CEC 234: “Le Mystère de la Très Sainte
Trinité est le Mystère central de la foi et de
la vie chrétienne. Il est le Mystère de Dieu en
Lui-même. Il est donc la Source de tous les autres mystères
de la foi, Lumière qui les illumine. Il est l’enseignement
le plus fondamental et essentiel dans la hiérarchie des
vérités de foi.”
Le Mystère de la Très Sainte Trinité dans
la Synagogue Ancienne d’avant la Venue de N.S.J.C., témoignage
de Paul Drach : “ La Doctrine de la Trinité Divine,
c’est-à-dire de Trois Personnes distinctes de
la Divinité, et en même temps unies de l’Union
la plus absolue dans la seule et indivisible Essence éternelle, était
reçue de tout temps dans l’Ancienne Synagogue.
Quand N.S.Jésus-Christ donne à Ses disciples,
qu’Il avait choisis tous parmi les juifs, la Mission
d’aller prêcher Son saint Evangile aux Peuples
de la Terre, Il leur ordonne de les baptiser au Nom du Père,
du Fils et du Saint Esprit. (cf.Mt.28.19). Il est clair que
ces paroles, les seules des quatre Evangiles, où les
Trois Personnes divines soient nommées en terme aussi
exprès, ne sont pas dites comme ayant pour objet de
révéler la Sainte Trinité. Si le Sauveur
prononce ici les Noms adorables du Père, du Fils et
du Saint Esprit, c’est pour prescrire la formule sacramentelle
du Baptême. La mention du Grand Mystère en cette
circonstance, à l’occasion du Baptême, produit
sur l’esprit de quiconque lit l’Evangile l’effet
d’un article de foi déjà connu et pleinement
admis parmi les enfants d’Israël . . . . Ainsi,
dans les quatre Evangiles que nous avons, on ne remarque pas
plus la révélation nouvelle de la Sainte Trinité,
point fondamental et pivot de toute la religion chrétienne,
que celle de toute autre doctrine déjà enseignée
dans la Synagogue lors de l’Avènement du Christ;
comme, par exemple, le péché originel, la création
du monde, l’existence de Dieu, le dogme de l’immortalité de
l’âme ( qui n’existe que dans la tradition
orale. . .’Si vous ôtez de la religion ce dogme,
vous la ruinez de fond en comble.’) . En un mot, les évangélistes
prennent pour point de départ le Mystère de l’Incarnation;
ils nous le révèlent et nous prescrivent d’y
croire. Quant à celui de la Trinité, qui le précède,
qui en est la base dans la foi, ils s’en emparent comme
d’un point manifeste, admis dans la croyance de la Loi
ancienne. Voilà pourquoi, ils ne disent nulle part,
sachez, croyez, qu’il y a Trois Personnes en Dieu. En
effet, quiconque est familiarisé avec ce qu’enseignent
les anciens docteurs de la Synagogue, surtout ceux qui ont
vécu avant la Venue du Sauveur, sait que la
Trinité en
un Dieu Unique était une Vérité admise
parmi eux depuis les temps les plus reculés.” (P.Drach,
de l’Harmonie entre l’Eglise et la Synagogue; grand
rabin de Paris vers 1800; devenu catholique en 1823; membre
de l’Académie pontificale et bibliothécaire
de la Congrégation de la Propagande.).
Du Talmud, traité Galé-Razaïya, cette remarquable
profession de foi trinitaire : “ Considère que
le Nom Tétragrammaton dénote, d’après
son orthographe, un Dieu procréateur. Or, il n’est
pas de procréateur sans procréé. Et il
faut qu’il procède un amour du Procréateur
vers le Procréé, de même que du Procréé vers
le Procréateur; autrement, ils seraient séparés
l’un de l’autre, et formeraient deux essences distinctes,
tandis qu’à la vérité, le Procréateur
et le Procréé, et l’Amour procédant
de tous les deux, sont une seule Essence ... Sache que ce Mystère
est un des secrets du Très-Haut. Il
convient de le dérober
aux yeux des hommes jusqu’à la Venue du Messie
notre Juste. (!! ... ainsi le Mystère de l’Incarnation,
qui implique le Mystère préalable de la T.Ste
Trinité, sera lui aussi dérobé) ... Je
te l’ai révélé; le secret de est réservé pour ceux qui Le craignent.” ...
Langage imparfait, mais Mystère trinitaire formellement
explicité !
En plusieurs lieux
de l’Ancien Testament affleure le
Mystère de la Très Sainte Trinité: la
première phrase de la Genèse a un contenu profondément
trinitaire : “Par la Tête (à savoir le Verbe
divin, cf.Jn.1.3), Elohim (le
Père) créa . .
. et l’Esprit-Elohim couvait les eaux.” (Gn.1.1-2);
l’expression “Dieu d’Abraham (père
de la foi), Dieu d’Isaac (offert
en Sacrifice. . . préfiguratif),
Dieu de Jacob (Jacob-Ishraël au nom duel)”, souvent
répétée (cf.Ex.3.6); lors de l’apparition-annonciation
au chêne de Mambré, Abraham vit trois hommes ... “il
se prosterna à terre en disant Seigneur (au
singulier) . . . ”(Gn.18.2-3) (dans
ce chapitre 18, le jeu des singuliers et pluriels évoque le mystère de Dieu Trine et
Un). La formule suivant laquelle les fils d’Aaron bénissaient
le Peuple d’Ishraël: “Que YHWH te bénisse
et te garde; que YHWH fasse luire Sa Face sur toi et qu’il
te soit favorable; que YHWH tourne Sa Face vers toi et qu’il
te donne la paix; ainsi mettront-ils
Mon Nom sur les fils d’Ishraël
et Moi je les bénirai.” (Nb.6.22-27). La première
phrase du “Shema” (Credo des juifs): “Ecoute,
Ishraël, YHWH, notre ELOHIM, YHWH, Un.”(Dt.6.4).
Saint Epiphane (Vème siècle) confirme :”Les
hommes les plus éminents parmi les enfants d’Ishraël
ont de tout temps enseigné, avec une entière
conviction, la Trinité dans une Unique Essence divine,
c’est-à-dire les prophètes et les hommes
avancés en sainteté.”
Lc.1.35 : “. . . ‘L’Esprit Saint viendra
sur toi, et la Puissance du Très -Haut te prendra sous
son ombre; c’est pourquoi l’être saint qui
naîtra sera appelé Fils de Dieu. . . .’ .
. .”. A la suite de cette réponse ‘trinitaire’ de
l’ange, Marie donne son ‘fiat-oui’ au Mystère
de l’Incarnation; en son coeur-esprit, elle méditait
déjà le Mystère des Trois Personnes divines;
mystère que son Fils, Jésus, viendra nous révéler,
dévoiler, en plénitude. Dans les Evangiles, des
lieux nombreux manifestent le Mystère trinitaire : lors
du Baptême de Jésus : Mt.3.16-17 et Jn.1.32-34;
lors de Sa Transfiguration: Mt.17.1-8; en Mt.12.18, une citation
d’Isaïe; en Mt.11.25-27 ... un réconfort,
une joie, pour les petits, humbles de coeur. Tout l’Evangile
de Jean est pénétré de la Révélation
trinitaire manifestée “à l’ombre” de
l’Esprit Saint! Tout le Nouveau
Testament est tissé par
le Mystère trinitaire ... à découvrir
en lecture méditée!
La Tradition, les Pères,
la Liturgie, le Magistère confirment
et vivent ce Mystère ... De nombreux ‘Credo’ ont été formulés
par les Conciles, les Pères, au cours des premiers siècles:
celui des Apôtres, ceux d’Athanase, de Tolède,
de St.Irénée; celui de Nicée-Constantinople
(IVème siècle) confessé solennellement à Chalcédoine
(en 451): “Je crois en un seul Dieu, le Père ...
je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils
Unique de Dieu ... je crois en l’Esprit Saint qui est
Seigneur ...”.
Entrons dans la lumière de ce Mystère :
Ex.3.15 : “Dieu dit encore à Moïse: ‘Tu
parleras ainsi aux israélites: (transcrit
YHWH et prononcé Y-eh-ou-ah),
le Dieu de vos pères,
le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de
Jacob m’a envoyé vers vous. C’est Mon Nom
pour toujours, c’est ainsi que l’on M’invoquera
de génération en génération.’.”
CEC 203: “Livrer son nom, c’est se faire connaître
aux autres; c’est en quelque sorte se livrer soi-même
en se rendant accessible, capable d’être connu
plus intimement et d’être appelé personnellement.”
En livrant Son Nom à Moïse (
d’Intelligence à intelligence...
cf.Jean de la Croix, M.C.II.16 ...Nb.12.6-8 ), Dieu dévoile
Son Mystère intime tri-personnel, vers 1250 av.J.C.
Ce Mystère fût transmis grâce à la
chaîne des traditionnaires, des porteurs de la Tradition
orale, dont le 23ème et dernier fût Shiméon-le-Juste,
qui mourut vers 270 av.J.C., sans avoir transmis la ‘clef’ du
Nom; la ‘Jewish Encyclopedia’ en témoigne à l’article ‘Siméon
The Just’: ‘Après la mort de Shiméon,
les hommes cessèrent de prononcer à haute voix
le Tétragramme Sacré’. L’intelligence
du Nom et sa prononciation furent perdues et même ‘inversées’ (par
l’Adversaire); “on” inventa alors la fable
que le Nom ne pouvait être prononcé, puisque les
lettres du Nom furent considérées comme des consonnes,
et “on” remplaçat le Nom par ‘Adonaï-Seigneur’!
On alla même jusqu’à décréter
: “Celui qui profère distinctement le Nom sera mis à mort”; ce décret est fondé sur
l’interprétation de Lv.24.16, où il s’agissait
d’un homme qui se servit de pour maudire! (cf.Talmud).
Mais, de bouche à oreille, le Mystère demeura
chez les saints, jusqu’à la Venue de N.S. Et Jésus
pût re-dévoiler le Mystère intime de Dieu,
dont l’Eglise est gardienne jusqu’au Retour de
N.S.
A la veille du Troisième Millénaire, Jean-Gaston
Bardet, dans son ouvrage-clef ‘Le
Trésor sacré d’Ishraël’ paru
en 1970, nous redonne la clef du Nom-Tétragramme permettant à tout
enfant de Dieu-Père d’entrer dans la Lumière
du Mystère divin. . . au-delà de toute formulation
trop technique. (CEC 251: ‘Pour la formulation du dogme
de la Trinité, l’Eglise a dû développer
une terminologie propre à l’aide de notions d’origine
philosophiques. . . ‘ ... d’où la nécessité de
la métaphysique , cf. Fides et Ratio).
Explicitons la clef du Tétragramme Sacré: exprime, signifie avec netteté et simplicité le
Mystère des Trois Personnes . . . trois lettres distinctes
symbolisant respectivement le Père, le Fils, le
Saint Esprit. L’attribution des lettres aux Personnes
nous est indiquée, avec finesse et discrétion,
par des anomalies grammaticales figurant dans le texte hébreu;
ces anomalies, connues des rabbins, sont des signes pour faire
passer des vérités cachées; elles sont
l’oeuvre d’Esdras, vers 444 avant J.C., qui donna
son achèvement parfait et intangible au texte hébreu.
Ainsi, en Gn.4.18, le même nom propre Mehouyaêl
est écrit avec un pour indiquer qu’il est le
fils d’Irâd et avec un pour indiquer qu’il
est père de Metouchaêl; d’où l’attribution
du au Père, du w au Fils, et, par conséquent
du à l’Esprit Saint. L’Adversaire
en inversant la signification symbolique du et
du a semé la confusion
et l’incompréhension dans la procession des Personnes.
Le mystère des Trois Personnes qui sont un seul Dieu
est signifié par l’unicité du Nom. Cette
Unicité, non seulement signifie l’Unique Nature,
Essence divine, -- le Père est Dieu, le Fils est Dieu égal
au Père, l’Esprit Saint est Dieu égal au
Père (et au Fils), et les Trois sont un seul Dieu --
mais plus profondément l’Unité, Communion
d’Amour, fruit du Don mutuel et réciproque des
Personnes qui s’entre-aiment infiniment et parfaitement
; “Pater est totus in Filio, totus in Spiritu Sancto;
Filius, totus est in Patre, totus in Spiritu Sancto; Spiritus
Sanctus, totus est in Patre, totus in Filio.”(Concile
de Florence , 1439, tentative de réunion avec les Grecs) . . . nous pouvons dire : Dieu est trinitairement trine !
Ces trois lettres sont des voyelles - Flavius
Josèphe
(historien juif du 1er siècle) le confirme dans son ‘De
Bello Judico’(6.15) - exprimant la spiritualité de
Dieu : Dieu est Esprit (Souffle
comme une voyelle); d’où la
vocalisation du Nom Divin: Y eh ou ah ... gardée comme ‘à la
dérobée’ par la tribu de Y eh ou d ah.
(Le =d
signifiant la porte ... qu’il suffit d’ouvrir-enlever). Les
deuxmanifestent
que l’Esprit Saint est Esprit
du Père (Mt.10.20, Jn,15.26, 1 P.4.14) et Esprit
du Fils (Ga.4.6, 1 P.1.11) . . . Esprit d’amour du Père
pour le Fils (EP) et Esprit d’amour du Fils pour le Père
(EF) . . . Le Fils retourne tout amour au Père, d’où le
Circulus d’amour entre le Père et le Fils ... ”C’est
par (dans) le Saint Esprit que le Fils est aimé du Père
et qu’Il aime le Père” nous dit St.Augustin
(Cf.St.Thomas d’Aquin, S.T. Ia.qu.37,art.2) . . . Sans
oublier que Dieu-Père est Amour (1.Jn.4.8), que le Fils,
parfaitement égal au Père, est Amour et que les
Trois Personnes sont un seul Dieu Amour ! Discrètement
intelligible pour nous, le Mystère divin transcende
toute compréhension!
La procession des
Personnes est bien
manifestée :
:
le Fils est engendré du Père dans
l’Esprit Saint . . . formulation orientale (orthodoxe); “L’Esprit
accompagne le Fils dans Son Origine éternelle.”(Grégoire
de Nysse).
: l’Esprit
Saint procède du Père
par le Fils . . . formulation occidentale (romaine) que l’on
trouve chez St.Thomas d’Aquin : “. . . puisque
le Fils tient du Père que le Saint Esprit procède
de Lui, on peut dire que le Père spire le Saint Esprit
par le Fils; ou, ce qui revient au même, que le Saint
Esprit procède du Père par le Fils.”(S.T.
1a, qu.36, art.3). (Le final
, indiquant l’achevé,
est significatif ). “... l’Esprit n’est pas
absent de la Génération, ni le Fils n’est
absent de la Procession ... St.Grégoire
de Nysse,
reprenant l’intuition des ‘Mains de Dieu’ de St.Irénée,
marquera toute la Vision trinitaire orthodoxe jusqu’à nos
jours par sa conception de la simultanéité de
la double origine du Fils et de l’Esprit.” (Père
Bobrinskoy, Institut St.Serge, Paris.)
Un ordre existe : Père-Principe
sans principe, unique, ,
Première Personne; Fils, ,
dont le Nom se réfère
immédiatement au Père, Deuxième Personne;
Esprit Saint, ,
Troisième Personne. L’ordre
n’exclut pas la simultanéité des Processions.
