveaux et donner
la priorité à l’Eglise universelle. Inversement,
les catholiques devaient donner un plus grand rôle aux églises
particulières.”
Patriarche d’Antioche des
Grecs-Melkites,
Grégoire III
Laham, B.S.; le 05.10.2001, au Vatican : “ Il n’est pas
correct d’inclure le Synode Patriarcal sous le titre des Conférences
Episcopales. Il s’agit d’un organisme absolument distinct.
Le Synode Patriarcal est l’instance suprême de l’Eglise
orientale. Il peut légiférer, élire les Evêques
(les apôtres Jean, André,..., et l’Apôtre
des Gentils, ne furent pas choisis par Pierre !)
et les Patriarches, trancher les différents. ... L’Institution patriarcale
(fondée dès l’origine ... Jérusalem, Antioche,
Alexandrie, Constantinople ...) est une entité spécifique
unique de l’Ecclésiologie orientale ... Le ministère
patriarcal n’est pas une création romaine; il n’est
pas le fruit de privilèges, concédés ou octroyés
par Rome; une telle conception ne peut que ruiner toute entente possible
avec l’Orthodoxie. ... Avec tout le respect dù au ministère
pétrinien, le ministère patriarcal en est l’équivalent, ‘servatis
servandis’ , tant que cela n’est pas pris en considération
par l’Ecclésiologie romaine, il n’y aura pas de
progrès dans le dialogue oecuménique.”
Le rôle, la mission des Patriarches (attestée dès
l’origine) doit être remis en valeur par l’Autorité de
Rome. Mais, le poids excessif-disproportionné de la Curie
romaine au service du Pontife-Patriarche de Rome ne facilite ni le
contact avec les Patriarches d’Orient, ni l’importance
de leur Mission dans l’Eglise universelle!
(b) des Evêques - Synode des Evêques
Vatican
II, Christus Dominus
II.15 : “Les Evêques jouissent
de la plénitude du Sacrement d’Ordre ... assidus à la
prière et au ministère de la Parole ... montrant l’exemple
de la sainteté par leur charité, leur humilité et
la simplicité de leur vie.”
Vatican II, Const. Christus Dominus, II.11 : “ Chaque évêque, à qui
a été confié le soin d’une église
particulière, paît ses brebis au Nom du Seigneur sous
l’autorité du Souverain Pontife…exerçant à leur égard
la charge d’enseigner, de sanctifier et de gouverner.”:
(1) enseigner : il faut que tout chrétien adulte soit adulte
dans la foi . . .” Il leur faut veiller sur cette Doctrine
-- méditer-exposer le CEC aux fidèles : “La sainte
Eglise de Dieu se réjouit aujourd’hui de ce que par
un don singulier de la Divine providence, elle peut solennellement
célébrer la promulgation du nouveau Catéchisme
... “(Jean-Paul II, 7.12.1992); (cf.
Const.Apost. ‘Fidei
depositum’, 11 10.1992) -- apprenant aux fidèles eux-mêmes à la
défendre et à la répandre ... cette charge l’emporte
sur les autres, si importantes soient-elles ”(C.D.II.12)
(2) sanctifier : l’évêque doit clamer et proclamer
l’appel de tous à la sainteté. “ Tous
ceux qui croient au Christ, quels que
soient leur condition et leur état
de vie, sont appelés par Dieu, chacun dans sa route, à une
sainteté dont la perfection est Celle même du Père.”(Vat.II,
L.G.11) Déjà, dans l’Ancienne Alliance, l’exigence
de la sainteté était présente pour tout le
Peuple : “Soyez saints, car Moi
votre
Dieu, Je suis saint.”(Lv.19.2)
(Cf.1 P 1.15).
3) gouverner : charge de gouverner…des fils, des frères
et non des serfs. Hélas, de trop nombreux ‘dignitaires
ou simples prêtres’ se sont appropriés les brebis
de Jésus, d’où les abus de pouvoir sur les consciences
défigurant les âmes faites à l’image et à la
ressemblance de Dieu… “Le malheur de voir entraver cette
action (celle de l’Esprit Saint) sera le partage de celui qui
se laissera guider par un autre aveugle (cf Mt.15.14); or, les aveugles
qui peuvent nous égarer sont au nombre de trois: il y a le
maître spirituel, il y a le démon, il y a soi-même.” (Jean
de la Croix, Vive Flamme, str.3, 29)
L’ensemble des Evêques (...y
compris ceux d’Orient,
orthodoxes, ...), en communion avec le Pontife romain (...
et les Patriarches d’Orient...), exerce le Magistère ordinaire
dans l’Eglise (Universelle-catholique ...
aux deux poumons)
: “ L’ordre des évêques, qui succède
au Collège apostolique pour le magistère et le gouvernement
pastoral, bien mieux dans lequel se perpétue le Corps apostolique
( fondé sur les Douze ), constitue lui aussi, en union avec
le Pontife romain , son chef, (... et
les Patriarches ...) et jamais
en dehors de ce chef, le sujet d’un pouvoir suprême et
plénier sur l’Eglise universelle, pouvoir cependant
qui ne peut s’exercer qu’avec le consentement du Pontife
romain.” (Vatican II,
Const. Christus Dominus, I.4).
Ce Magistère s’exprime d’une manière privilégiée
dans les Conciles oecuméniques et d’une manière
ordinaire dans le Synode des évêques: “ Les évêques
choisis dans les diverses régions du monde apportent au Pasteur
suprême de l’Eglise une aide efficace au sein d’un
conseil qui a reçu le nom de Synode des Evêques.” (Vatican
II, Const. Christus Dominus, I.5) Ne conviendrait-il pas de ‘seconder’ le
Pape par un cénacle (restreint) d’Evêques - diocésain
et ‘religieux’, d’Orient et d’Occident -
représentant le monde entier et la diversité des ‘cultures
catholiques’ ? Ceux-ci, choisis pour une période de
trois ou cinq ans, retrouvent leur ministère respectif au
terme de leur mandat ?