Toute formulation binaire, telle que ‘le Fils est engendré du
Père’ , est inadéquate pour exprimer une
procession au Sein de la Très Sainte Trinité.
L’expression ‘Le Saint Esprit procède du
Père et du Fils’ (le
Filioque imposé par
Charlemagne à son empire, et que Rome fût la dernière à accepter),
qui occulte la Monarchie du Père -- “l’enseignement
le plus vénérable de l’Eglise de Dieu” (Pape
St.Denis, vers 260) -- est regrettable et est un des
facteurs à l’origine
de la division entre l’Orient et l’Occident . .
. Elle fût rectifiée au Concile de Lyon en 1274
, par l’ajout “comme d’Un Principe Unique”(mis
aussitôt ‘sous le boisseau par l’Occident).
. . Le 20.06.96, en présence du Patriarche Bartholomeos
1er, à la demande de Jean-Paul II, la déclaration
suivante fut faite par le Conseil Pontifical pour la promotion
de l’unité des chrétiens : “La doctrine
du ‘filioque’ doit être comprise et présentée
par l’Eglise catholique de telle sorte qu’elle
ne puisse pas sembler contredire la Monarchie du Père,
ni le fait qu’Il est la seule origine de la procession
du Saint Esprit.”(cf.D.C.2125). Le Pape Jean-Paul II
a prononcé le Credo sans le ‘filioque’ lors
du 1600ème anniversaire du Concile de Constantinople,
le 7.06.1981 et lors de la rencontre avec le Patriarche Dimitrios à Rome
le 6.12.1987 et le 29.06.04 à Rome avec le Patriarche
Bartholomeos Ier.
La Monarchie du Père exprime non seulement le Retour
du Fils et du Saint Esprit dans le Sein du Père (alpha
et oméga), dans un Circulus d’Amour infini et éternel,
mais aussi le Retour de toute la Création, de toutes
les créatures, dans le Sein du Père. Les Economies
(manière dont les Personnes divines envoyées
exercent leur gouvernement) du Fils -Incarnation Rédemptrice-
et du Saint Esprit -Sanctification- sont ordonnées à ce
Retour dans le Sein du Père. St.Denis,
Pape : “ Ensuite,
je dois m’adresser à ceux qui divisent, séparent
et détruisent la Monarchie du Père, l’enseignement
le plus vénérable de l’Eglise de Dieu,
en trois Puissances ou Hypostases séparées et
en trois divinités .... Il s’opposent diamétralement à Sabellius,
qui blasphème en disant que le Fils est le Père,
et réciproquement. Eux (Marcion) prêchent en quelque
manière trois dieux ... Il est nécessaire que
la Trinité divine soit récapitulée et
ramenée à un seul, comme à un sommet,
càd le Dieu tout-puissant de l’Univers.” L’unité-union
des Trois qui s’entre-aiment est une unité-union
d’AMOUR infini (chaque Personne
se fond-jette en l’autre)
... fondée dans l’unité substantielle.
Seul un schéma circulaire peut aider à manifester
ces processions ... le Circulus trinitaire :
Le Fils est engendré du Père dans l'Esprit Saint |
L'Esprit
Saint procède du Père par le Fils |
Retour du Fils et de l'ES dans le Sein du Père |
|
|
|
La Duellité de
chaque Personne divine est bien explicitée: Dieu-Père
est Alpha et Oméga (Source et Terme-achèvement
de tout le Mystère
trinitaire ... ‘donner-recevoir’); le Fils, Icône
du Père,
reçoit ‘tout’ du Père et redonne ‘tout’ au
Père; l’Esprit Saint est ‘Esprit d’amour du Père
pour le Fils’ (Jn.6.44; 1 P 4.14) et ‘Esprit
d’amour du Fils
pour le Père’ (Ga.4.6; 1 P 1.11).
La duellité du Fils se
manifestera dans ses natures divine et humaine (Fils-Dieu et Fils-Homme).
D’où les
cinq modalités : Père (P),
Esprit du Père (EP), Fils-Homme
(FH), Fils-Dieu (FD), Esprit du Fils (EF) , que nous trouvons explicitées
dans le Nom de Jésus
Après avoir contemplé le Mystère Divin à partir
de la Révélation du Nom, dont St.Thomas nous
dit : “Plus parfait et plus propre à Dieu (que ‘Celui
qui suis’, Ex.3.14) est le Tétragramme Sacré,
qui signifie la Substance divine selon qu’elle est incommunicable
et, si l’on peut ainsi parler, singulière.”(S.T..1a.qu.13.art.11),
nous présentons une brève réflexion théologique
sur ce Mystère (cf. CEC 251,
II.3) :
* Dieu-le-Père est père en tout ce qu’il
est: la Paternité divine est la Personne du Père.
Cette Paternité est une paternité contemplative,
substantielle et parfaitement ‘acte’, au-delà de
tout faire, de tout agir, de tout devenir; une Paternité de
Lumière (1 Jn.4.8), de Vie-Amour (1
Jn.1.5), de pur
Don. Toute paternité humaine, selon la chair et selon
l’esprit, est une qualité-relation impliquant
clair-obscur, égocentrisme-don, croissance et souvent
régression-rupture, impliquant dans son exercice un
devenir, un agir. La Paternité divine a un double rayonnement: d’une part au sein même de la Divinité,
où elle est Principe, de toute éternité,
du Verbe-Fils, et du Saint Esprit; d’autre part, dans
l’oeuvre de la Création.
* Entrons dans le Mystère de la Paternité au
sein même de la Divinité : Jn.1,1.18 : “Dans
le Principe (EP: amour du Père pour le Fils), le Verbe était;
et le Verbe était avec Dieu (le
Père), et le
Verbe était Dieu (‘Dieu de Dieu’). Il était
dans le Principe (EF) avec Dieu . . . Nul n’a jamais
vu Dieu, le Fils Unique, qui est dans le Sein du Père,
Lui, l’a fait connaître.”
Du Père procède une Personne divine -’Dieu
de Dieu’, ‘Lumière de Lumière’-
qui est le Verbe-Fils. Cette dénomination duelle nous
permet d’entrer quelque peu dans ce Mystère en
l’éclairant par les analogies de la production
du ‘verbe mental’ en notre intellect, et, de la
génération humaine aboutissant à un vivant, à une
personne autonome . . . génération immatérielle,
contemplative (au-delà de tout faire, de tout agir),
de toute éternité . . . Le
Verbe du Père
est la Personne du Fils et le Fils demeure dans le Sein du
Père.
De St.Thomas d’Aquin : “ Pour faire valoir qu’Il
(la deuxième personne) est consubstantiel au Père,
on l’appelle le Fils; parce qu’il Lui est totalement
semblable, on l’appelle l’Image; parce qu’il
est engendré de manière immatérielle,
on l’appelle le Verbe.”(S.T.1a.qu.34.art.2).
* De Dieu-le-Père, de Dieu-le-Fils procède (au
singulier) une Troisième Personne: l’Esprit Saint. Cette procession divine est, elle aussi, contemplative, immatérielle, éternelle,
au-delà de tout faire, de tout agir, de tout devenir;
l’Esprit Saint est Dieu, égal en tout au Père,
au Fils. Deux points de vue complémentaires nous permettent
de préciser cette procession : (a) L’Esprit Saint
est l’Amour que le Père porte à Soi-même
et qui procède de Lui par Son Verbe (l’amour implique
la connaissance...), d’où les Noms personnels
d’Amour et de Don pour l’Esprit Saint; (b) L’Esprit
Saint est le lien d’Amour mutuel entre le Père
et le Fils, d’où le Nom personnel d’Esprit
Saint pour nommer la Troisième Personne; St.Thomas nous
dit : “L’Esprit Saint, c’est le Nom réservé par
l’usage de l’Eglise pour désigner celle
des Trois Personnes qui procède par mode d’amour.”(S.T.1a.qu.36.art.1),
et, “L’Esprit Saint, parce qu’Il est commun
aux deux Personnes, reçoit Lui-même pour nom propre
une appellation commune aux deux. Le Père est, en effet,
esprit, le Fils aussi est esprit; le Père est saint,
le Fils aussi est saint.”(S,T,1a.qu.36.art.1). Ces deux
points de vue complémentaires sont en harmonie, puisque
le Verbe ‘ne fait que renvoyer’ l’Amour qu’Il
reçoit du Père!
St.Thomas d’Aquin distingue
cinq notions en Dieu (innascibilité,
paternité, filiation, spiration commune, procession);
quatre de ces notions sont des relations(innascibilité exclue);
trois sont des notions personnelles (Paternité, Filiation,
Procession. (S.T. Ia. 32.3).
Méditons ces lieux-clefs de l’Economie du Saint
Esprit : Jn.14,16-17; Jn.14.26; Jn.15.26;Jn.16.7; Jn.16.13
. . . que nous pouvons mettre en affinité avec . Voir aussi: Jn.3.5; Jn.7.39; Jn.14.23 (Inhabitation
de la Très Sainte Trinité en l’âme).
Conseil de Présidence du Grand Jubilé de l’An
2000 : “ C’est à travers l’Esprit
que Dieu invisible, ineffable et incommunicable, dans Son immense
Miséricorde, s’approche de l’homme, devient
le Dieu-avec-nous . . . . Dieu se met en communion avec Ses
créatures ‘dans l’Esprit’, Il comble
l’infinie distance qui sépare l’Incréé du
créé . . . . Non seulement, donc il n’existe
aucune communication de Dieu avec Ses créatures sinon ‘dans
l’Esprit’, mais on peut tout autant dire, et pour
les mêmes raisons, qu’il n’existe aucune
expérience concernant Dieu et les choses de Dieu sinon
dans le même Esprit.” (in : l’Esprit Saint
remplit l’Univers).
Le Nom et diverses
modalités d’amour :
|
amour paternel |
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amour créateur |
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amour conjugal |
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amour fraternel |
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amour sanctificateur |
|
amour miséricordieux |
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amour filial |
|
|
|
amour rédempteur |
|
Profession de foi de St.Irénée : “Et
voici la règle de notre foi, le fondement de l’édifice
et ce qui donne fermeté à notre conduite: DIEU-PERE,
Incréé, qui n’est pas contenu, invisible,
un Dieu, le Créateur de l’Univers; tel est le
tout premier article de notre foi. Mais, comme deuxième
article: le VERBE de Dieu,
le FILS de Dieu,
le Christ JESUS notre
Seigneur, qui est apparu aux prophètes selon le
genre de leur prophétie et selon l’état
des Economies du Père; par qui toute chose a été faite;
qui, en outre, à la Fin des temps, pour récapituler toute
chose, s’est fait homme parmi les hommes, visible
et palpable, pour détruire la mort, faire apparaître
la vie et opérer une communion de Dieu et de l’homme.
Et comme troisième article: le SAINT
ESPRIT par
lequel les prophètes ont prophétisé et
les Pères
ont appris ce qui concerne Dieu et les justes ont été guidés
dans la voie de la justice et qui, à la Fin des temps,
a été répandu d’une manière
nouvelle sur notre humanité pour renouveler l’homme
sur toute la Terre en vue de Dieu. Et c’est pourquoi, à notre
nouvelle naissance, le Baptême a lieu par ces trois articles,
le Baptême qui nous accorde la grâce de la Nouvelle
Naissance en Dieu-le-Père par le moyen de Son Fils dans
l’Esprit Saint. Car ceux qui portent l’Esprit de
Dieu sont conduits au Verbe, c’est-à-dire au Fils;
mais, le Fils les présente au Père, et le Père
leur procure l’incorruptibilité. Donc, sans l’Esprit,
il n’est pas possible de voir le Fils de Dieu ((Jn.6.44)),
et sans le Fils, personne ne peut approcher du Père,
car la connaissance du Père, c’est le Fils, et
la connaissance du Fils de Dieu se fait par le moyen de l’Esprit
Saint; quant à l’Esprit, c’est selon qu’il
plaît au Père , que le Fils
le dispense à titre de ministre à qui veut et
comme veut le Père.” (Démonstration de
la prédication apostolique).
Cette remarquable profession de foi décrit, vitalement,
selon l’expérience mystique, la rencontre de l’âme
du croyant avec le Mystère Trinitaire et l’insertion
de l’âme-esprit dans le Circulus d’Amour
trinitaire. St.Irénée, petit-fils spirituel de
l’Apôtre Jean, par l’intermédiaire
de St.Polycarpe de Smyrne, asiate, Evêque de Lyon, est
mort martyr aux environs de l’An 200.
Le Nom de Jésus :
Act.4.12 : “Il n’y a sous le Ciel aucun autre Nom
offert aux hommes qui soit nécessaire à notre
salut.” Ph.2.6-11 : “Lui (Jésus), de condition
divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu.
Mais il s’anéantit Lui-même, prenant condition
d’esclave, et devenant semblable aux hommes. S’étant
comporté comme un homme, Il s’humilia plus encore,
obéissant jusqu’à la mort, et à la
mort sur une croix! Aussi Dieu (le Père) l’a-t-il
exalté et Lui a-t-il donné le
Nom qui est au-dessus de tout nom, pour que tout, au Nom de Jésus, s’agenouille,
au plus haut des Cieux, sur la Terre et dans les enfers, et
que toute langue proclame, de Jésus-Christ, qu’Il
est Seigneur, à la Gloire de Dieu le Père.”
Par l’insertion de la consonne -première lettre
du mot Shilo, Sauveur- dans le Nom Divin (purement vocalique),
nous est manifesté le Mystère de l’Incarnation
du Verbe-Fils de Dieu. Ce Nom se lit ‘YehShouah’ ...
Jésus en français.
Le Nom de Jésus nous est donné avec discrétion
et finesse dans la Bible hébraïque par les anomalies
orchestrées par Esdras : le de Mehouyäel
in Gn.4.18 / le inséré en
Abram qui devient Abraham in Gn.17.5 / le substitué au Tsadé dans le nom
d’Isaac in Jer.33.26 /
le supplémentaire
dans le nom de Jacob in Lv.26.42 / le supplémentaire dans le nom de Joseph in Ps.81.6
. Cela selon l’ordre chronologique des Patriarches !
Des affinités entre les ‘cinq’ Evangiles
(incluant les Actes des Apôtres) et les lettres du Nom
de Jésus - - sont à méditer. Dans
la structure de la Sainte Messe, nous pouvons aussi discerner
des affinités entre les cinq parties de la Messe et
les lettres du Nom de Jésus
Notre ‘insertion’ en Dieu-Trine implique : abandon-confiance
/ Catéchèse (nourrir sa foi) / Education spirituelle-Décalogue-Conseils évangéliques
/ Vie sacramentelle-Ste.Messe / toutes oeuvres de Miséricorde-fécondité divine
et spirituelle... toutes dimensions que nous pouvons mettre
aussi en affinité avec le Nom de Jésus !! ...à méditer
...!
DIEU CREATEUR ET PROVIDENCE
CEC 258 : “Toute l’Economie divine - la
manière
dont s’exerce le Gouvernement divin sur l’Oeuvre
créatrice - est l’oeuvre commune des Trois Personnes
divines. Car de même qu’elle n’a qu’une
seule et même nature, la Trinité n’a qu’une
seule et même opération. ‘ Le Père,
le Fils et le Saint Esprit ne sont pas trois principes des
créatures, mais un seul principe.’ Cependant,
chaque personne divine opère l’oeuvre commune
selon sa propriété personnelle. Ainsi l’Eglise
confesse, à la suite du Nouveau Testament, ‘ un
Dieu et Père de qui sont toutes choses, un Seigneur
Jésus-Christ par qui sont toutes choses, un Esprit Saint
en qui sont toutes choses.’(Concile
de Constantinople II, 553). Ce sont surtout les Missions divines de l’Incarnation
du Fils et du Don du Saint Esprit qui manifestent les propriétés
des Personnes divines.” (cf.
Economies du Verbe-Fils et du Saint Esprit, II. 24 et ss).
“
Actum” (Acte pur ... ex), “Ago” (Acte parfait
... j’agis...per), “Amen” (Acte achevé ...
j’enveloppe ... in) ! Formulation impliquant le langage
métaphysique ... !
SAGESSE NATURELLE
... que peut-elle nous dire ?
L’Acte créateur est un geste métaphysique se situant au-delà de toute expérience accessible à l’homme
, au-delà de tout ce qui se voit, se touche, se mesure
... s’imagine ... ; ce pourquoi, il échappe à toute
connaissance scientifique: il n’est constatable que par
ses effets. Ce geste transcende tout agir (‘actuation
d’une puissance’), tout devenir, tout ‘espace-temps’.
Le devenir des réalités créées
est ‘fruit’ du geste créateur ... Dieu-Créateur
ne crée pas un univers figé, statique, mais il
communique à Son oeuvre créatrice un dynamisme,
une énergie prodigieuse, ordonnée, non chaotique ... l’Evolution des galaxies, des étoiles, la
structure des atomes et les lois de la Physique manifestent
cela avec évidence dès le XXème siècle
... quel émerveillement pour le savant de constater
l’universalité des lois expérimentées,
découvertes, sur le grain de poussière appelé Terre
et s’appliquant d’une manière cohérente à l’échelle
de l’Univers ! L’espace-temps est concréé simultanément à l’existant
créé ... à la matière créée .... la structure géométrique de l’espace
est conditionnée par la matière - La ‘quantité ’est
un accident nécessaire de la matière .... Aristote
dixit ! - ce que la Physique du XXème siècle
a découvert ! Ce dynamisme se communique d’une
manière forte et remarquable dans l’univers des
vivants ... manifestations de l’énergie vitale,
de la VIE ... la matière elle-même, dans un conditionnement
favorable, peut-elle aller jusqu’à donner ‘naissance’ aux
formes les plus élémentaires de la vie (la
radioastronomie a détecté des molécules de type organique
dans l’espace ...) ? La vie végétative
peut-elle surgir de la terre-mère (Gn.1.11) ?
Cependant le cas de l’homme est original-unique en raison
même de l’immatérialité-spiritualité de
son âme : le Geste créateur se réalise
,‘hic et nunc’, chaque fois que Dieu crée
une âme faite à Son image et ressemblance; l’âme
spirituelle sort immédiatement des ‘mains’ de
Dieu. (cf. Philosophie et CEC
366, 1711).
En créant, l’ETRE PREMIER-Dieu manifeste que :
(A) Sa causalité est première-fondamentale s’exerçant
immédiatement au niveau de l’être-exister
... causalité de pur Don ... création ‘ex
nihilo’ ... Actuellement, Dieu maintient Ses créatures
dans leur esse-exister (Il pourrait
les néantiser!) ... la Toute-Puissance divine est manifestée-présente!
(B) Sa causalité est ultime-parfaite ... les existants
sont orientés vers leur fin selon la Sagesse
divine ... nous en avons un signe admirable dans l’universalité des
lois physiques (des particules
aux galaxies); l’homme,
lui-même, appelé à la Contemplation et à l’exercice
de l’Amitié, n’échappe pas à cette
causalité ... même si celle-ci respecte la liberté de
l’homme voulue par Dieu-Etre premier ... (C) La
Bonté de
l’Etre premier est manifestée à l’évidence
en les créatures faites à Son Image et Ressemblance
--- rendues ‘participantes’ de la lumière-vie-amour
et capables de Le (re)connaître et de coopérer
proportionnellement, à Son Gouvernement . La causalité de
l’Etre premier s’exerce d’une manière
souverainement libre et gratuite ... le Geste créateur
et les réalités créées n’ajoutent
rien à la Béatitude ‘substantielle’ de
l’Etre premier ... par là, l’Etre premier
manifeste Sa Miséricorde fondamentale et ultime, la
gratuité de Son Amour!
L’Oeuvre de la création manifeste que l’Etre
premier est non seulement l’ARTISTE
Souverain - pensons à la
Beauté de l’oeuvre créée à toute échelle - mais aussi PERE ... communiquant à l’homme la
grâce de la paternité non seulement physique,
mais spirituelle.
Rm.1.20 : “ Ce qu’Il a d’invisible depuis
la création du monde se laisse voir à l’intelligence à travers
Ses oeuvres, Son éternelle puissance et Sa divinité ...” (cf.
les Attributs divins en Philosophie première : La charité-Amour:
(a) qui agit-crée ... Toute-puissance; (b) qui ordonne-enseigne
... Sagesse; (c) qui pardonne ... Miséricorde; (d) qui
gouverne ... Providence; (e) qui redresse ... Justice; (f)
qui se donne gratuitenment-librement ... Amour.)
Card.Ratzinger : “Personnellement, j’ai déjà indiqué depuis
longtemps, dans des homélies ou dans des publications,
que la négligence du thème de la création était
une des lacunes les plus dangereuses de la Théologie
actuelle. . . . Je pense que la foi en la Création et
sa perception exacte constitue un probléme absolument
fondamental; car, si Dieu n’est pas réellement
en relation avec le monde, si le monde n’est pas traversé par
la Pensée de Dieu, alors la foi perd ses fondements
et s’évapore dans le vague domaine du sentiment.”(Revue: ‘Temps
del’Eglise’, janvier 2004)
LA REVELATION - SAGESSE SURNATURELLE ... propose à notre
foi :
CEC 296 : “ Nous croyons que Dieu n’a besoin de
rien de préexistant ni d’aucune aide pour créer.
La création n’est pas non plus une émanation
nécessaire de la substance divine. Dieu crée
librement ‘de rien’ ”
2 M 7.28 : “ Je t’en conjure, mon enfant, regarde le Ciel et la
Terre et vois ce qui est en eux, et sache que Dieu les a faits de rien et que
la race des hommes est faite de la même manière.
CEC 366 : “L’Eglise
enseigne que chaque âme
spirituelle est immédiatement créée par
Dieu - elle n’est pas produite par les parents - ; elle
nous apprend aussi qu’elle est immortelle: elle ne périt
pas lors de sa séparation du corps dans la mort, et
s’unira de nouveau au corps lors de la résurrection
finale.”
CEC 1711 : “Dotée d’une âme spirituelle,
d’intelligence (et mémoire) et volonté (concréées
avec l’âme), la personne humaine est dès
sa conception ordonnée à Dieu et destinée à la
Béatitude éternelle. Elle poursuit sa perfection
dans la recherche de l’amour du vrai et du bien.”
L’Univers des anges : CEC
328: “L’existence des êtres spirituels, non corporels (donc, échappant à toute
connaissance philosophique et scientifique), que l’Ecriture
Sainte nomme habituellement ‘anges’, est une vérité de
foi. Le témoignage de l’Ecriture est aussi net
que l’unanimité de la Tradition.” CEC
330 : ”En tant que créatures purement spirituelles,
les anges ont intelligence (et
mémoire) et volonté;
ils sont des créatures personnelles et immortelles.
Ils dépassent en perfection toutes les créatures
visibles. L’éclat de leur gloire en témoigne.”
Concile de Latran IV (1215) : “ Dans Sa Bonté et
par Sa Force toute-puissante, non pour augmenter Sa Béatitude
ni pour acquérir Sa Perfection, mais pour la manifester
par les biens qu’Il accorde à Ses créatures,
ce seul vrai Dieu a, dans le plus libre des desseins, tout
ensemble, dès le commencement du temps, créé de
rien l’une et l’autre créature, la spirituelle
et la corporelle, c’est-à-dire les anges et le
monde terrestre ; puis la créature humaine qui tient
des deux, composée qu’elle est d’esprit
et de corps.”
La Sagesse divine ‘resplendit’ dans la diversité ordonnée-
harmonieuse des existants : des corpuscules matérielles
aux esprits purement spirituels, en passant par l’homme,
fait de matière et d’esprit, chef- d’oeuvre
de la création, de la Bonté divine! La
création
d’une âme humaine (immortelle,
appelée à vivre
en l’intimité de l’Amour trinitaire) est
une merveille plus grande que celle de l’Univers entier
!
CEC 289 “Parmi toutes les paroles de l’Ecriture
Sainte sur la Création, les trois premiers chapitres
de la Genèse tiennent une place unique .... Lus à la
lumière du Christ, dans l’unité de l’Ecriture
Sainte et de la Tradition vivante de l’Eglise, ces paroles
demeurent la Source principale pour la Catéchèse
des mystères du ‘commencement’ : création,
chute, promesse de salut.”
L’0EUVRE DES SIX JOURS (premier récit : ordre
d’exécution)
(ordre
des lettres inversé ) : “ Par ( ...
lettre écrite en capitale) la
Tête (
... à savoir le Christ ... Jn.1.3 : “Tout
fut par Lui (le Verbe-Fils),
et sans Lui rien ne fut.”)” : “ créa (sg
... unité d’opération
des Trois Personnes)” : “Elohim ( pl...
Dieu : le Père) ” ... : “L’Esprit-Dieu couvait les eaux ... les
créatures préexistantes
de toute éternité dans la ‘Pensée’ divine
... ‘ciel et terre’ ... n’ayant ni forme
ni détermination soit : tirées du néant” (Gn.1.1-2)
L’enseignement du Magistère, la Tradition, nous
permettent de discerner, en ces premiers versets de la Genèse,
le Mystère de la Très Sainte Trinité ...
annoncée, d’une manière voilée,
dès l’origine. Le verbe ‘créer’ - “créa
Elohim” - utilisé avant toute détermination-forme
manifeste que rien n’échappe à cette Oeuvre
créatrice; les ‘jours’ expriment le déroulement
de cette création ... le
Geste créateur est au-delà du
temps, du devenir - en Dieu simultanéité et ordre
ne sont pas exclusif - pour nous, un ordre se déployant
nous est manifesté. Cet ordre - qui n’est ni scientifique,
ni ‘philosophique’ ou ‘esthétique’ -
existe selon la Sagesse divine : Jour Un, 2ème jour,
... , 5ème jour, LE sixième jour où S’ACHÈVE
cette oeuvre créatrice. Indiquons une manière
de lire cet ordre (très) symbolique :
Jour Un : lumière - chaleur- rayonnement - énergie
physique 4ème Jour : les ‘astres’ ... soleil, étoiles,
..., les galaxies, ...
2ème Jour : atmosphère ... hydrosphère
... sont distingués; milieux nécessaires à la
Vie, telle que nous l’expérimentions. 5ème
Jour: les vivants, peuplant ces milieux : les oiseaux ... les
poissons ... le verbe
créer est utilisé pour
eux (Gn.1.21) ... originalité de ces créatures
vivants dans l’espace à trois dimensions , alors
que l’homme est un ‘rampant’ sur Terre !
3ème Jour : la Terre-mère ... et les vivants
de vie végétative, qui surgissent comme de la
Terre ! (Gn.1.11) ... Le 6ème Jour : les animaux ...
l’Homme: le verbe ‘créer’ est utilisé trois
fois : “Faisons l’homme à Notre Image, comme
Notre Ressemblance , ... .Dieu créa l’homme à Son
Image; à l’Image de Dieu, Il le créa;
homme et femme, Il les créa.” (Gn.1.26-27).
Au 5ème jour, Dieu bénit les oiseaux et les poissons
(Gn.1.22) ... ,et , au 6ème jour, Dieu bénit l’homme (Gn.1.28).
Le 7ème Jour : Le ‘chef-d’oeuvre’ étant
sorti des Mains de Dieu ... Dieu peut se reposer (G.2.2) ...
et laisser l’homme agir ! Dieu
bénit ce jour et
le sanctifia. (Gn.2.3) ... l’initiative de l’action,
de l’agir, est laissée à l’homme
... ordonné et appelé à une sainteté parfaite
! “Soyez saints, car Moi, YHWH, votre Dieu, je suis saint.” (Lv.19.2)
Gn.9.12-13
: “Voici le signe de l’Alliance ...
Je mets Mon arc dans la nuée ...” ...
l’arc-en-ciel évoque
les six jours : violet (lumière visible la plus énergétique)
- bleu (du ciel et des mers) vert (de la végétation)
- jaune (le soleil: étoile jaune) - orange (en affinité avec
le souffle à trois dimensions de l’esprit) - rouge
(le sang) ! Signalons la complémentarité des
jours 1 - 4 ... 2 - 5 ... 3 - 6 ... qui est aussi celle des
couleurs !
L’oeuvre créatrice implique geste-agir
et parole
: Geste métaphysique-contemplatif et Parole divine immédiatement
efficace: “Que lumière soit, et la lumière
fût.”. Observez les décisions d’exécution
... les “Il en fut ainsi” ... les “nomma” ...
les “vit bon” (absent
au 2ème jour ... cette
séparation, porteuse du déluge ? ... ) et le “cela était
très bon ” (trois
fois bon du 6ème jour)
--- “il fut soir et il fut matin” (la
contemplation nocturne précède l’action diurne ... ce
que les anciens moines expérimentaient - vivaient).
La Bonté divine enveloppe toute l’oeuvre créatrice
dès l’origine ... in fine, cette Bonté resplendira
et s’épanouira dans la Beauté de l’oeuvre
créée. (cf.Ap. 21)
HOMME ET FEMME (deuxième récit : ordre d’intention)
Gn.2.18 : “ dit
: ‘ il n’est pas
bon que l’homme soit seul. Il faut que Je lui fasse une
aide qui lui soit assortie.’ ”
Trois dimensions essentielles de l’homme nous sont révélées
: le dominium-pouvoir (Gn.1.28), la connaissance (Gn.2.19),
l’amour vrai (Gn.2.18 ... à l’image de l’amour
intratrinitaire ...) ... le pouvoir (...
l’homme a marché sur
la Lune ...) et la connaissance (...‘génies’ génétique
et nucléaire ...) sont ordonnés à la communication
de la lumière, de la vie, à la croissance et
l’approfondissement de l’amour! ... Hélas,
dans son orgueil, sa volonté de puissance, l’homme
a exalté le pouvoir et la connaissance ... manipulé par
plus ‘fort’ que lui, il met ‘sous le boisseau’ l’amour
... il peut aller jusqu’à détruire son
milieu de vie et s’autodétruire lui-même
!
ADAM-EVE créés à l’Image et Ressemblance
de Dieu-Trinité (corps-âme-esprit; mémoire-intelligence-volonté;
pouvoir-connaissance-amour) sont sources de toute l’Humanité, à l’image
de la Monarchie du Père.
Card.Ratzinger : “Quant au Père, comme Première
Personne de la Trinité, la ‘crise’ dont
il est l’objet dans certaine théologie est bien
explicable dans une société qui, après
Freud, se méfie de tout père et de toute paternité;
on jette une ombre sur
l’idée du Père Créateur
parce qu’on n’accepte pas non plus l’idée
d’un Dieu à qui l’on s’adresse à genoux :
on préfère parler uniquement de ‘partnerchip’,
de rapport d’amitié, presque entre égaux,
d’homme à homme, avec l’homme-Jésus.