Pour hâter l’Heure de l’Union, ne conviendrait-il
pas d’implorer ‘le Ciel’ dans le Canon de la Ste
Messe : “ veille sur ton serviteur le Pape N. et les
Patriarches,
notre Evêque N. et, l’ensemble des Evêques d’Orient
et d’Occident , ...”(cf.Canon III, intercessions).
Le poids excessif-disproportionné de la Curie romaine paralyse
la Mission du Synode des Evêques.
A propos
des ‘Conférences épiscopales’:
“
La nette remise en valeur du rôle de l’Evêque
s’est
en réalité atténuée, au risque même
de se trouver étouffée par l’intégration
des évêques à des conférences épiscopales
de plus en plus organisées, dotées de structures
bureaucratiques souvent lourdes. Nous ne devons pas oublier que
les conférences épiscopales
n’ont pas de base théologique; elles ne font pas
partie de la structure irréfragable de l’Eglise
telle que l’a
voulue le Christ: elles n’ont qu’une fonction pratique
et concrète. (...) Le
collectif ne remplace donc pas la personne de l’Evêque qui (...) est le docteur authentique
de la foi pour les croyants confiés à ses soins.
(CIC ca. 753). ... Aucune Conférence épiscopale
n’a en
tant que telle une mission de Magistère; ses documents
n’ont
pas de valeur spécifique, ils ont la valeur de l’accord
donné par chaque Evêque. ((La responsabilité personnelle
de l’Evêque, de son magistère, se dissout
dans la ‘responsabilité’ collective, anonyme,
de l’ensemble
des évêques.)) ... C’est de sainteté et
non pas de management qu’a besoin l’Eglise pour répondre à chaque époque
aux besoins de l’homme. ... Et l’Eglise, je ne me
lasse pas de le répéter a davantage besoin de saints
que de fonctionnaires.” (Card.Ratzinger, Entrtetiens
sur la foi, Fayard 1985)
(c) des Conciles oecuméniques (quelques jalons) :
Convoqués le plus souvent par l’Autorité politique, à savoir
l’Empereur (qui ‘présidait’ le Concile)
- Selon le droit canonique actuel de l’Eglise catholique (à un
seul poumon), seul le Pape (evêque de Rome) a le droit de convoquer,
de présider (en personne ou par délégation)
un Concile oecuménique et d’en approuver les décrets
... mais cette règle pourrait être changée ou
modifiée, car elle ne fût pas observée durant
le premier millénaire . . . Participants : quelques centaines
d’Evêques orientaux , quelques Evêques africains
et deux ou trois délégués de Rome représentant
le Pontife romain ... réunions souvent agitées , voire
tumultueuses : mais, ‘malgré tout’, la Doctrine
de foi fait son chemin et, subsidiairement, des ‘décisions
disciplinaires’ sont promulguées - en général,
quelques années se passent avant que l’Autorité romaine
ait approuvé ces décisions dogmatiques ou disciplinaire
! . . . le label oecuménique ne sera vraiment explicité qu’à Chalcédoine.
Premier
millénaire :
Nicée I en 325 : Divinité du Fils confirmée-affirmée
contre Arius, prêtre d’Alexandrie ... langage philosophique
utilisé:‘homoousios’ (consubstantiel) ... Paphnuce,
prêtre et moine, s’oppose à la proposition d’imposer
la continence aux prêtres mariés, mais il faut garder
l’antique règle qui interdit aux clercs de se marier
(ce que l’orthodoxie pratique) ... conflit sur la date de Pâques,
conflit qui demeure aujourd’hui encore !
Constantinople I en 381 : Divinité du Saint Esprit confirmée
et affirmée contre les ‘pneumatomaques’ ... un ‘canon’ empoisonné (non
reconnu par le Pape) : ‘Constantinople est la Nouvelle Rome’ !
... Credo de Nicée-Constantinople.
Ephèse en 431 : Theotokos, Marie, Mère de Dieu.
Chalcédoine en 451 : Union hypostatique ... le Pape Léon
le Grand, maître de vérité, impose fermement
la Doctrine de foi (cf. en 448, la lettre au Patriarche Flavien,
Patriarche de Constantinople) ... le
Credo de Nicée-Constantinople
est solennellement confirmé - affirmé par l’Orient
et l’Occident (il sera ‘trahi’ par l’ajout ‘et
du Fils’ introduit unilatéralement par l’Occident
sous la pression de ... Charlemagne ! ... et approuvé tardivement
par Rome) . . . mais, le canon sur ‘Constantinople = Nouvelle
Rome’ est réaffirmé et approuvé par les
Pères en l’absence des légâts de Rome !
... le Pape Léon ne reconnaît pas ce canon.
Constantinople II en 553 : FD-FH : une seule subsistence ...
Dieu-Trinité crée
: ex - per - in
Constantinople III en 680-681: en Jésus : volonté divine
et volonté humaine .
Nicée II en 787 : les Icônes vénérées
et non adorées (cf. Jean Damascène, ‘docteur’ des
Icônes)
(( Constantinople IV-V : le Patriarche Photuis condamné, réhabilité ...))
L’Orthodoxie se considère comme “l’Eglise
des Sept Conciles”, l’Eglise des conciles du Premier
Millénaire , qui furent avant tout doctrinaux-théologiques.
(T.S.Trinité, Incarnation ).
De fait, dès les VI-VII-VIII èmes siècles, l’Orient
orthodoxe et l’Occident romain vont s’ignorer de plus
en plus ... la Tunique du Christ ‘craque’ - en 1054,
elle sera déchirée . . . le 7.12.1965, Paul VI et Athénagoras
1er, Patriarche de Constantinople, annulent les excommunicartions
réciproques prononcées en 1054.