... Une certaine théologie tend à se réduire
aujourd’hui à une simple christologie; or, c’est
une christologie souvent suspecte, où l’on souligne
de façon unilatérale la nature humaine de Jésus,
en voilant ou en taisant ou en exprimant de manière
insuffisante la nature divine qui vit en même temps dans
la personne du Christ; on dirait un retour en force de l’antique
hérésie arienne. .... (d’où les
doutes sur la Présence réelle du Christ dans
l’Eucharistie, la Virginité de Marie, la résurrection
concrète et réelle de Jèsus, la résurrection
des corps promise à tous à la fin de l’Histoire). “ (cf.Entretien
sur la foi,, Fayard, 1985).
Pie XII : “Les fidèles ne peuvent embrasser une
doctrine dont les tenants soutiennent, ou bien qu’il
y a eu sur Terre, après Adam, des vrais hommes qui ne
descendent pas de lui par génération naturelle
comme du premier père de tous, ou bien qu’Adam
désigne l’ensemble de ces multiples premiers pères.
On ne voit, en effet, aucune façon d’accorder
pareille doctrine avec ce qu’enseignent les sources de
la Vérité révélée et ce
que proposent les actes du Magistère ecclésiastique
sur le péché originel, péché qui
tire son origine d’un péché vraiment personnel
commis par Adam et qui, répandu en tous par la génération,
se trouve en chacun et lui appartient.(Enc.Humani Generis)”
Card.Ratzinger : “ La règle de foi, aujourd’hui
comme hier, n’est pas constituée par les découvertes
(qu’elles soient fondées ou hypothétiques)
sur les sources et les strates bibliques -on ne lit plus la
Bible à partir de la Tradition de l’Eglise et
avec l’Eglise, mais à partir de la toute dernière
méthode qui se donne pour scientifique - mais par la
Bible telle qu’elle est, telle qu’elle a été lue
dans l’Eglise depuis les Pères jusqu’à nos
jours; précisément, la fidélité à cette
lecture de la Bible nous a donné les saints qui étaient
souvent illétrés, en tout cas fréquemment
ignorants des questions de l’exégèse scientifique;
pourtant, ce sont eux qui l’ont le mieux comprise. ...
Tout catholique doit avoir l’audace de croire que sa
foi (en communion avec celle de l’Eglise) est au-dessus
de tout ‘nouveau magistère’ des experts
et des intellectuels.”
Un unique commandement fût donné à Adam
:”(... ) du fruit de l’arbre de la connaissance
du bien et du mal, tu ne mangeras pas(...)”(Gn.2.17) ... connaissance expérimentale ‘et
du mal ‘,
ce qui veut dire mettre sa fin en autre chose que Dieu et Sa
Volonté toute d’Amour ... ‘guigner à gauche
ou à droite’ ... ne pas mettre en premier la Volonté divine
( Dieu Premier servi! )... respecter la Loi naturelle mise
en notre ‘coeur’ dès l’origine (cf.
le Décalogue). En Sa Miséricorde souveraine,
paternelle, Dieu avertit Adam du danger qui le guette, car
l’Adversaire est là tout proche. Ce commandement
n’est pas une atteinte à la ‘liberté’ de
l’homme, mais un avertissement au service de l’exercice
de la vraie liberté et du véritable bonheur de
l’homme: la Vraie Vie humaine et divine en Dieu-Trinité!
DE LA LIBERTE
Concile de Latran
(1215): “ Dans Sa Bonté et
Sagesse, Dieu a voulu que Ses créatures spirituelles
(anges et hommes) puissent jouir du don de la liberté (modalité d’exercice
de la volonté ... ordonnée à la communion
dans l’Amour vrai avec l’Autre-Dieu, avec l’autre-le
prochain), qui engage leur responsabilité.” Créatures ‘libres’,
l’ange et l’homme sont appelés à vivre
dans une relation d’amour profonde-responsable avec Dieu,
qui les appelle à être des amis (fils) de Dieu,
et des coopérateurs du Gouvernement divin. (D’où la
grande différence avec les oeuvres créées
physiques soumises aux lois données par la Sagesse divine).
Cette relation d’amour s’épanouira dans
la mesure où notre liberté ne sera pas aveuglée
par le ‘père du mensonge’(Jn.8.44), les
ténébres, le péché ... l’homme
est libre dans la mesure où il est finalisé par
l’amour vrai.
En Sa divine Providence, Dieu-Trinité -- connaissant
(Omniscience divine) notre agir, notre Histoire Sainte, de
toute éternité... rien ne Lui échappe,
nos actes libres sont ‘ à nu ‘ devant Lui!
-- veille avec Sagesse et Miséricorde sur notre Devenir
de Croyant-Chrétien en respectant notre liberté ,
voulue par Lui, en ne l’annihilant pas !
CEC 260 : “La fin ultime de toute l’Economie
divine , c’est l’entrée des créatures dans
l’unité parfaite de la Bienheureuse Trinité.
Mais dès maintenant nous sommes appelés à être
habités par la Très Sainte Trinité : ‘Si
quelqu’un M’aime, dit le Seigneur, il gardera Ma
parole, et mon Père l’aimera et Nous viendrons à lui,
et Nous ferons chez lui Notre demeure’.(Jn.14.23)”.
Pourquoi cette liberté qui peut être très ‘funeste’ ? Pour nous rendre participant de cet Amour intratrinitaire (déifié ...
2 P 1.4) et pleinement coopérant au Gouvernement divin.
Le ‘fiat’ libre des créatures (même
si elles peuvent être peu nombreuses) ‘compense’ en
qualité d’amour le refus de tant et tant de créatures
... cf. les saint(e)s, et en leur sommet, MARIE, chef d’oeuvre
de la Création, Chef d’oeuvre de la Rédemption
et de l’Amour miséricordieux.
Chaque âme est aimée d’un amour personnel-unique,
plus que toutes les autres ensemble !... et cet amour se réalise
et s’épanouit à la mesure de l’accueil
que l’âme-esprit fait à cet amour ... notre
coopération à ce Mystère est nécessaire.
Offrons par un choix libre, responsable, notre liberté,
notre volonté, à notre Père et Créateur
... “ Que Ta Volonté soit
faite ” ...
que notre volonté libre soit toujours plus parfaitement
ajustée à la Volonté divine !
En Sa Miséricorde souveraine, Dieu-Trinité n’abandonne
pas les créatures égarées (cf.Lc.15.11-32);
elles seront introduites à ‘leur heure’, à la ‘place’ qui
est la leur, en la Demeure du Père.(cf.Jn.14.2). (Voir:
les Fins Dernières.)
IN FINE, L’ORDRE DES CRÉATURES EST FRUIT DE LEUR
PARTICIPATION, HIC ET NUNC, À L’AMOUR DIVIN INFINI.
CHUTE D’ORIGINE -- PROVIDENCE DIVINE
Une épreuve, ‘ à l’origine’,
au temps de leur création (qui
précéda
celle d’Adam et Eve) eut lieu pour les anges ; épreuve
destinée ‘ à tester’ l’usage
de leur liberté. (L’ange est définitivement
fixé dans son choix volontaire). CEC
392 : “L’Ecriture
parle d’un péché de ces anges (à savoir
ceux qui se sont détournés de Dieu), (cf.2
P.2.4).
Cette chute consiste dans le choix libre de ces esprits créés,
qui ont radicalement et irrévocablement refusé Dieu
et son Règne. Nous trouvons un reflet de cette rébellion
dans les paroles du Tentateur à nos premiers parents: ‘Vous
deviendrez comme Dieu’(Gn.3.5) (fixant à vous-même
votre propre finalité).. Le diable est ‘pécheur
dès l’origine‘(1
Jn.3.8), et ‘père
du mensonge’ (Jn.8.44) .” L’Adversaire et
ses suppôts ont été créés
bons : Concile de Latran IV.1215 :“ Le diable et les
autres démons ont été créés
par Dieu naturellement bons, mais se sont par eux-mêmes
rendus mauvais. L’homme, lui, a péché à l’instigation
du démon.” Cette épreuve peut être
liée au Mystère de l’Incarnation: de toute éternité,
Dieu-Trinité a voulu cette Incarnation du Verbe-Fils;
le Verbe fait chair assumant en l’unité de Sa
Personne toute l’oeuvre créée (matière
, corps vivant, âme spirituelle) et devenant ainsi une ‘Icône’ parfaite
de l’universalité du créé! Dès
lors, les anges -- auxquels Dieu a dévoilé son
Secret -- devraient adorer l’Humanité Sainte de
Jésus (puisque unie hypostatiquement à Sa Divinité)
et honorer Celle qui serait appellée à être
la Mère du Verbe fait chair (le
Fils a voulu naître
d’une femme, être nourrisson suivant le conditionnement
normal de la nature humaine, cf.Lc.2.40). Grande épreuve
d’humilité pour les anges dont la nature est d’une
excellence bien supérieure à celle de l’homme;
d’où la révolte orgueilleuse de nombreux
anges: les démons avec à leur tête le Prince
des démons, Satan, l’Adversaire. (Motif évoqué par
St.François de Sales ... P.Finet).
Privés de la Contemplation divine, chassés du
Ciel (cf.Ap.12.8-9), l’Adversaire et ses suppôts
vont tout faire pour contrecarrer le Plan de Dieu. Dès
la création du couple Adam-Eve, ils interviennent pour
les dérouter (péché originel) ... ils
surveillent la Venue de la Nouvelle Eve annoncée (Gn.3.15)
pour ‘dévorer’ Son Enfant sitôt né (Ap.12)
... pour faire échouer l’Incarnation (qui
ne peut se réaliser qu’en union à une créature
pure) ... Dieu ‘répondra’ par le Mystère
de l’Immaculée Conception ... l’Incarnation
deviendra Incarnation Rédemptrice ... et les luttes
se poursuivront contre les croyants, l’Eglise, jusqu’à la
fin des fins!
Le péché originel : L’Adversaire, père
du mensonge (cf.Jn.8.44), premier exégète de
la Parole de Dieu (Gn.3.4-5) , détourne Eve de l’observance
du commandement divin; Eve est séduite (cf.1 Tm.2.14)
après avoir dialogué avec l’Adversaire.
Adam cède à Eve, qui lui offre du ‘fruit’;
Adam a manqué à sa responsabilité de chef-tête!
Il faut noter que la responsabilité d’Adam et
Eve - et de tout homme - envers le péché demeure
... l’Eglise n’a jamais permis à l’homme
d’évacuer sa responsabilité - à l’égard
des péchés commis - en attribuant ses fautes
au(x) démon(s) ... notre
responsabilité, même ‘diminuée’,
demeure ... veillons donc à ne pas nous laisser piéger
par l’Adversaire ... éducation et sagesse naturelle
sont nécessaires! . Adam et Eve, comblés de biens
divins (en cet état dit de justice originelle), mais
aussi ‘naïfs’, sans véritable expérience
de la vie, ont été aveuglés-roulés
par un ‘super-psychologue’ (à savoir l’Adversaire)
: “L’homme était enfant et il n’avait
pas encore un jugement achevé; c’est pourquoi,
il fut facile au séducteur de le tromper”(St.Irénée,
Démonstration de la prédication apostolique,
12). Ils ne pourront transmettre à leur descendance
qu’une nature humaine déchue, dévalorisée,
porteuse en elle des concupiscences (Gn.3.6), compromise avec
l’Adversaire; d’où la perte de l’intimité originelle
avec Dieu (Gn.3.8-10).
CEC 416 : “Par son péché, Adam en tant
que premier homme, a perdu la sainteté et la justice
originelles qu’il avait reçues de Dieu non seulement
pour lui, mais pour tous les humains.”
CEC 417 : “A leur descendance, Adam et Eve ont transmis
la nature humaine blessée par leur premier péché,
donc privée de la sainteté et de la justice originelles.
Cette privation est appelée ‘péché originel’.”
CEC 418 : “ En conséquence du péché originel,
la nature humaine est affaiblie dans ses forces, soumise à l’ignorance, à la
souffrance et à la domination de la mort, et inclinée
au péché (inclination appelée ‘concupiscences’: ‘bon à manger’-
la chair, la sensualité; ‘agréable à voir’-
le monde et ses séductions: pouvoirs, richesses, gloires; ‘désirable
pour l’entendement’- orgueil de l’intelligence,
de l’esprit ,’comme dieu’! ...(cf. Lc.4.1-13
; Gn.3.6).”
Paul VI : “Nous
croyons qu’en Adam tous ont péché (hormis
Jésus et Marie Immaculée), ce qui signifie que
la faute originelle commise par lui a fait tomber la nature
humaine commune à tous les hommes dans un état
où elle porte les conséquences de cette faute
et qui n’est pas celui où elle se trouvait d’abord
dans nos premiers parents, constitués dans la sainteté et
la justice, et où l’homme ne connaissait ni le
mal ni la mort. C’est la nature humaine ainsi tombée,
dépouillée de la grâce (originelle)
qui la revêtait, blessée dans ses propres forces naturelles
( de joyeux en Paradis
-Gn.2.15- le travail devenu pénible
-Gn.3.19-) et soumise à l’empire de la mort (Gn.3.19
... qui met un terme au péché ... miséricorde),
qui est transmise à tous les hommes et c’est en
ce sens que chaque homme naît dans le péché (sans être
personnellement responsable de ce péché).”(Profession
de foi, 30.06.1968).
Léon XIII : “ C’est la condition humaine
de beaucoup supporter et souffrir. L’organisation d’une
vie sans douleur et toute de joie n’est pas plus au pouvoir
de l’homme que l’abrogation des desseins de Son
Divin Créateur, dont la volonté a été de
laisser subsister toujours les conséquences du péché originel
(travail pénible, douleurs et déséquilibres
affectifs). Il convient donc de ne
pas attendre ici-bas la cessation de la douleur, mais de fortifier
son âme pour
la supporter (offrir
cette douleur pour le salut des âmes )
et d’y puiser l’espérance certaine des
plus grands biens. Ce n’est pas aux richesses et aux
aises de la vie, ce n’est pas aux honneurs et à la
puissance, mais à la patience et aux larmes, au zèle
de la justice et à la pureté du coeur que le
Christ-Jésus a promis la Béatitude éternelle
du Ciel.” (Tametsi futura, 01.11.1900).
Marthe Robin : “ J’étonne les gens en leur
disant que je vis pour mourir; que la mort est la grande idée,
le sens de la vie. La mort, c’est la grâce des
grâces et le couronnement de notre vie chrétienne.
Elle n’est pas une fin, comme, hélas, trop le
pensent, mais le commencement d’une belle naisssance
! Elle ne marque pas l’heure de la dissolution d’une
créature, mais son véritable développement,
son plein épanouissement dans l’amour. Elle complète
(achève) notre possession de la Vie divine; elle en
supprime les obstacles qui, ici-bas, nous empêchent d’en
jouir à notre aise. Elle nous permet enfin de vaquer
librement à l’Eternel Amour, d’avoir conscience
qu’Il Se donne à nous et de demeurer à jamais
en Lui.” (cité par Escoulen, p.72).
La mort est une grande miséricorde divine, en ce sens
qu’elle met fin au péché .... Le purgatoire-purificatoire
est une autre grande miséricorde divine : elle nous
prépare à entrer dans la Vision béatifique
.... In fine: la résurrection de notre propre chair
sera une ultime miséricorde divine manifestant la Toute
-puissance divine.
‘
In fine’: rien n’échappe à la Divine
Providence ! (cf. les Fins dernières).