Deuxième millénaire :
Ce sont , de fait, des Conciles
généraux d’Occident (l’Orient n’ est pas représenté - sauf
par une petite délégation à Lyon II et à Florence)
selon l’expression même du Pape Paul VI (lettre
au Card.Willebrands, 1974) . . . Conciles convoqués et présidés par
le Pontife romain, en personne ou par ses légâts ...
les décrets de ces conciles étaient préparès à l’avance
par ‘l’Autorité romaine’ au lieu d’émerger
de discussions au sein du Concile, comme c’était le
cas dans les Conciles oecuméniques. . . . Ces conciles de
Latran I à Trente sont marqués par l’organisation
du Corps du Christ, l’exercice du Pouvoir Pontifical , la discipline
ecclésiastique (les
sacrements de Mariage et d’Ordre
s’excluent l’un l’autre) ... les problèmes
liés au Pouvoir politique des rois et des nations ... la dimension
doctrinale-théologique reste dans l’ombre (sauf à Trente
où l’on veille à lutter contre l’hérésie
protestante ...cf.Catéchisme du Concile de Trente) . . . Latran
IV, en 1215, marqua de son empreinte la chrétienté d’Occident
: le décret (4) parle de ‘l’insolence des Grecs
envers les Latins’, alors que dix ans plus tôt les croisés
latins ont saccagés Constantinople ! . . . les décrets
sur-contre les juifs sont lamentables : ordre est donné aux
juifs de porter des vêtements distinctifs (repris en un sens
par les Nazis) ! Inaptitude des juifs aux emplois publics ! ... etc.
. . . le décret sur les croisades en Terre sainte considérés
comme l’oeuvre de Jésus-Christ’! (“On peut
considérer que la promotion de cette forme de guerre sainte
par les conciles du Moyen Age (soutenus par le Pontife romain et
des Saint(e)s !... Le Pape Innocent III avait menacé des ‘souffrances éternelles’ à tous
ceux qui ne propageaient pas avec conviction l’idée
de la croisade contre les musulmans! Malgré sa grande fidélité au
Pape, St.François d’Assise n’a jamais soutenu
ce projet ...) consitue l’une des erreurs les plus graves et
les plus durables commises par l’Eglise au cours de son Histoire” (N.Tanner,
Conciles et Synodes, Cerf) ) . . . pour
mémoire : au XIVème
siècle, l’Eglise eût deux et même trois
Papes (Catherine de Sienne,
Vincent Ferrier, tous deux, saints, ne soutenaient pas le même Pape !) . . . le Concile de Lyon
II,
tentative de réunion avec ‘les Grecs’ en 1274, échoue
. . . Florence en 1445 : union
avec les Grecs sur le thème
de la procession du Saint Esprit ... ( le Filioque précisé par
le ‘tanquam ex uno Principio’ ... union qui n’eût
pas de lendemain ).
Vatican I en 1870 : le Dogme de l’Infaillibilité (qui
s’est exercé pour l’Immaculée Conception,
par anticipation, et l’Assomption .... Marie, Mère de
l’Eglise ... l’Infaillibilité est comme mise
au service de la Doctrine mariale) , foi et intelligence (concile
interrompu
par la guerre).
VATICAN II marque profondément la fin du deuxième millénaire
et l’ouverture du troisième millénaire. La Curie
romaine avait prévu le choix des Evêques, membres des
diverses commissions, afin de pouvoir gérer-manipuler le Concile
(comme au cours du IIème millénaire) ... grâce à l’intervention énergique
du Card.Liénart, cette manière d’agir, de gouverner,
fût refusée par le Corps des Evêques ... l’attitude
de l’Episcopat reçu l’accord de Jean XXIII . .
. le ‘climat d’ouverture’ propre au premier millénaire, était
retrouvé ! ... Des thèmes qui ont marqués le
Peuple chrétien et le monde : respect des consciences, liberté et
dignité de l’homme; rôle éminent des laïcs
(fruit du Baptême); l’Oecuménisme ; réforme
de la Liturgie; . . . Jean-Paul II a
fait son maximum pour sauvegarder la ‘substance’, l’esprit de Vatican II. Card.Ratzinger,
Entretien sur la foi : “Je crois (même) que le véritable
temps de Vatican II n’est pas encore venu, et qu’on n’a
pas encore commencé à le recevoir de façon authentique;
ses documents ont été immédiatement ensevelis
sous un amas de publications superficielles ou franchement inexactes.
La lecture de la lettre des documents peut nous faire redécouvrir
leur véritable esprit.” Card.Ratzinger, Entretien sur
la foi: “Après la phase des ‘ouvertures’ sans
discrimination, il est temps que le chrétien retrouve la conscience
d’appartenir à une minorité et d’être
souvent en opposition avec ce qui est évident, logique, naturel
pour ce que le Nouveau Testament appelle - et certes pas dans un
sens positif - l’esprit du monde. Il est temps de retrouver
le courage de l’anticonformisme, la capacité de s’opposer,
de dénoncer bien des tendances de la culture ambiante, en
renonçant à certaine solidarité euphorique post-conciliaire.
... Dans un monde où, au fond, le scepticisme a contaminé jusqu’à de
nombreux croyants, on tient pour scandaleuse la conviction de l’Eglise
qu’il y a une Vérité avec une majuscule, et que
cette Vérité peut être connue, exprimée
et, dans une certaine mesure, définie de façon précise.
Sont également scandalisés des catholiques qui ont
perdu de vue l’essence de l’Eglise. Celle-ci n’est
pas une organisation seulement humaine, elle doit veiller sur quelque
chose dont elle n’est que la dépositaire; elle doit
en garantir l’annonce et la transmission au moyen d’un
Magistère qui le présente de façon adéquate
aux hommes de tous les temps.”
Cardinal Joseph Ratzinger - Entretien sur la foi - Fayard 1985
:
“
Veiller (alors) à ce que la foi ne soit pas corrompue devrait être
considéré - du moins par les croyants - comme plus
estimable que de s’occuper de la santé du corps
(cf.Mt.10,28).” Par
notre Vie théologale-chrétienne - éclairée
- la Maison de Dieu, en nous, est construire sur le roc ... Mt.7.21-27.
Addenda
: Quelques aspects de la ‘spiritualité’ se
dégageant de Vatican II :
(I) Constitution dogmatique “De Divina Revelatione” (Dei
Verbum) : NS Jésus-Christ trouvera-t-il
encore la foi à Son Retour, si les
connaissances exégétiques,
historiques, (les ‘lumières’ psychologiques),
sont dissociées de la Tradition vivante-permanente et de l’enseignement
du Magistère ?