Nous mesurons-comprenons combien DIEU
voulait qu’Adam
fût père-source de toute l’humanité , à l’image
de la Monarchie du Père ; son péché, en
communion avec Eve, a privé l’humanité de
l’état, de la grâce de l’Innocence
originelle (Gn.2.25). Le
NOUVEL ADAM, JESUS, est Père-Source
pour l’humanité nouvelle ... Cf.
ECONOMIE DU VERBE-FILS : “Tu as tellement aimé le monde (les
créatures
faites à Ton Image et Ressemblance),
Père très
saint, que Tu nous a envoyé Ton propre Fils (...et
le Verbe s’est fait chair ...),
lorsque les temps furent accomplis (... à l’heure
voulue par la divine Sagesse ...)
pour qu’Il soit Notre Sauveur (-Rédempteur
..)” ( Prière
eucharistique IV )
MARIE, la NOUVELLE EVE (St.Irénée,
A.D.III), sera l’Associée parfaite du Nouvel Adam
: ‘Tirée’ du
Coeur de Jésus (Gn.2.21-22),
car l’Immaculée
Conception est le fruit parfait-impeccable du Mystère
de la Croix, de la Passion de Jésus ... Prémice
de la Re-création en Bonté et Beauté;
en Elle, se formera le Corps humain de Jésus .... et
Jésus Lui donnera Son Corps divin en Nourriture (Dieu
redonne au centuple): l’Eucharistie
est en tout premier lieu pour Marie ! Corédemptrice -
Médiatrice
- Avocate : Pie XI : “Le
Rédempteur se devait,
par la force des choses, d’associer Sa Mère à Son
Oeuvre. C’est pourquoi nous L’invoquons sous le
titre de Corédemptrice,”(Enc.Ingruentium
Malorum).
Jean-Paul II : “Le rôle
de Marie comme Corédemptrice
n’a pas cessé avec la glorification de Son Fils. “(31.01.1985).
Gn.3.15 : “Je mettrai une hostilité entre toi
(Satan, l’Adversaire) et la femme, entre ton lignage
et le sien. Il t’écrasera la tête et tu
l’atteindras au talon.”
Paul VI : “Le démon est l’ennemi numéro
un, c’est le tentateur par excellence ... il sort du
cadre de l’enseignement biblique et ecclésiastique,
celui qui se refuse à le reconnaître comme existant
... J’ai la sensation que, par quelque fissure, la fumée
de Satan est entrée dans le Temple de Dieu. ... Ce chapitre
sur le démon et l’nfluence qu’il peut exercer,
voilà un chapitre très important de la doctrine
catholique qu’il faudrait réétudier, alors
qu’aujourd’hui on l’étudie bien peu.”(Audiences
de juin et novembre 1972). Card.Ratzinger: “Si la Providence
me libère un jour de mes tâches, je voudrais me
consacrer (justement) à écrire sur le ‘péché originel’ et
sur la nécessité d’en redécouvrir
la réalité authentique. ... L’incapacité de
comprendre et de présenter le ‘péché originel’ est
vraiment un des problèmes les plus graves de la théologie
et de la pastorale actuelles. ... La réalité du
dogme doit être dans tous les cas sauvegardées” (Entretien
sur la foi). (id) “‘comme Dieu’ : càd
libres de la Loi du Créateur, libres des lois mêmes
de la Nature, maîtres absolus de leur propre destin.
Sans cesse l’homme en revient à vouloir être
lui seul son propre créateur et son propre seigneur.
Mais, au bout d’un tel chemin, ce n’est certes
pas l’Eden qui l’attend!” (id)
“ L’ESPRIT SAINT est partout présent
en ce Mystère de régénération : “Le
Fils a envoyé d’auprès du Père -comme
Premier Don fait aux croyants- l’Esprit qui poursuit
son oeuvre dans le monde et achève toute sanctification.”(cf.Prière
euch.IV; Jn.14.15-17;14.26; 15.26;16.7,13 ... Cf. Economie
du Saint Esprit.
Ce que DIEU CRÉATEUR ET PÈRE
ATTEND DE SA CRÉATURE
:
* Le ‘Sens’ et le respect de la
MAJESTE DIVINE ... cf.He.1.3; 8.1.
Ap.4.2 ... Voir les Gestes de colères
divines (déluge, Babel,
Sodome et Gomorrhe, ... ) ...
Sens du ‘sacré’, de ce qui est saint, respect
du Lieu saint : Ex.3.5 ...
Jésus chassant les vendeurs
du Temple : Jn.2.13 et ss.
... on ne se moque pas de Dieu!
* L’ADORATION: exigence première et fondamentale
pour toute créature : CEC
2096 : “De la vertu
de religion, l’adoration est l’acte premier. Adorer
Dieu, c’est Le reconnaître comme Dieu, comme le
Créateur et le Sauveur, le Seigneur et le Maître
de tout ce qui existe, l’Amour infini et miséricordieux. ‘ Tu
adoreras le Seigneur ton Dieu, et c’est à Lui
seul que tu rendras un culte.’(Lc.4.8) dit Jésus,
citant le Deutéronome (Dt.6.13).” Jn.4.23-24
: “Mais
l’heure vient - et c’est maintenant- où les
véritables adorateurs adoreront le Père en esprit
et en vérité, car tels sont les adorateurs que
cherche le Père, Dieu est esprit, et ceux qui adorent,
c’est en esprit (dans,
avec l’Esprit Saint) et en
vérité (en
communion avec Jésus-Fils
Homme, marchant dans la vérité) qu’ils
doivent adorer.”
Nombreuses références dans l’Apocalypse...
L’Adversaire s’adore lui-même et détourne, à son
profit, l’adoration due à Dieu par les hommes!
Nous n’avons en propre “que le néant d’où nous
sommes tirés, le péché qui est notre oeuvre,
et la Colère de Dieu que nous méritons “ disait
Marie des Vallées (la ste.
de Coutances dixit Léon
XIII) à St.Jean Eudes. Humilité et Confiance!
* Guider sa vie en suivant les exigences
du DECALOGUE ... CEC 2070 : “Dès le commencement, Dieu avait enraciné dans
le coeur des hommes les préceptes de la Loi
naturelle.
Il se contenta d’abord de les leur rappeler. Ce fut le
Décalogue.(St.Irénée).”
CEC 2071 : “Bien qu’accessibles à la seule
raison, les préceptes du Décalogue ont été révélés.
Pour atteindre une connaissance complète et certaine
des exigences de la Loi naturelle, l’humanité pécheresse
avait besoin de cette Révélation; une explication
plénière des commandements du Décalogue fut rendue nécessaire dans l’état de péché à cause
de l’obscurcissement de la lumière de la raison
et de la déviation de la volonté.(St.Bonaventure)”
Jean-Paul II : “Les dix commandements ont été écrits
dans le coeur de l’homme comme la loi morale universelle,
valable en tout temps et en tout lieu. Aujourd’hui comme
toujours, les dix Paroles
de la loi fournissent les seules
véritables bases pour la vie des personnes, des sociétés
et des nations. Aujourd’hui comme toujours, elles constituent
le seul avenir pour la Famille humaine (,,,)” (Homélie
au Mont Sinaï, 26.02.00). Card.Ratzinger : “ Pour
le catholique, la Bible est un tout unitaire; les Béatitudes
de Jésus n’annulent pas le Décalogue confié à Moïse
et, en lui, aux hommes de chaque époque.”(Entretien
sur la foi). Cf. Mt.5.17-19: “Je ne suis pas venu
abolir, mais accomplir ...” ... le
Sermon sur la Montagne achève
le Décalogue en précisant des points-cas particuliers.
Le NOM et le DECALOGUE sont le
grand héritage-Don du
Judaïsme au Christianisme.
(1) “Tu n’auras pas d’autre(s) dieu(x) que
Moi (devant Moi, face à Moi)” (Ex.20.3;Dt.5.7).
Dieu-Père : “Je suis Celui qui suis”, “Dieu
est Lumière”, Dieu est Le Vivant substantiel, “Dieu
est Amour et Miséricorde”.Le même S’est
révélé Père-Fils-Esprit Saint.
(2) “Tu ne feras aucune image
sculptée” (Ex.20.4;
Dt.5.8). CEC 2131 : “C’est en se fondant sur le
Mystère du Verbe incarné que le Concile de Nicée
II (en 787) a justifié, contre les iconoclastes, le
culte des icônes: celles du Christ, de la Mère
de Dieu, des anges et des saints.” Notons que l’adoration
n’est due qu’à Dieu seul (on
vénère
une icône ou une statue); le Verbe fait chair et Lui
seul doit être adoré jusqu’en Son Humanité Sainte
(en raison du mystère de l’Union hypostatique).
(L’Adversaire multiplie les
idoles et les fausses adorations.)
(3) “Tu ne prononceras pas (n’invoqueras pas) à tort
le Nom du Seigneur” (Ex.20.7;
Dt.5.11). ‘A tort’,
c’est-à-dire sans ‘vérité’,
sans amour! Ne pas se servir du Nom de Dieu pour se glorifier...pour
acquérir des pouvoirs, des savoirs ... pour se justifier
ou condamner!
Ces trois commandements regardant
Dieu-Trine sont en affinité manifeste
avec le Père, le Fils-Verbe incarné et l’Esprit
Saint.
(4) “Souviens-toi du jour du
Sabbat pour le sanctifier” (Ex.20.8;Dt.5.12)
CEC 2190:”Le sabbat qui représentait l’achèvement
de la première création est remplacé par
le dimanche qui rappelle la création nouvelle inaugurée à la
Résurrection du Christ.” Plus ‘en profondeur’,
ce commandement exige de l’âme-esprit qu’elle
consacre un septième de son activité journalière à la
Vie divine, à la rencontre dans le silence et la ‘solitude’ avec
Dieu-Trinité! ...
(5) “Honore ton père et ta mère ...” (Ex.20.12;
Dt.5.16). L’amour de charité doit s’exercer
en premier lieu envers notre prochain le plus proche : père
et mère selon la chair et le sang ; mais ausssi : ‘père,
mère’ selon l’esprit, c’est-à-dire
envers ceux (parents, prêtres, ...) qui nous ont enfantés,
nourris divinement au cours de notre Histoire sainte.
(6) “Tu ne tueras pas” (Ex.20.13;
Dt.5.17). CEC
2319 : “Toute vie humaine, dès le moment de la
conception jusqu’à la mort, est sacrée
parce que la personne humaine a été voulue pour
elle-même à l’Image et à la Ressemblance
du Dieu vivant et saint.” Par ailleurs : haïr son
prochain, c’est le tuer en ‘notre’ coeur
... la haine, qui est souvent le fruit de la jalousie, peut
conduire à l’assassinat (Caïn assassine Abel
... Jésus trahi et tué). Veillons à ne
pas laisser mûrir en nos coeurs des fruits de jalousie
et de haine!
(7)“Tu ne commettras pas d’adultère” (Ex.20.14;
Dt.5.18) CEC 2380 : “L’adultère. Ce mot
désigne l’infidélité conjugale ...
Le Christ condamne l’adultère même de simple
désir (Mt.5.27-28) ...”. La Tradition de l’Eglise
a entendu ce commandement comme englobant l’ensemble
de la sexualité humaine . . . veiller aux premiers mouvements-désirs
(cf.Teresita).
A propos de l’homosexualité : CEC
2357 :” (...)
S’appuyant sur la Sainte Ecriture, qui les présente
comme des dépravations graves (Gn.19.1-29; Lv.20.13;
Rm.1.24-27) la Tradition a toujours
déclaré que ‘ les
actes d’homosexualité sont intrinséquement
désordonnés’.(...) Ils sont contraire à la
Loi naturelle. (...) Ils ne sauraient recevoir d’approbation
en aucun cas.”
Card.Ratzinger : “ Ayant rompu ses attaches avec Dieu
(en mettant sous le boisseau la Loi naturelle),
l’humanité tombe à la
merci des conséquences les plus arbitraires ... l’homosexualité devient
un droit inaliénable et le reconnaître pleinement
devient même un aspect de la libération de l’homme.
... se réalise la promesse de l’Adversaire :
Vous deviendrez comme Dieu (Gn.3.5)
.... libres de la Loi du Créateur
... maître absolu de votre destin (à l’image
de Satan!)” “‘comme
Dieu’ : càd
libres de la Loi du Créateur, libres des lois mêmes
de la Nature, maîtres absolus de leur propre destin.
Sans cesse l’homme en revient à vouloir être
lui seul son propre créateur et son propre seigneur.
Mais, au bout d’un tel chemin, ce n’est certes
pas l’Eden qui l’attend!”
(8) “Tu ne voleras pas” (Ex.20.15;
Dt.5.19) Ne
pas prendre ce qui appartient à autrui, respecter les
exigences d’une saine justice, respecter les droits de
l’autre, faire face aux responsabilités qui nous
sont confiées. CEC 2424 : “Un système qui
sacrifie les droits fondamentaux des personnes et des groupes à l’organisation
collective de la production est contraire à la dignité de
l’homme ...”. Aujourd’hui le primat de l’Economie
tue la Civilisation humaine ... et ceci à l’échelle
de la Planète.
(9) “Tu ne porteras pas de témoignage mensonger
contre ton prochain” (Ex.20.16;
Dt.5.20) CEC 2464 : “Ce
commandement interdit de travestir la vérité dans
les relations avec autrui.( ...)” Les faux témoignages
attentent à la réputation, à l’honneur
du prochain; ils peuvent ‘tuer’ psychologiquement,
voire spirituellement. Veillons aux jugements téméraires
(Mt.7.1-5)
(10) “Tu ne convoiteras RIEN
de ce qui est à ton
prochain” (Ex.20.17;
Dt.5.21) CEC 2545: “Tous les
fidèles du Christ ont à régler comme il
faut leurs affections (désirs) pour que l’usage
des biens du monde et un attachement aux richesses (de
tous ordres: matérielles, intellectuelles, spirituelles)
contraire à l’esprit de pauvreté évangélique
ne les détourne pas de poursuivre la perfection de la
charité.” Ne pas désirer-envier, non seulement
les biens matériels, naturels, sociaux, familiaux, mais
aussi les biens spirituels -même les grâces extraordinaires,
charismatiques - appartenant au prochain. Ne rien convoiter,
désirer ; indifférence (sainte) pour tout bien
naturel, voire surnaturel extraordinaire (c’est-à-dire
impliquant la médiation des sens). Cf. Jean de la Croix,
M.C, N.O. ...
Mt.6.25-34 : “ ... Ne vous inquiétez pas pour
votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi
vous le vêtirez. (...) Cherchez d’abord le Royaume
de Dieu et sa justice et tout cela vous sera donné par
surcroît. ...”
* La PRIERE: qui est à l’âme, ce que la
respiration est au corps vivant. La prière est un acte-agir
de la vie spirituelle surnaturelle, prière théologale (càd impliquant la foi, l’amour-charité,
l’espérance) ... acte volontaire d’amour éclairé par
l’intelligence (usant du
langage) ... secondairement,
en raison même de notre conditionnement humain, elle
implique des ‘rejaillissements affectifs et imaginatifs’ divers,
des ‘sentiments’, des lieux-environnements privilégiés
... le Mystère même de l’Incarnation le
justifie ... cependant, le ‘poids trop humain’ doit
rester très modéré, au risque d’anémier
la dimension essentielle, théologale, de la prière
... esprit de pauvreté ... discrétion et discernement sont nécessaires pour garder un juste équilibre,
une harmonie de vie priante.