(II) Constitution dogmatique sur
l’Eglise “Lumen Gentium” :
le chapitre II “Le Peuple de Dieu” (non
prévu
dans le schéma initial) présente l’Eglise sous
une ‘lumière nouvelle’ ... L’Eglise - au
sens le plus large, ouvert - est la Cité-Communauté des âmes
en lesquelles circule, de manières fort diverses, la grâce
rédemptrice ... Cette grâce fait de ce Peuple-Cité-Ensemble
le Corps vivant du Christ - fruit de la Passion du Verbe fait chair,
Unique Rédempteur ... ces âmes sont éclairées-guidées,
de manières fort diverses, par l’Esprit de Vérité et
de Sainteté. Par Son Oeuvre Rédemptrice, par Sa Passion,
suffisante pour racheter les âmes de tous les temps, Jésus
a obtenu pour toutes les âmes, pour chacune d’entre elles,
la grâce de son rachat; cela non seulement pour les âmes
de l’Ere chrétienne, mais aussi pour les âmes
d’avant l’Ere chrétienne… y compris celle
du premier Adam: “Le Seigneur a dû sauver cet homme-là même
qu’Il fit jadis à Son image et à Sa ressemblance,
je veux dire Adam, après l’accomplissement du temps
de sa condamnation motivée par sa désobéissance…”(St.
Irénée, Adversus Haereses III.23.1).
Le Mystère
de Rédemption opéré par Jésus-Dieu ne
s’enferme ni dans le temps, ni en une race, une couleur ou
une nation, ni en une ‘église particulière’ ...
Jean-Paul II : “ L’universalité du salut ne signifie
pas qu’il n’est accordé qu’à ceux
qui croient au Christ explicitement et qui sont entrés dans
l’Eglise (visible, in via)…Pour eux (“eux” :
de nombreux hommes n’ont pas la possibilité de connaître
ou d’accueillir la révélation de l’Evangile
ni d’entrer dans l’Eglise…ils ont souvent été éduqués
dans d’autres traditions religieuses), le salut du Christ est
accessible en vertu d’une grâce qui, tout en ayant une
relation mystérieuse avec l’Eglise, ne les y introduit
pas formellement, mais les éclaire d’une manière
adaptée à leur état d’esprit et à leur
cadre de vie. Cette grâce vient du Christ, elle est le fruit
de Son Sacrifice et elle est communiquée par l’Esprit
Saint: elle permet à chacun de parvenir au salut avec sa coopération.
C’est pourquoi le Concile, après avoir affirmé le
caractère central du Mystère pascal, déclare: ‘Et
cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ, mais
bien pour tous les hommes de bonne volonté, dans le coeur
desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le
Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme
est réellement unique, à savoir divine, nous devons
tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon
que Dieu connaît, la possibilité d’être
associés au Mystère pascal.’ (G.S.22).…Ceux
qui font partie de l’Eglise catholique doivent se considérer
comme privilégiés, et, de ce fait, d’autant plus
engagés à donner un témoignage de foi et de
vie chrétienne, qui soit un service à l’égard
de leurs frères et une réponse due à Dieu, se
souvenant que ‘ la grandeur de leur condition doit être
rapportée non à leurs mérites, mais à une
grâce spéciale du Christ; s’ils n’y correspondent
pas par la pensée, la parole et l’action, ce n’est
pas le salut qu’elle leur vaudra, mais un plus sévère
jugement.’ (L.G.14).” (
cf. Enc. “Redemptoris Missio”,
10-11, 7.12.90).
Catherine de Sienne, Dialogues, ch.XV : “ Je leur ai fait un
don en les créant de nouveau dans le Sang de Mon Fils, en
les restituant à la grâce. Mais, à cause de ce
bienfait, et s’ils ne le reconnaissent pas, …, pour eux
la voie n’en sera que plus dure et que plus cruel le châtiment.
Aussi, sont-ils plus gravement punis, maintenant qu’ils ont été rachetés
par le Sang de Mon Fils, qu’ils ne l’ont été avant
la Rédemption, c’est-à-dire avant que le pus
du péché d’Adam ne leur ait été enlevé.
Il est juste que celui qui reçoit davantage rende aussi davantage,
et soit davantage tenu envers celui de qui il reçoit… Ainsi
donc, la faute est punie plus sévèrement après
la Rédemption du Sang qu’avant, parce que l’homme
a reçu davantage.” . Notre
responsabilité de
chrétiens est sérieuse, grave…
Vatican II : “ ... quant à ceux qui n’ont pas
encore reçu l’Evangile, sous des formes diverses, eux
aussi sont ordonnés au Peuple de Dieu. Et, en premier lieu,
ce peuple qui reçut les alliances et les promesses, et dont
le Christ est issu selon la chair, peuple très aimé du
point de vue de l’élection, à cause des pères,
car Dieu ne regrette rien de Ses dons ni de Son appel. Mais le dessein
de salut enveloppe également ceux qui reconnaissent le Créateur,
en tout premier lieu les musulmans qui professent avoir le foi d’Abraham,
adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, futur Juge
des hommes au dernier jour. Et même des autres, qui cherchent
encore dans les ombres et sous des images un Dieu qu’ils ignorent,
Dieu n’est pas loin, puisque c’est Lui qui donne à tous
vie, souffle et toutes choses, et puisqu’Il veut, comme Sauveur,
que tous les hommes soient sauvés (1 Tm.2.,4).
En effet, ceux qui, sans qu’il y ait de leur faute, ignorent l’Evangile
du Christ et Son Eglise (visible ici sur Terre), mais cherchent pourtant
Dieu d’un coeur sincère et s’efforcent, sous l’influence
de sa grâce, d’agir de façon à accomplir
Sa Volonté, telle que leur conscience la
leur révèle
et la leur dicte, ceux-là peuvent arriver au Salut Eternel.
A ceux-là mêmes qui, sans faute de leur part ne sont
pas encore parvenus à une connaissance expresse de Dieu, mais
travaillent, non sans la grâce divine, à avoir une vie
droite - - c’est-à-dire répondant
aux exigences de la loi naturelle - - la
divine Providence ne refuse pas les secours nécessaires à leur salut. En effet, tout ce qui, chez
eux, peut se trouver de bon et de vrai, l’Eglise le considère
comme une préparation évangélique et comme un
don de Celui qui illumine tout homme pour que, finalement, il ait
la Vie. (...).” (L.G.16)
“
Et Moi, élevé de Terre, j’attirerai tous les
hommes à Moi.” (Jn.12.32).
Le Mystère de Rédemption
opéré par le Verbe fait chair, par Jésus -
Nouvel Adam, a pour fruit la réintégration des âmes
dans l’Amour du Père: “Il
est, Lui, Victime d’expiation
pour nos péchés; et pas seulement pour les nôtres,
mais encore pour ceux du monde entier.” (1
Jn.2.2). La Cité ecclésiale,
véritable Cité de lumière-vérité-justice,
de vie et sainteté, d’amour de Dieu et de charité envers
le prochain, est ouverte comme le coeur de Son Maître
(Jn.19.34).
Elle n’est ni une caste, ni une secte, ni une société secrète;
elle ne se laisse enfermer dans aucun cadre administratif (fût-ce
la Curie romaine), juridique (fût-ce
le Code de droit canon),
liturgique (fût-ce ‘l’Opus
Dei’), théologique
(fût-ce la ‘meilleure Scolastique’) !
Le chapitre III évoque la structure épiscopale de l’Eglise
: “ ... le saint Concile enseigne que les Evêques, en
vertu de l’institution divine, succèdent aux Apôtres,
comme Pasteurs de l’Eglise ...” (L.G.20) ...
cf. p.14-15 ... Mission
d’enseigner : “ Cette charge l’emporte
sur les autres si importantes soient-elles “ (Christus
Dominus. II.12) - “Il leur faut veiller sur cette Doctrine (chrétienne)
apprenant aux fidèles eux-mêmes à la défendre
et à la répandre.(C.D.II.13) - “Cet enseignement
sera fondé sur la Sainte Ecriture, la Tradition, la Liturgie,
la Magistère et la vie de l’Eglise.”(C.D.
II.14) ... Mission de sanctifier : “Maîtres de perfectioin ,
les Evêques d’efforcerons de faire progresser dans la
sainteté leurs clercs, les religieux et les laïcs, chacun
selon sa vocation particuliére, se souvenant toute fois de
leur propre devoir de montrer l’exemple de la sainteté,
par leur charité, leur humilité et la simplicité de
leur vie.”(C.D.II.15) ....
Mission de gouverner : “Dans
l’exercice de leur charge de père et de pasteur, que
les Evêques soient au milieu de leur peuple comme ceux qui
servent, de bons pasteurs connaissant leurs brebis et que leurs brebis
connaissent, de vrais pères qui s’imposent par leur
esprit d’amour et de dévouement envers tous et dont
l’autorité reçue d’En-Haut rencontre une
adhésion commune et reconnaissante. Ils rassemblerons et animeront
toute la grande famille de leur troupeau, en sorte que tous conscients
de leurs devoirs, vivent et agissent dans une communion de charité,”(C.D.II.16)
Les chapitres IV et V évoquent l’Apostolat des laïcs
et l’appel universel à la Sainteté: “L’apostolat
des laïcs est une participation à la mission salutaire
elle-même de l’Eglise: à cet Apostolat, tous sont
appelés par le Seigneur Lui-même en vertu du Baptême
et de la Confirmation.”(L.G.33) -- “Ce que l’âme
est dans le corps, il faut que les chrétiens le soient dans
le monde.”(L.G.38) -- “Les baptisés, en effet,
par la régénération et l’Onction du Saint
Esprit, sont consacrés pour être une demeure spirituelle
et un sacerdoce saint, pour offrir, par toutes les activités
du chrétien (l’accomplissement du Devoir d’état
familial, professionnel, chrétien),
autant de sacrifices spirituels, et proclamer les merveilles de
Celui, qui des ténébres
les a appelés à son admirable lumière. (cf.1
P.2.4-10).” (L.G. 10).
Décret sur l’Apostolat des laïcs : “ Les
laïcs tiennent de leur union même avec le Christ-Chef
le devoir et le droit d’être apôtres. Insérés
qu’ils sont par le Baptême dans le Corps mystique du
Christ, fortifiés grâce à la Confirmation par
la puissance du Saint Esprit, c’est le Seigneur Lui-même
qui les députe à l’apostolat. S’ils sont
consacrés sacerdoce royal et nation sainte (1
P.2.4-10), c’est
pour faire de toutes leurs actions des offrandes spirituelles et
pour rendre témoignage au Christ sur toute la Terre. ... A
tous les chrétiens donc incombe la très belle tâche
de travailler sans cesse pour faire connaître et accepter le
Message divin du salut par tous les hommes sur toute la Terre.” (n.3). “Les
laïcs ont d’innombrables occasions d’exercer l’apostolat
d’évangélisation et de sanctification. ... Cet
apostolat ne consiste pas seulement dans le seul témoignage
de la vie; le véritable apôtre cherche les occasions
d’annoncer le Christ par la Parole (participation au pouvoir ‘doctoral-prophétique’ propre
aux sacerdotes)... C’est dans les coeurs de tous que doivent
résonner ces paroles de l’Apôtre: ‘Malheur à moi,
si je n’évangélise pas’ (1 Co.9.16).” (n.6)
Jean-Paul II: “ A l’occasion du Jubilé de l’Apostolat
des laïcs en l’An 2000, j’ai invité tous
les baptisés à revenir au Concile, à reprendre
en main les documents du Concile Vatican II, pour en redécouvrir
sa richesse d’erncouragements doctrinaux et pastoraux. Comme
il y a deux ans, je renouvelle aujourd’hui cette invitation
aux fidèles laïcs. C’est à eux que ‘ le
Concile a ouvert des perspectives extraordinaires de participation
et d’engagement dans la Mission de l’Eglise ’ ,
en rappelant leur participation particulière à la fonction
sacerdotale, prophétique et royale du Christ.” ( 23.11.2002,
D.C.2284).