Priez sans cesse: cf.
1 Th,5.17; Lc.18.1 . La prière
doit être persévérante ... apte à assumer
les aléas des événements de la vie, de
notre vie, de notre environnement ... liée ni au ‘jour’ ni à la ‘nuit’,
ni aux joies ni aux douleurs ... pur ‘regard-orientation’ vers
Dieu -Trinité (Que Ta Volonté soit faite) ...
esprit d’humilité ... exigence d’une attitude
profonde-enracinée, d’abandon et de confiance.
Comment, pratiquement, atteindre-recevoir
cette qualité de
Vie priante ? La prière courte, répétée, ‘respiration’ de
l’âme-esprit, est la voie royale nous introduisant
en la Contemplation spirituelle-mystique (Oratio
pusilli penetrabit nubes) ... ainsi : “Jésus, Marie, je vous aime,
sauvez les âmes.”(cf.Sr.Consolata
Betrone) ... “Coeurs
unis (bien-aimés) de Jésus et Marie, soyez ma-notre
Demeure” ... “Esprit de Vérité et
de Sainteté, j’ai (nous avons) confiance en Toi
(en Vous) ... (cf.les oraisons jaculatoires des anciens Missels
... rester fidèle au choix fait ). Cette ‘clef’ ne
nous empêche pas de participer aux prières liturgiques, ‘publiques-collectives’,
... au contraire, elle nous rend davantage présent-participant à celles-ci.
Mais, ne nous laissons pas piéger par la multitude des ‘dévotions’.
Mt.6.6 : “Pour toi, quand tu veux prier, entre dans ta
chambre la plus retirée (au
plus intime de ton âme),
verrouille la porte (les
sens qui sont portes ouvertes aux bruits du monde ... exigence
de silence intérieur et
extérieur) et adresse ta prière à ton
Père, qui est là dans le secret (Jn.14.23
: le Père et le Fils et le Saint Esprit sont cachés
au coeur de notre âme); et
ton Père, qui voit
dans le secret, te le rendra (recevra,
accueillera ta prière
si pauvre, si simple, qu’elle ne s’opposera jamais à Sa
Volonté).” Cette pratique de la prière
intérieure, courte, répétée, évite
l’écueil des ‘discours’, des ‘multiples
demandes’, que nous pourrions faire à Dieu (cf.Mt.6.7-13);
cette pratique doit s’allier, bien évidemment, à une
juste pratique des exigences du Décalogue! (cf.Mt.7.21).
ADDENDA:
Présence d’immensité : Dieu-Trinité,
Cause première et ultime, est présent comme
* Source de tout esse-créé . . . présence
intime et immédiate à tout existant . . . si
cette présence était retirée, l’existant
serait néantisé ; Dieu
est Acte pur.
* Cause première (efficiente) respectant l’autonomie
voulue des causes secondes en leur exercice ; Dieu est Acte
parfait.
* Cause ultime (finale), qui oriente-(finalise) les réalités
créées vers leur fin . . . gouvernement providentiel
de Celui qui est Acte achevé.
Par ailleurs, Dieu-Trinité est présent ‘surnaturellement’ ,
d’une manière intime et profonde, quasi secrète,
en la personne croyante:
par la Grâce sanctifiante, déifiante, permettant
une présence des Personnes divines en la ‘fine
pointe’ de l’âme. “La grâce est
d’abord et principalement le Don de l’Esprit Lui-même.”(Théologie
orthodoxe). La grâce infusée en l’âme
du croyant permet à l’Esprit Saint d’agir
immédiatement et proportionnellement au don de la grâce
en l’âme-esprit - “L’action-agir du
Saint Esprit en l’homme s’appelle la Grâce
incréée ” (Théologie orthodoxe)
- et donc à l’Esprit Saint d’habiter en
l’âme-esprit dès cette vie . ( En
Dieu, agir et être sont un. . . pour nous, il existe une distinction
réelle entre l’agir divin - les Energies
incréées - et l’Essence
divine.. . .distinction essentielle
en Théologie orthodoxe.) La Présence de l’Esprit
Saint ne peut être isolée-séparée
d’une Présence du Verbe-Fils -- qui se donne dans
la Lumière de la foi ((ce n’est que dans la Vision
béatifique que nous le verrons tel qu’Il est (1
Jn.3.2) grâce au ‘lumen gloriae’ infusé en
l’âme - ‘le lumen gloriae’ est à la
Vision du Verbe, ce que la grâce sanctifiante est à la
présence du Saint Esprit)) -- et du Père, d’où l’Inhabitation
des Trois Personnes en la fine-pointe de l’âme-esprit
(Jn.14.23).
Catéchèse orthodoxe : “L’oeuvre du
Saint Esprit, c’est de faire de l’homme sauvé,
un saint, en s’unissant à chaque personne humaine;
nous appelons ce travail du Saint Esprit, la déification.
. . . Autant de saintetés possibles dans les Cieux,
qu’il y a de destinées personnelles sur la Terre.”
‘Spiritualité orthodoxe’ : Grégoire Palamas (maître de l’Hésychasme; Mont Athos; 1296-1359)
affirme le réalisme de l’expérience de
Dieu, tout en affirmant aussi la Transcendance de Dieu; ce
qui le conduit à distinguer en Dieu - sans les séparer,
opposer - l’Essence et l’Energie: “Puisque
l’on peut participer de Dieu ( II P.1.4 ... divinisation
de l’homme par les Energies du Verbe et de l’Esprit)
et puisque l’Essence suressentielle de Dieu est absolument
imparticipable, il y a quelque chose (les Energies divines)
entre l’Essence imparticipable et les participants qui
leur pemet de participer de Dieu . ” (Triades III.2,
24)
Basile de Césarée: “Nous affirmons que
nous connaissons Dieu dans Ses Energies, mais nous ne promettons
guère de l’approcher dans Son Essence même,
car Son Essence reste inaccessible, tandis que les Energies
viennent jusqu’à nous.” (Lettre 234)
Grégoire de Nysse : “On peut dire à la
fois en toute vérité que ‘les coeurs purs
voient Dieu’ et que ‘Nul n’a jamais vu Dieu’.
En effet, ce qui est invisible par nature devient visible par
les Energies apparaissant ainsi autour de Sa Nature.”
LA PATERNITÉ DE DIEU-PÈRE s’exerce, rayonne,
jusqu’en l’homme, qu’Il a voulu à Son
Image : 1 Jn.3.1 : nous sommes enfants bien-aimés ...
attitude d’abandon et de confiance . Lc.15 : Dieu notre
Père exerce Sa Miséricorde.envers l’enfant
prodigue, que nous sommes ... attitude de profonde humilité.
Jn.15.2 : En Sa Jalousie d’Amour, Dieu traite Ses enfants
bien-aimés comme Son propre Fils ... fécondité ordonnée à la
Gloire de Dieu et au salut des âme.
ECONOMIE DU VERBE-FILS ----- LA PERSONNE DE JESUS
Jn.1.14 : “ Et le Verbe S’est fait chair et Il
a habité parmi nous, et nous avons contemplé Sa
Gloire, gloire qu’Il tient de Son Père comme Fils
Unique, plein de grâce et de vérité.”
Concile de Chalcédoine (451) : “ A la suite des
saints Pères, nous enseignons unanimement à confesser
un seul et même Fils, Notre Seigneur Jésus-Christ,
le même parfait en divinité et parfait en humanité,
le même vraiment Dieu et vraiment homme, composé d’une âme
rationnelle et d’un corps, consubstantiel au Père
selon la divinité, consubstantiel à nous selon
l’humanité, ‘semblable à nous en
tout, à l’exception du péché’ (He.4.15);
engendré du Père avant tous les siècles
selon la divinité, et en ces derniers jours, pour nous
et pour notre salut, né de la Vierge Marie, Mère
de Dieu, selon l’humanité. Un seul et même
Christ, Seigneur, Fils Unique, que nous devons reconnaître
en deux Natures, sans confusion, sans changement, sans division,
sans séparation. La différence des natures n’est
nullement supprimée par leur union, mais plutôt
les propriétés de chacune sont sauvegardées
et réunies en une seule Personne et une seule Hypostase. “
A l’instant même de la conception miraculeuse du
Corps de Jésus dans le sein de Marie (Lc.1.26-38), l’âme
de Jésus a été créée par
Dieu-Trinité et le Verbe-Dieu s’est uni au Corps
et à l’Ame. L’Esse-exister divin s’est
uni à cette nature humaine particulière et complète,
descendante d’Adam et Eve par le germe de fécondité en
Marie. Marie, milieu maternel de la fécondation et du
développement du foetus humain, a mis au monde une Personne
Divine: elle est Mère de Dieu, Mère du Verbe
fait chair. Le Verbe fait chair, Jésus, est la seconde
Personne de la Très Sainte Trinité; mais, Jésus
n’est pas une personne humaine, au sens précis,
puisque son ‘esse-exister’ n’est pas créé.
L’Union des deux Natures s’est réalisée
dans la Personne Divine. En ce Mystère de l’Incarnation,
le Verbe divin demeure immuable, car en s’unissant à une
Nature humaine particulière, déterminée,
ou plutôt en Se l’unissant à Lui-même,
c’est elle qui change et non pas Lui.
Le Verbe-Dieu a pris un corps humain avec toutes les qualités
naturelles, propres à la vie sensible et à la
vie végétative, qui lui sont dues, et une âme,
qu’Il s’est créée, avec les facultés
spirituelles de mémoire-intelligence et volonté propres à la
vie spirituelle naturelle. Son Corps, conçu dans le
Sein maternel, a suivi la loi commune de la croissance, des
nécessités végétatives, et Ses
facultés spirituelles se sont développées
et exercées selon les modalités propres à toute
créature faite à l’Image de Dieu (cf.Lc.2.40).
En Son intelligence humaine, on peut
distinguer : la science acquise, médiatisée par les concepts tirés
de la connaissance sensible par l’intellect agent; la
science infuse, médiatisée par des concepts immédiatement
infusés dans l’intellect patient; la science des
bienheureux (sans intermédiaire de concepts) participation
de la Vision béatifique. Sa Volonté divine et
Sa volonté humaine s’exerçaient en parfaite
harmonie: “Sachez, ma fille, que Jésus-Christ
avait deux volontés, l’humaine et la divine, et
que, par amour pour le genre humain, Il rejeta toujours l’humaine
et fît toujours la Volonté divine.”(Marie à Marie
des Vallées, dirigée de St.Jean Eudes). Par ailleurs,
on distingue diverses modalités d’opérations
exercées par Jésus : soit humaines (propres à la
nature humaine comme telle), soit divines (propres à la
Nature divine ... par exemple: création d’une âme),
soit théandriques (propres à la nature humaine
déiformée par la grâce : prières,
charismes).
L’Ame de Jésus, ornée de la plénitude
de la grâce, des dons du Saint Esprit, foyer d’amour
et de charité théologale, vivait, en sa fine
pointe -âme-esprit, ‘capax Dei’- dans la
Vision béatifique, puisqu’elle était hypostatiquement
unie à la Divinité; c’est pourquoi, Jésus
est au-delà du Mystère de la foi et de l’espérance : “ Le Christ, dès le premier instant de Sa Conception,
a vu pleinement l’Essence divine ... Il n’a donc
pu avoir la foi.” (St.Thomas
d’Aquin, S.T. III,
qu.7,art.3). “Le Christ, dès le premier instant
de Sa Conception, a joui pleinement de la possession de Dieu;
il ne pouvait donc avoir la vertu d’espérance.
Cependant, tandis que rien en Lui n’était objet
de foi, Il pouvait avoir l’espérance de certaines
réalités qu’Il ne possédait pas
encore, telles que l’immortalité et la gloire
corporelles.”(St.Thomas d’Aquin, S.T.III. qu.7,
art.4). Jésus est Le Modèle parfait de l’Amour,
de la Charité et de l’exercice des Dons du Saint
Esprit et des Béatitudes. (Dons-Béatitudes)
L’Incarnation du Verbe divin est ordonnée à la
communication-communion plénière de l’Amour
divin avec la créature-Image de Dieu - Jésus
est ’Icône’ parfaite et réelle de
l’universalité de la création! -
, et ,
au rachat (nécessaire) de l’humanité pécheresse, égarée,
dès l’origine, par l’Adversaire; d’où une
finalité duelle: * ‘cujus
gratia’ , manifestant
le primat de la Déification (chère à l’Orient)
sur la Rédemption, puisque celle-ci lui est ordonnée;
* ‘effectus’ (de
fait) , le péché a
exigé l’oeuvre rédemptrice, préalable à la
déification. L’Incarnation
est devenue Incarnation Rédemptrice. Ce
primat de la déification
permet de mieux saisir le motif de la révolte des anges
: devoir adorer le Verbe Divin en la Personne de Jésus,
Verbe fait chair, et, en conséquence, devoir honorer
Celle qui en sera la Mère. C’est pourquoi l’Adversaire
et ses suppôts s’ingénieront à pervertir
l’humanité dès l’origine (péché originel)
et à faire obstacle à la réalisation de
l’Incarnation -Dieu-Trinité répond par
la grâce de l’Immaculée Conception- et à l’oeuvre
de la Rédemption -Dieu-Trinité répond
par le mystère de la Croix victorieuse-glorieuse, de
la Résurrection, et de la double Effusion de l’Esprit
Saint.
St.Pierre Chrysologue (cf.CEC
359): “ St.Paul nous apprend
que deux hommes sont à l’origine du genre humain:
Adam et le Christ ... Le premier Adam, dit-il, a été créé comme
un être humain qui a reçu la vie; le dernier est
un être spirituel qui donne la vie. Le premier a été créé par
le dernier, de qui il a reçu l’âme qui le
fait vivre ... Le second Adam a établi son image dans
le premier Adam alors qu’Il le modelait. De là vient
qu’Il a endossé le rôle et reçu le
nom, afin de ne pas laisser perdre ce qu’Il avait fait à son
image. Premier Adam, dernier
Adam: le premier a commencé,
le dernier ne finira pas. Car le dernier est véritablement
le premier, comme il l’a dit Lui-même : ‘Je
suis le Premier et le Dernier.(Ap.22.13)’.”
En Sa Sagesse et Sa Miséricorde infinies, Dieu-Trinité est
venu LUI-MEME en la Personne de Son Fils reprendre l’homme égaré et
livré au péché. Jésus, Nouvel Adam,
s’est voulu responsable de l’humanité pécheresse
devant le Père (cf.He.10.5-10;
Ph.2.6-11; 2 Co .5.21);
Il a accepté et porté toutes les conséquences
du péché originel : souffrances spirituelles
et physique, le travail pénible, la trahison, l’abandon
du Père (Mt.27.46), la mort.; et Il a accepté de
subir la tentation (Lc.4.1-13) pour nous éduquer divinement.
Les trois concupiscences: Gn.3.6
: bon à manger ...
séduisant à voir ... désirable pour l’entendement
-- Lc.4.3-12 : la chair-sensualité ... les biens du
monde (pouvoirs, richesses, gloires) ... orgueil de l’intelligence
(resp,) -- Lc.4.3-12 : les ‘remèdes’ divins
(resp.) : nourritures divines (Parole de Dieu - Eucharistie)
... adoration (en vérité, en Esprit -Jn.4.24
) ... humilité, oraison.