Sacerdoce ministériel
et royal : “ Toute l’Eglise
est un peuple sacerdotal. Grâce au Baptême, tous les
fidèles (prêtres-ministres
ou non) participent
au Sacerdoce du Christ. Cette participation s’appelle sacerdoce commun (ou
royal) des fidèles. Sur sa base et à son service existe
une autre participation à la Mission du Christ; celle du ministère
conféré par le sacrement de l’Ordre (sacerdoce
ministériel, qui ne peut être conféré qu’à un
baptisé), dont la tâche est de servir au nom et en la
personne du Christ-Tête au milieu de la communauté.” (CEC,
1591) .“…Les ministres ordonnés exercent leur
service auprès du Peuple de Dieu par l’enseignement,
le Culte divin (ils ‘réalisent’ le
Sacrifice du Christ et le Don de Son Corps et de Son Sang en le
Sacrifice de la
Sainte Messe - ce qui leur est
spécifique, inaliénable) et
par le gouvernement pastoral.” (CEC, 1592). Les fidèles-laïcs
et les prêtres eux-mêmes offrent au Père le Sacrifice
du Christ et s’offrent eux-mêmes pour la gloire de Dieu
et le salut des âmes.
Catherine de Sienne, Dialogues, ch.XIV : “Vois combien le visage
de Mon Eglise est souillé, vois quelle lèpre la recouvre, à cause
de l’impureté, de l’amour propre, de la superbe,
de l’avarice de ceux qui se repaissent de son Sein, c’est-à-
dire de ceux qui composent son Corps mystique! Voilà ce que
Je dis de Mes ministres, car ce sont eux qui se repaissent de ses
mamelles, alors que leur devoir consiste aussi à maintenir
sur son Sein la chrétienté toute entière, et
tous ceux qui voudraient s’éloigner des ténèbres
de l’infidélité pour se lier à Mon Eglise.” ... notre responsabilité de chrétiens responsables de la
Cité ecclésiale est très grave.
L’appel universel à la sainteté: “Appelés
par Dieu, non au titre de leurs oeuvres, mais au titre de Son dessein
gracieux, justifiés en Jésus Notre Seigneur, les
disciples du Christ sont véritablement devenus par le Baptême
de la foi, fils de Dieu, participants de la Nature divine (cf.II
P.1.4) et , par conséquent, réellement saints. Cette
sanctification qu’ils ont reçue, il leur faut donc,
avec la grâce de Dieu, la conserver et l’achever par
leur vie.” (L.G.40) -- “Il est donc bien évident
pour tous que l’appel à la plénitude de la
vie chrétienne et à la perfection de la charité s’adresse à tous
ceux qui croient au Christ, quels
que soient leur état
ou leur forme de vie ... ” (L.G.40) -- Jean-Paul
II : “ ...
Je n’hésite pas à dire que la perspective dans
laquelle doit se placer tout le cheminement pastoral est celle
de la sainteté. ” (Au
début du Nouveau Millénaire,
30 - Jean-Paul II renvoye à L.G. V).
L’exercice des
Commandements divins - Décalogue -
et la pratique des Conseils évangéliques sont
indissociables de la croissance en sainteté ... ils
se vivent selon des modalités diverses (de
l’état
religieux défini canoniquement au couple unit par le mariage
... l’état religieux ne fait pas l’objet d’un
sacrement particulier).
Des Sacerdotes, des Prêtres : “ Le Sacrifice eucharistique
est le centre et la racine de toute la vie du prêtre, dont
l’esprit sacerdotal s’efforce d’intérioriser
ce qui se fait sur l’Autel du Sacrifice,” (Ministère
et Vie des prêtres, III 14) -- “Pour accomplir leur tâche
de sanctification, les Curés veilleront à ce que la
célébration du Sacrifice eucharistique soit le centre
et le sommet de toute la vie de la Communauté chrétienne,” (Christus
Dominus.II.30).
Le CHAPITRE VIII est consacré à la Bienheureuse Vierge
Marie : Au terme de la 3ème session, soit le 21.11.1964
(Fête
de la Présentation de la Vierge Marie au Temple), à la
surprise quasi générale, Paul VI donnera à Marie,
le titre de MERE DE L’EGLISE. “ Avec la promulgation
de la Constitution (à savoir L.G.) qui a , comme sommet et
couronnement, tout un chapitre (en
fait le dernier ... ) dédié à la
Vierge, nous pouvons à juste titre affirmer que la
présente
session se conclut par un hymne incomparable de louange en l’honneur
de Marie. C’est, en effet, la première fois, et le dire
nous remplit d’une profonde émotion, qu’un Concile
oecuménique présente une synthèse si vaste de
la Doctrine catholique sur la place que MARIE très sainte
occupe dans le Mystère du Christ et de l’Eglise. .......
Nous avons cru opportun de consacrer, dans cette séance publique,
un titre en l’honneur de la Vierge, suggéré de
divers côtés dans le monde catholique et qui nous est
particulièrement cher, parce qu’il synthétise
admirablement la place privilégiée reconnue par ce
Concile à la Vierge dans la sainte Eglise. C’est donc à la
gloire de la Bienheureuse Vierge et à notre réconfort
que Nous proclamons Marie très sainte, Mère de l’Eglise,
c’est-à-dire de tout le Peuple de Dieu, aussi bien des
fidèles que des pasteurs, qui l’appellent Mère
très aimante, et Nous voulons que, dorénavant, avec
un tel titre très doux la Vierge soit encore plus honorée
et invoquée par tout le Peuple chrétien ...”
L.G.53 “Rachetée de façon éminente en
considération des mérites de Son Fils, unie à Lui
par un lien étroit et indissoluble, elle reçoit cette
immense charge et dignité d’être la Mére
du Fils de Dieu, et, par conséquent, la Fille de prédilection
du Père et le Sanctuaire du Saint Esprit, don exceptionnel
de grâce qui la met bien loin au-dessus de toutes les créatures
dans le ciel et sur la terre.” ) L.G. 62 : “... cette
Maternité dans l’Economie de la grâce se continue
sans interruption jusqu’à la consommation définitive
de tous les élus. ...” -- L.G.60 : “ Unique est
notre Médiateur selon les paroles de l’Apôtre
: cf.1.Tim 2.5-6. Mais le rôle maternel de Marie à l’égard
des hommes n’offusque et ne diminue en rien cette unique médiation
du Christ; il en manifeste au contraire la verrtu.” (Marie
est comme le ‘catalyseur’ de la Médiation de
Son Fils ... cf.G.deMontfort).
Décret sur l’Oecuménisme -’Unitatis
redintegratio’ : “Promouvoir
la restauration de l’unité (cf.Jn.17.11-23)
entre tous les chrétiens - à savoir: ‘ceux qui invoquent
le Dieu Trinité et confessent Jésus pour Seigneur et
Sauveur’ (U.R.1) -, c’est l’un des buts principaux
du Saint Concile de Vatican II.”(U.R.1). Jean-Paul
II : “Il
s’agit d’un des impératifs de la charité qu’il
faut suivre sans réticence.”(Ut unum sit, 99) ... d’une
charité éclairée: cf.1
P.1.22 ...Jean-Paul II, Encyclique ‘Que tous soient un’ : “Dans ce contexte
(celui du décret sur l‘oeoecuménisme), il ne
s’agit pas de modifier le dépôt de la foi, de
changer la signification des dogmes, d’en éliminer des
paroles essentielles, d’adapter la Vérité aux
goûts d’une époque ou d’abolir certains
articles du Credo sous le faux prétexte qu’ils ne sont
plus compris aujourd’hui. L’unité voulue par Dieu
ne peut se réaliser que dans l’adhésion commune à la
totalité du contenu révélé de la foi.
En matière de foi, le compromis est en contradiction avec
Dieu qui est Vérité. Dans
le Corps du Christ, Lui qui est ‘le Chemin, la Vérité et la Vie’ (Jn.14.6),
qui pourrait considérer comme légitime une réconciliation
obtenue au prix de la Vérité?” .Jeau-Paul
II,
lors de l’Assemblée plénière de la Congrégation
pour la Doctrine de la foi: “Le Bien de la personne est d’être
dans la Vérité et de faire la Vérité dans
la Charité. Ce lien essentiel entre ‘vérité-bien-liberté’ semble
avoir été perdu dans une grande partie de la culture
contemporaine et, pour autant, amener l’homme à le redécouvrir
est aujourd’hui une des exigences propres de la mission de
l’Eglise, appelée à oeuvrer pour le salut du
monde . . . . La mission chrétienne tend, par conséquent, à toujours
faire connaître la Vérité, et l’amour véritable
envers le prochain se manifeste dans sa forme la plus accomplie et
profonde, quand il veut donner au prochain, ce dont l’homme
a le plus radicalement besoin: la connaissance de la Vérité et
la communion à celle-ci. Et
la Vérité suprême
est la connaissance du Mystère de Dieu, Un et Trine, définitivement
et incomparablement révélé en Jésus-Christ. “ (10.1997).
U.R.24 : “Le Concile exhorte les fidèles à s’abstenir
de toute légéreté, de tout zèle imprudent,
qui pourraient nuire au progrès de l’unité. Leur
activité oecuménique ne peut être, en effet,
que pleinement et sincèrement catholique, càd fidéle à la
vérité reçue des Apôtres et des Pères,
et conforme à la foi que l’Eglise catholique a toujours
professée.
Décret sur la liberté religieuse
- Dignitatis Humanae :
“
En vertu de leur dignité, tous les hommes, parce qu’ils
sont des personnes, càd doués d’intelligence
et de volonté libre, et par suite, pourvus d’une responsabilité personnelle,
sont pressés, par leur nature même, et tenus par obligation
morale, à chercher la vérité, celle tout d’abord
qui concerne la religion. Ils sont tenus aussi à adhérer à la
vérité dès qu’ils la connaissent et à régler
toute leur vie selon les exigences de cette vérité.”(D.H.2)
... ‘L’interrogation philosophique’ est ce qu’il
y a de plus propre à l’homme ... “se connaître” et
se reconnaître Image de Dieu-Etre premier est le fondement
(naturel) de notre vie d’homme ...cf: des philosophes grecs
jusqu’à ‘Veritatis splendor’ et ‘Fides
et Ratio’ (Lettres de Jean-Paul II).
Jean-Paul
II s’adressant
aux jeunes à Denver : “ Ce n’est qu’en écoutant
la voix de Dieu au plus profond de vous-mêmes (
notre âme-esprit
créée par Dieu porte en elle-même un ‘label’ divin,
un ‘instinct’ divin, qui l’oriente vers le bien
-’à l’obscur’- , qu’on appelle la
conscience et qui s’exprime dans un jugement de valeur) ,
et en agissant en conformité à ses directives, que vous
parviendrez à cette liberté à laquelle vous
aspirez. Comme l’a dit Jésus, seule la vérité vous
rendra libres (cf.Jn.8.32).
. . La vérité morale est
objective (CEC 2071 : Bien
qu’accessibles à la seule
raison, les préceptes du Décalogue ont été révélés.
Pour atteindre une connaissance complète et certaine des exigences
de la Loi naturelle, l’humanité pécheresse avait
besoin de cette Révélation; une explication plénière
des commandements du Décalogue fut rendue nécessaire
dans l’état de péché à cause de
l’obscurcissement de la lumière de la raison et de la
déviation de la volonté.(St.Bonaventure))
et une conscience formée de manière adéquate peut la percevoir.
Mais si la conscience a été corrompue, comment peut-elle
guérir ? ... Une
renaissance de la conscience doit venir de deux sources: tout
d’abord, l’effort pour connaître
avec certitude la vérité objective, y compris la vérité sur
Dieu, et , en second lieu, la lumière de la foi en Jésus-Christ
qui, seul, a les paroles de vie.” (J.M.J. août 1993).
Jean-Paul II : “Aucune autorité humaine n’a le
droit d’intervenir dans la conscience de quiconque. La conscience
est le témoin de la transcendance de la personne, même
en face de la société (sans
exclure la Cité religieuse) et,
comme telle, elle est inviolable . . . Tous doivent respecter
la conscience de chacun et ne pas essayer d’imposer à quiconque
sa propre vérité, restant sauf le droit de la professer
sans pour autant mépriser celui qui pense autrement. La
vérité ne
s’impose que par elle-même... Tout
individu a le grave devoir de se former la conscience à la lumière de la
vérité objective ...la vérité doit être
poursuivie passionnément . . . Il faut reconnaître et
garantir le droit inaliénable de suivre sa conscience ainsi
que de professer et pratiquer sa foi, seul
ou en communauté,
toujours à condition que les exigences de l’ordre public
ne soient pas violées. (Le
droit à la liberté religieuse
(dans la Cité) est fondé sur la nature même
de la personne humaine).... La liberté de conscience correctement
conçue est par nature toujours ordonnée à la
vérité . . . La caractéristique de celui qui
est dans la vérité est d’aimer humblement . .
.”. (01.01.1991, message
pour la journée
mondiale de la Paix.)
“ Dieu, certes, appelle l’homme à Le
servir en esprit et en vérité; si cet appel oblige
l’homme en conscience, il ne le contraint donc
pas. Dieu, en effet, tient compte de la dignité de la personne
humaine qu’il a Lui-même créée et qui
doit se conduire selon son propre jugement et user de la
liberté. ... Ne se voulant pas Messie politique dominant
par la force (Mt.4,8-10;Jn.6,15), Il préféra
se dire Fils de l’Homme, venu “pour servir et donner
Sa vie en rançon pour une multitude” (Marc
10,45) ... Il reconnut le pouvoir civil et ses droits, ordonnant
de payer le tribut à César,
mais en rappelant que les droits supérieurs de Dieu doivent être
respectés : “Rendez à César
ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu “(Mt.22.21).
Enfin, en achevant sur la Croix l’oeuvre de la
Rédemption
qui devait valoir aux hommes le salut et la vraie liberté,
Il a parachevé Sa révélation. Il
a rendu témoignage à la
Vérité, mais, il n’a pas voulu l’imposer
par la force à ses
contradicteurs. Son Royaume, en effet, ne se défend pas
par l’épée, (Mt..26,51-53;
Jn.18.36),
mais il s’établit en écoutant la vérité et
en lui rendant témoignage; il s’étend grâce à l’amour
par
lequel le Christ, élevé sur la Croix, attire à Lui
tous les hommes. (Jn.12.32)” (D.H.11)
“
La Vérité - nourriture substantielle de la vie naturelle
et de la Vie mystique - doit être proposée.
affirmée, proclamée ... jamais imposée,
car on détruit alors son poids d’amour
et on viole les consciences.”
(III)
Consitution dogmatique sur la Sainte Liturgie “Sacrosanctum concilium” :
Paul VI, aux membres du Concilium : “ La bonne application
de la Constitution sur la Liturgie exige de vous une belle et bonne
harmonie entre le Nouveau et l’Ancien. Il faut ici bien veiller à ne
pas exagérer la recherche du nouveau, en ne tenant pas suffisamment
compte du patrimoine liturgique traditionnel ou en l’oubliant
tout à fait. Si vous agissiez ainsi, on devrait parler de
destruction plutôt que de renouveau de la Liturgie. La Liturgie,
en effet, peut être comparée à un arbre robuste,
dont la beauté se manifeste en un feuillage continuellement
renouvelé, mais dont la richesse de vie est attestée
par l’ancienneté de son tronc, qui plonge dans le sol
de profondes et solides racines. (...). Toute
innovation doit être
en accord et en harmonie avec la Saine Tradition (...). ( 29.10.1964)
“
C’est donc de la Liturgie, et principalement de l’Eucharistie,
comme d’une source, que la grâce découle en nous
et qu’on obtient avec le maximum d’efficacité cette
sanctification des hommes dans le Christ et cette glorification de
Dieu, que recherchent comme leur fin, toutes les autres oeuvres de
l’Eglise.” (S.C.10)
“
Notre Sauveur, à la Dernière Cène, la nuit où Il était
livré, institua le Sacrifice eucharistique de Son Corps et
de Son Sang pour perpétuer le Sacrifice de la Croix au long
des siècles, jusqu’à ce qu’Il vienne, et
en outre pour confier à l’Eglise, Son Epouse bien-aimée,
le mémorial de Sa Mort et de Sa Résurrection : Sacrement
de l’amour, signe de l’unité, lien de la charité,
banquet pascal dans lequel le Christ est mangé, l’âme
est comblée de grâce, et le gage de la gloire future
nous est donnée.” (S.C.47)
Jean-Paul II: “Le caractère dramatique du Sacrifice
eucharistique du Christ ne permet pas, qu’on le réduise à une
simple rencontre conviviale. Il demeure toujours un signe de contradiction
et, donc aussi de vérification de notre conformité à la
radicalité de Son message, tant à l’égard
de Dieu que de nos frères.” (18.01.02).
A propos de la date unifiée de la fête de Pâques : “Le saint Concile ne s’oppose pas à ce que la
Fête de Pâques soit fixée à un dimanche
déterminé dans le calendrier grégorien, avec
l’assentiment de ceux à qui importe cette question,
surtout des frères séparés de la communion avec
le Siège apostolique.” (S.C.130) ... il n’est
pas déraisonnable de penser que cette unification se réalisera
suite à une décision des autorités politiques
mondiales passant outre aux divisions du monde ecclésiastique
.... !
Cf. : Mystère de l’Eglise - la Sainte Messe, Repas et
Sacrifice.
(IV) Constitution
dogmatique sur l’Eglise dans le monde de
ce temps : Gaudium et Spes :
en préparation ...