Jésus à Ste.Catherine de Sienne dit : “ C’est
Moi qui les (les tentations) permet, par amour et non par haine,
pour que l’âme triomphe et non pour qu’elle
soit vaincue; pour qu’elle parvienne à cette connaissance
parfaite de Moi-même et d’elle-même, pour
que sa vertu soit éprouvée, et elle ne peut l’être
que par son contraire.”(Dialogues) ... d’où la
demande du Notre Père, bien comprise (non trahie) : “Ne
nous laisse pas succomber à la tentation!”.
Par cette Oeuvre Rédemptrice, par Son Sacrifice, Jésus
nous ouvre les portes de la Maison du Père, nous rend
participants de la Vie divine ... jusque dans l’attente,
in fine, de la Résurrection de notre propre chair! Et
il nous appelle à être coopérant de ce
mystère de Rédemption : “Pour
sauver le monde, Il me faut des âmes consacrées
qui Me soient de vraies épouses corédemptrices.
Je n’en
ai pas assez. Il m’en manque. Donnez-Moi de ces âmes.
Soyez-Moi de ces âmes. Mon Coeur vous attend. Mon Coeur
vous supplie. Mais, sachez bien ceci: Epoux crucifié,
j’épouse en crucifiant. Un vrai coeur d’épouse
est la proie de l’Epoux; il bat à lunisson du
Coeur de l’Epoux, aimant tout ce qu’Il aime. Ainsi,
Mes âmes consacrées doivent se perdre en Moi,
se laisser prendre et consumer par Moi et pour Moi. Elles doivent,
comme Moi, avoir une soif ardente du salut des âmes et
de la gloire de Mon Père; aimer comme Moi les Croix
et les Souffrances rédemptrices. Ne voulez-vous pas être
toutes de ce nombre ? Puis-je vous témoigner plus d’amour
qu’en vous le demandant? Pour vous, je me suis fait Hostie;
soyez-Moi des hosties pleinement consacrées.” (
cf. ‘Cum Clamore Valido’, imprimatur, 28.05.1943)
Jésus meurt en Croix : son âme quitte son corps,
mais la divinité demeure unie à l’âme
et au corps. En Son âme glorifiée, Il descend
aux ‘enfers’ manifestant aux ‘morts’,
aux ‘vivants’ (les saints
de l’Ancienne Alliance) Sa Victoire sur la mort, le péché. CEC
637 : “Le
Christ mort, dans son âme unie à sa Personne divine,
est descendu au séjour des morts. Il a ouvert aux justes
qui L’avaient précédé les portes
du Ciel.” CEC 635 : “ (...) IL va chercher Adam,
notre premier père, la brebis perdue. Il veut aller
visiter tous ceux qui sont assis dans les ténébres
et à l’ombre de la mort. Il va pour délivrer
de leurs douleurs Adam dans les liens et Eve, captive avec
lui, Lui qui est en même temps leur Dieu et leur fils
(...) ; Lève-toi, toi qui dormais, car Je ne t’ai
pas créé pour que tu séjournes ici enchaîné dans
l’enfer. Relève-toi d’entre les morts, Je
suis la Vie des morts.” (cf.
Des Fins dernières).
Jésus ressuscite en vertu de
Sa puissance divine : cf.Jn.10.17-18 :”Je
donne Ma vie pour la reprendre (,,,) J’ai
pouvoir de la donner et pouvoir de la reprendre.” Son âme
déifiée se réunit au corps-cadavre divin.
Grégoire de Nysse : “Par
l’unité de
la Nature divine qui demeure présente dans chacune des
deux parties de l’homme, celles-ci s’unissent à nouveau.
Ainsi la mort se produit par la séparation du composé humain,
et la Résurrection par l’union des deux parties
séparées.”(cité in CEC
650). CEC
638 : “(...) La Résurrection de Jésus
est la vérité culminante de notre foi dans le
Christ (cf.1 Cor.15.14), crue et vécue comme vérité centrale
par la première communauté chrétienne,
transmise comme fondamentale par la Tradition, établie
par les documents du Nouveau Testament, prêchée
comme partie essentielle du Mystère pascal en même
temps que la Croix : Le Christ est
ressuscité des morts.
Par Sa mort, Il a vaincu la mort; aux morts, Il a donné la
vie.” CEC 656 :”La foi en la Résurrection
a pour objet un événement à la fois historiquement
attesté par les disciples qui ont réellement
rencontré le Ressuscité, et mystérieusement
transcendant en tant qu’entrée de l’Humanité du
Christ dans la Gloire de Dieu. ” CEC
645 : “Jésus
ressuscité établit avec ses disciples des rapports
directs, à travers le toucher (Lc.24.39;
Jn.20.27) et
le partage du repas (Lc.24.30, 41-43;
Jn.21.9,13-15). Il les
invite par là à reconnaître qu’Il
n’est pas un esprit mais surtout à constater que
le corps ressuscité avec lequel Il se présente à eux
est le même qui a été martyrisé et
crucifié puisqu’il porte encore les traces de
sa passion (Lc.24,40; Jn.20.20,27). Ce corps authentique et
réel possède pourtant en même temps les
propriétés nouvelles d’un corps glorieux ((clarté-corps
de’lumière’... impassibilité,
ne peut pâtir d’un principe extérieur)):
Il n’est plus situé dans l’espace et le
temps (( Il ‘transcende’ les lois de l’Univers
physique et biologique )), mais peut se rendre présent à sa
guise où et quand Il veut ((Mt.28.9,16-17;
Lc.24.15, 36; Jn.20.14,19,26; Jn.21.4 ...
aucun obstacle ne peut l’arrêter
: subtilité ... soumission
parfaite du corps à la
volonté: agilité...
)), car son humanité ne
peut plus être retenue sur Terre et n’appartient
plus qu’au domaine divin du Père (Jn.20.17). Pour
cette raison aussi Jésus ressuscité est souverainement
libre d’apparaître comme Il veut: sous l’apparence
d’un jardinier (Jn.20.14-15) ou sous d’autres traits
(Mc.16.12) que ceux qui étaient familiers aux disciples,
afin précisément de susciter leur foi (Jn.20.14,16;
Jn.21.4,7).”
CEC 658 : “ Le Christ, ‘premier-né d’entre
les morts’ (Col.1.18), est le principe
de notre propre résurrection, dès maintenant par la justification
de notre âme (Rm.6.4), plus tard par la vivification
de notre corps (Rm.8.11).”
Passion et Résurrection : “Dans
l’Orient
chrétien, l’esprit de lumière qu’est
venu apporter le Christ prime sur l’histoire de sa mort
et sur l’idée de sacrifice. La
Résurrection
a plus de place dans la foi que la Passion.” (Curé de
Nazareth catholique melkite). Dans l’Occident chrétien
(suite à St.Augustin), la Passion est trop exclusivement ‘exaltée’ ...
En la Semaine Sainte, Jésus évoque sa Glorification
(Jn.12.23,28) ... au soir du Jeudi Saint, Jésus évoque
(à nouveau) sa Glorification (Jn.13.31-32
; Jn.17.1-5).
Comment un alpiniste ou un navigateur
de haut niveau peut-il espérer vaincre les ‘difficultés’,
si ces dernières sont premières dans son regard,
dans son esprit ?
Mystère de Miséricorde infinie: la gloire originelle
est décuplée dans la Gloire à venir (‘où le
péché s’est multiplié, la grâce
a surabondé’ ... cf.Rm.5.20...)... “J’ai
rendu plus d’honneur à Mon Père éternel
qu’il (Adam) n’eût fait et sa postérité,
s’il eût gardé la Justice originelle. C’est
pourquoi l’Eglise chante: ‘O Felix Culpa’” (Jésus à Marie
des Vallées) . (( Si l’Incarnation n’eût
pas été rédemptrice, l’honneur rendu
au Père par l’Incarnation du Fils eût été de
toute façon plus grand... mais l’Incarnation rédemptrice
manifeste la Miséricorde divine infinie.))
In fine : la Nature humaine (corps et âme) est
assomptionnée,
déiformée, en la Divinité !
ADDENDA I :
CEC 436 : “(...) Il fallait que le Messie (Christ,
en grec) soit oint par l’Esprit du Seigneur (Is.11.2 : “Sur
Lui reposera l’Esprit de YHWH, esprit de sagesse et d’intelligence,
esprit de conseil et de force, esprit de science et de crainte
de YHWH”) à la fois comme Roi et Prêtre
mais aussi comme Prophète. Jésus a accompli l’espérance
messianique d’Ishraël dans sa triple fonction de
prêtre, de prophète et de roi.”
Fonction royale : Jésus est Roi, non seulement en tant
que Dieu, mais en tant qu’homme ...le pouvoir et le jugement
Lui sont remis ...cf.Jn.5.21-22.... en ce monde, Il restera
très discret sur l’exercice de cette fonction
royale, cf.Jn.6.15; 18.36.
Fonction sacerdotale: En sa Nature humaine, Jésus est à la
fois le Prêtre Unique - Médiateur de rédemption
entre Dieu et les hommes, Intercesseur souverain - et la Victime
offerte en sacrifice :”Voici l’Agneau de Dieu qui
enlève le péché du monde”(Jn.1.29).
He.7.17 : “Ce témoignage, en effet, lui est rendu:
Tu es Prêtre pour l’éternité selon
l’ordre de Melchisédech.”
Fonction prophétique: En son humanité, Jésus
est prophète ... Lc.4.24:”En vérité,
Je vous le dis, aucun prophète n’est bien reçu
dans sa Patrie.” ...non seulement le prophète
dévoile ce qui est voilé-caché concernant
le ‘futur’ (cf. Mt.24.1-51) ou le secret des coeurs
(cf.Jn.4.18) en rappelant les exigences divines, mais et surtout
il enseigne (‘enseigner’, ‘doctrine’,
sont employés plusieurs dizaines de fois dans les Evangiles) sans complaisance (Mt.7.29 : “Il les enseignait en homme
qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.”)
la Doctrine de Vérité: Jésus affirme à Pilate: “Je
ne suis né, et je ne suis venu dans le monde, que pour
rendre témoignage à la vérité”,
Jn 18.37.
ADDENDA II :
Vie apostolique-publique de Jésus : De Cana - où le
rôle de la Vierge Marie à l’origine de la
vie publique de Jésus est bien manifesté (Jn.2.1-12)
- à la résurrection de Lazare (Jn.11.1-54), dernier
miracle public de Jésus, la vie apostolique du Sauveur-Rédempteur
fût tissée de gestes-miracles-signes et d’enseignements,
de temps de prière-silence-solitude et de ‘bains
de foule’, de rencontre en famille (celle
de Lazare en particulier) et d’intimité-retraite avec les Douze,
mais aussi de tensions-divisions-inimitiés de plus en
plus fortes (cf.Jn.5.18; 6.66
; 7.1; 8.59; 10.19-21; 11.53; ..).
‘
Méditons’ les JE SUIS , où Jésus
affirme avec force et netteté son identité-personnalité et
les dimensions profondes de Sa Mission:
*Je suis le Pain de Vie (Jn.6.48). Symbolisme du pain, qui
représente le premier nécessaire pour la vie
fondamentale végétative, le serviteur le plus
humble (celui qui disparaît pour devenir la chair du
vivant) et le fruit du travail (blé cultivé,
grains broyés, cuits au feu). Jésus est le Premier
nécessaire pour notre vie de croyant : Pain de notre
Contemplation mystique; Il est Le serviteur le plus humble,
Celui qui se donne sans limite jusqu’à l’extrême
(Lc.22.42), prolongeant son service jusqu’à la
Fin des temps, dans les Gestes-Sacrements, tout particulièrement
dans l’Eucharistie : “Je suis le Pain vivant qui
descend du Ciel ... et le pain que Je donnerai, c’est
Ma chair, donnée pour que le monde ait la vie.”(Jn.6.51).
Jn.5.19 : “Tout ce que fait le Père (Il
nous donne Jésus Pain de Vie), le Fils le fait pareillement (le
Fils donne Sa chair en nourriture)”. La Contemplation
de Jésus Glorifié ne peut se séparer du
Mystère du Grand Travail, de la Croix, de la Rédemption
...et nous-même devons être ‘pain’ pour
nos frères, coopérant au salut des âmes.
*Je suis la lumière du monde (Jn.8.12). Symbolisme de
la lumière qui ‘illumine’, éclaire:
lumière du Soleil, des étoiles ... lumière
de la vérité d’ordre naturel ou lumière
de la vérité de foi, dont le siège est
dans l’intelligence et qui dissipe les ténébres
de l’erreur, du mensonge, de l’ignorance ... lumière
de l’amour qui éclaire et purifie le coeur de
l’homme. Jésus est La Lumière-Personne,
La Lumière substantielle. Jn.8.31-32 : “Si vous
demeurez dans Ma Parole, vous êtes vraiment Mes disciples,
et vous connaîtrez la vérité et la vérité vous
libérera.”
Jean-Paul II : “C’est la vérité qui
rend libre face au pouvoir et qui donne la force du martyre
(sanglant ou non). Il en est ainsi pour Jésus devant
Pilate: cf.Jn.18.37. De même les vrais adorateurs de
Dieu doivent l’adorer en esprit et en vérité (cf.Jn.4.23)
: ils deviennent libres par cette adoration. En Jésus-Christ,
l’attachement à la vérité et l’adoration
de Dieu se présentent comme les racines les plus intimes
de la liberté.”(Enc.’La splendeur de la
vérité, 87).
*Avant qu’Abraham fût, Je suis (Jn.8.58). Jésus
s’approprie le Nom YHWH donné à Moïse
(Ex.3.14-15).
*Je suis le Fils de Dieu (Jn.10.36) ... nous sommes appelés à être
fils (adoptifs) de Dieu.
*Je suis la Porte des brebis (Jn.10.7).
Je suis le Bon Pasteur (Jn.10.11,14). L’enclos des brebis n’est autre
que la communauté-cité des âmes qui ‘connaissent’ la
voix de Jésus et répondent à Son amour:
cet enclos est ouvert comme le Coeur
de Jésus! Le vrai
Pasteur connaît ses brebis, une à une - le lien
d’amour, le plus profond-qualitatif, est un lien de personne à personne
- et donne sa vie pour ses brebis : le salut de telle ou telle âme
est premier relativement aux ‘intérêts’ du
Pasteur ...mais : “La lumière de la discrétion-discernement
qui, Je te l’ai dit, procède de la charité,
offre à son prochain une charité ordonnée:
elle en fait bénéficier son prochain sans se
porter tort à elle-même. Ne commettrait-elle qu’un
seul péché pour sauver le monde entier de l’enfer,
ou pour accomplir un grand acte de vertu, ce ne serait pas
de la charité ordonnée avec discrétion
(la fin ne justifie
pas n’importe quel moyen!),
parce qu’il n’est pas permis d’accomplir un acte
de vertu ou d’utilité envers son prochain en commettant
un péché.” (Jésus à Catherine
de Sienne, Dialogues,11).
*Je suis la Résurrection
et la Vie (Jn.11.25).
Non seulement Jésus a ressuscité son ami Lazare
(Jn.11.43-44,
résurrection annonciatrice de la résurrection
ultime et définitive, puisque Lazare mourra à nouveau!)
manifestant son pouvoir en ce grand miracle, mais Il se ressuscitera
Lui-même par Sa toute-puissance divine (Jn.10.18);
et, in fine, Il nous ressuscitera :”Je
crois à la
résurrection de la chair ... à la vie éternelle.” (Symbole
des Apôtres). Prière eucharistique IV: “Pour
accomplir le dessein de Ton amour, Il s’est livré Lui-même à la
mort, et par Sa résurrection, Il a détruit la
mort et renouvelé la vie.” Déjà en
ce chemin de pélerinage sur Terre, nous participons
(proportionnellement) à une résurrection spirituelle, à la
vraie vie, par les grâces que nous recevons.
*Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie (Jn.14.6).
Jésus est le Chemin qui conduit au Père : “Nul
ne vient au Père que par Moi”. Il est la Vérité-Lumière
qui éclaire tout homme (cf.Jn.1.9). Il est le Verbe
de Vie (1 Jn.1.1-2), qui nous obtient la plénitude de
la Vie, qui nous obtient l’Esprit Saint (cf.Jn.14.16-17;
14.26; 15.26; 16.7-8; 16.13). Prière eucharistique IV : “Afin que notre vie ne soit plus à nous-même,
mais à Lui qui est mort et ressuscité pour nous,
Il a envoyé d’auprès de Toi, comme Premier
Don fait aux croyants, l’Esprit qui poursuit son oeuvre
dans le monde et achève toute sanctification.” Remarquable ‘je
suis’ trinitaire!
*Je suis la Vigne (le Cep) ...
vous les sarments (Jn.15.1,5).
Mystère de l’Eglise symbolisé par ce qu’il
y a de plus fondamental et universel : la vie végétative.
Chaque âme-sarment est greffé sur le Cep Jésus:
une même sève, une même vie, un même
esprit, circule entre le Cep et les sarments ... “Tout
sarment qui porte du fruit, le Père l’émonde,
pour qu’il porte encore plus de fruit”(Jn.15.2):
fécondité -impliquant la participation au mystère
de la Croix, de la Rédemption- des sarments unis au
Cep ... “Vous êtes Mes amis” (Mes âmes-épouses:
cf.Jn.3.29-30 et ‘Cum clamore valido’ ). Le
Modèle
parfait de cette fécondité du sarment est Marie,
Mère de l’Eglise, Corédemptrice-Médiatrice-Avocate.
*Je suis Roi (Jn.18.37). Roi, témoin et martyr de la
Vérité: vérité sur le Mystère
divin, vérité sur les Economies du Verbe-Fils
et du Saint Esprit, vérité sur notre adoption
par le Père et ses exigences, vérité sur
les Fins dernières, vérité sur le Mystère
de Marie et de l’Eglise. Son Royaume n’est pas
de ce monde... nous n’en vivons que les prémices!
De ces dimensions profondes du Mystère de Jésus
et de Sa Mission, l’Adversaire a fait ou suscité des
caricatures-déviations, pervertissant le monde par son
esprit de mensonge (cf,Jn.8.44) et de rébellion:
*Jn.6.26-27 : ‘pains et loisirs’ réclamés
par la foule sous l’emprise de l’esprit du monde.
*Jn.8.44 : les fausses lumières ... les athéismes
s’opposant aux Béatitudes ... l’Image de
Dieu réduite aux niveaux ‘psy’, sociologique, économique...
l’Image de Dieu défigurée.
*Jn.10.11 : le pseudo-pasteur
exerce son ‘métier’ de
prêtre-sacerdote (selon l’esprit
du monde... il a ses heures, ses jours de service et ses vacances
... il organise
son emploi du temps ...) .... sa
vocation sacerdotale originelle est en survie -
combien de ‘déroutés’,
de déprimés - ou morte! Il connaît ‘collectivement-anonymement’ ses
brebis et évite les contacts personnels; il a ses amitiés
et ses inimitiés.
*Mt.2.16 : massacre des innocents (avortements) ... réincarnation...
euthanasie ... .”L’être humain doit être
respecté et traité comme une personne dès
sa conception.”
*L’Adversaire s’infiltre partout et en tout ...
il veut se glorifier en se proposant comme le chemin, la vérité et
la vie ... Conférence épiscopale de Campanie,
D.C.2122) “( ... ) recrudescence impressionnante des
pratiques magiques ...la forme la plus blasphématoire
est représentée par l’invocation, la fréquentation
et le culte de Satan et des démons ...” ...
A la limite, il invite l’Eglise à conférer
le sacerdoce aux femmes ... “L’Eglise n’a
en aucune manière le pouvoir de conférer l’ordination
sacerdotale des femmes...”, nous rappelle Jean-Paul II
(cf, Ordinatio Sacerdotale).
* Exaltation trop exclusive de la dimension ‘peuple’ du
Mystère de l’Eglise , d’où l’activisme,
le ‘stress apostolique’... et la mise sous le boisseau
de la dimension ‘famille’ de l’Eglise impliquant
contemplation, fécondité ‘cachée
et discréte’, vraie charité fraternelle.
* La royauté fondée sur l’exercice du pouvoir
et voulant se rendre ‘maître du monde’ (Synarchie
internationale).
Ce que JESUS ATTEND DES AMES QUI VIVENT LEUR PELERINAGE SUR
TERRE
* Méditer la Parole de Dieu (Mt.4.4) ... se nourrir
de la Doctrine de Vérité révélée
(Vatican II, CEC, Encycliques, ...) ... être témoin
de la vérité (Jn.18.37) ... 1
P 1.22 : “En
obéissant à la vérité, vous avez
sanctifiés vos âmes, pour vous aimer sincèrement
comme des frères (pour
vous aimer d’un
amour fraternel sans hypocrisie)” ... l’exercice d’une vraie
charité fraternelle.
* La Vie sacramentelle
“
Tout ce que le Père fait, le Fils le fait pareillement.” (Jn.5.19).
Le Père nous a donné Son Fils, le Fils nous donne
Sa Mère (Jn.19.26-27) et les Sacrements (Jn.19.34;
1 Jn.5.6-8). Les Sacrements sont fruits du Mystère de
l’Incarnation Rédemptrice --
en l’absence
de péché, Jésus aurait pu les instituer
- et signes efficaces de ce Mystère, en ce sens qu’ils
réalisent l’Oeuvre rédemptrice en celui
qui les reçoit avec les dispositions qui conviennent
: foi (‘sacrement de la foi’ dit Vatican II) et
humilité ... l’effet sacramentel est donné,
jamais mérité. Confiés-donnés à l’Eglise,
les ‘sacrements de l’Eglise’ (nous
dit St.Thomas d’Aquin) exigent un médiateur-instrument privilégié :
le prêtre ... la réalisation du sacrement ne dépend
ni de la foi, ni de la sainteté du ministre-prêtre
... il suffit que celui-ci ait l’intention de réaliser
le sacrement.
La parole-verbe et la matière-élément
sont étroitement unis dans le sacrement : “ La
parole du ministre du sacrement s’unit à l’élément (eau,
huile, pain, vin ) et
le sacrement existe.” (St.Augustin).
La parole et le geste (signe de croix, imposition des mains)
sont aussi étroitement unis. Le sacrement est “ Signe
visible d’une grâce invisible (grâce sacramentelle)” (St.Augustin)
... pour le croyant, il n’y a pas de ‘distance’ entre
ce signe et la grâce dont il est porteur (signe formel).
Les Sacrements se diversifient suivant les nécessités
de la Vie spirituelle : CEC 1113 : “ Il y a dans l’Eglise
sept sacrements : le Baptême (Naissance à la Vie
nouvelle, qui nous libère de la ‘tare’ du
péché originel ... sans supprimer les ‘concupiscences’(!)
... ne mettons pas de délai dans cette Renaissance) ; la Confirmation (Vie ‘théologalement adulte’ du
croyant, armé-équipé pour rendre témoignage ‘hic
et nunc’...); l’Eucharistie (Vie
greffée
sur l’Agneau divin ... nourrie de Sa Chair-nourriture
et unie à Son Sacrifice ... ‘gage’ de Résurrection);
la Réconciliation (purification
de l’âme
victime du péché); le Sacrement
des malades (tout
particulièrement à la mort... ancienne extrême-onction).
Par ailleurs deux sacrements au service de la Cité-communauté humaine
et chrétienne : le Mariage (sanctification
du Couple - finis cujus gratia - appelé à être source
de nouvelles vies - finis effectus - ) et l’Ordre (consacrant
des prêtres-serviteurs de Dieu et de l’Eglise).”
Ce septenaire a été fixé par le Concile
de Lyon en 1274 - décret pour les Arméniens -
puis confirmé par les Conciles
de Florence en 1439 et de Trente en 1547. Trois de ces sacrements impriment en l’âme-esprit
une marque déterminée, un ‘sceau indélébile’,
qui ne peut être réitéré: le Baptème,
la Confirmation, l’Ordre. ((Curieusement:
le Sacrement de mariage n’imprime pas en l’âme de sceau
indélébile (Mt.22.29-30)
...pourrait-il être
réitéré selon la pratique ‘discrète’ de
l’Eglise orthodoxe?)) Certains sacrements sont liés à notre
pélerinage sur Terre : Réconciliation, Sacrement
des malades, Mariage (finis effectus).
Ces Gestes divins, propres à l’Economie du Fils,
se situent dans la ligne de l’Alliance avec Pierre, puisque
c’est le sacerdoce ministériel qui les transmet.
Ces Gestes divins ne peuvent être contradictoires entre
eux ... ainsi ‘Mariage et Ordre’ coexistent ( en
la même personne) dans
la Primitive Eglise et en l’Eglise
orthodoxe ... L’Eglise catholique romaine, sous l’impulsion
de ‘Pape-moine’ (cf.Latran), a mis une cloison,
un ‘mur de Berlin’, entre ces deux Gestes de Jésus
... et cependant, elle reconnaît la validité des
prêtres orthodoxes ... et des prêtres catholiques
de rite oriental (melkite) ... (( Le curé de Nazareth,
de rite melkite-catholique, n’approuve pas le célibat
obligatoire du clergé latin imposé par Rome ...
(lui-même a accepté ce célibat par un libre
choix) .... il affirme : ‘L’ordination d’hommes
mariés est évidemment inéluctable, à terme,
pour l’ensemble du monde catholique’ )) ... Rare
sont les prêtres qui ont un équilibre humain-divin
comme le moine-ascète Paphnuce: ‘Dans une des
séances du Concile de Nicée, quelqu’un
proposa qu’on interdit (!) aux Evêques, aux prêtres
et aux diacres mariés l’usage des droits du mariage;
alors Paphnuce, qui n’était pas marié et
qui avait été formé dans un monastère,
protesta disant que le
mariage était chaste (ce
que Vatican II - ‘les actes qui réalisent l’union
intime et chaste des époux sont des actes honnêtes
et dignes’ (G.S.49) - a
confirmé),
qu’il était
dangereux d’inposer par décret une telle continence
et qu’il suffisait de garder l’antique règle
selon laquelle, si quelqu’un se faisait clerc, il ne
pouvait pas se marier; grâce à son intervention,
le sujet ne fut pas discuté et on laissa toute liberté pour
user du mariage ou pratiquer la continence.’ (cf.Histoire
des Conciles, Nicée et Constantinople, Dumeige.S.J.)
Les Sacrements ont pour fin l’union parfaite,
achevée
et féconde de l’âme-épouse
avec Jésus,
son Epoux, Homme - Dieu (
... la dimension cujus gratia du sacrement de mariage ...) et, par Lui, et, en l’Esprit
Saint, avec Dieu-le-Père. (Certaines âmes sont
plus épouses de Jésus-Dieu (Marie des Vallées,...)
et d’autres de Jésus en Son Humanité (Angèle
de Foligno,...) ...) Ils sont
au service de la Contemplation mystique-théologale. En ce sens, ce sont des moyens
(divins, nécessaires): c’est pourquoi, une communion
spirituelle ou un baptême de désir peuvent suppléer
la communion sacramentelle ou le sacrement de baptême
(ceci, dans des circonstances bien
précises).
* La SAINTE MESSE
La Sainte Messe, repas
et sacrifice, unissant la Cène
du Jeudi Saint au Sacrifice du Vendredi Saint - et orientée
vers la Résurrection : “ Le Sacrifice eucharistique
rend présent non seulement le Mystère de la Passion
et de la Mort du Sauveur, mais aussi le Mystère de la
Résurrection, dans lequel le sacrifice trouve son couronnement.” (E.de
E.,14) - est ‘structurée’ par le Nom de
Jésus. Mettons en évidence quelques ‘balises’ :
PÈRE: Entrée-salutation trinitaire et Préparation
pénitentielle… l’homme se reconnaît
pécheur et se confie à la Miséricorde
du Père… “ Que Dieu tout-puissant ... et
infiniment bon ... nous fasse miséricorde; qu’Il
nous pardonne nos péchés et nous conduise à la
Vie éternelle.” Ce pardon reçu, nous pouvons
implorer Dieu pour qu’Il étende Sa Miséricorde
sur les âmes du monde entier: “ Seigneur, prend
pitié” (par trois fois). (Gloria) Prière.
“
Mes petits enfants, je vous écris cela pour que vous
ne péchiez pas… Si nous disons: ‘nous n’avons
pas de péché’, nous nous égarons
nous-même et la vérité n’est pas
en nous… Mais si quelqu’un vient à pécher,
nous avons un Défenseur devant le Père, Jésus-Christ
qui est juste; car il est, Lui, Victime d’expiation pour
nos péchés; et pas seulement pour les nôtres,
mais encore pour ceux du monde entier.” (1Jn.1.8-2.2)
ESPRIT
DU PÈRE: Liturgie
de la Parole… Nous
professons notre foi avec le ‘Credo’ de
Nicée-
Constantinople (IVe siècle) – aujourd’hui
trop oublié des chrétiens – et nous pouvons,
en privé, confesser
certains articles de notre foi (cf ci-après), se rappelant que: “ Quand il viendra,
Lui, l’Esprit de Vérité, il vous introduira
dans la vérité toute entière.” (Jn.16.13).
* … le Père tout-puissant, infiniment
bon et miséricordieux,
créateur du ciel et de la terre, de l’univers
visible et invisible, des anges et
des âmes immortelles… (Dans
un monde livré au désespoir et à la haine,
la confession de la bonté et de la miséricorde
de Dieu est urgente… Dans un monde aveuglé par
les seules valeurs matérielles, la confession explicite
des réalités immatérielles – l’âme
créée en tout homme, en particulier, – est
nécessaire.)
* Je crois en l’Esprit Saint…; il procède du Père par le Fils… (Ceci
dans un esprit oecuménique,
puisque cette formule existe en Orient et en Occident.)
* Evoquons, aussitôt, après l’Esprit Saint,
Celle qui est Mère de l’Eglise: Je
reconnais en Marie, Celle qui est l’Immaculée Conception, toujours
Vierge de corps, de coeur et d’esprit, la Mère
de Dieu et notre Mère, la Mère de l’Eglise,
(la Reine des coeurs), et je confesse Sa glorieuse Assomption.
* Explicitons le ‘je crois en l’Eglise’: Je reconnais en l’Eglise, la Cité, une, sainte,
catholique et apostolique, des âmes du Ciel et de la
Terre, en lesquelles circule, de manières diverses,
la Grâce rédemptrice et je confesse sa structure
visible fondée sur Pierre.
* Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés. Je
confesse la présence de la Divinité dans la
Sainte Eucharistie (cf ‘Mystère
de foi’,
Encyclique de Paul VI). J’attends la résurrection
des morts (de la chair) et
la Vie du monde à venir (Vie éternelle)...
Prière.
FILS-HOMME: Liturgie eucharistique - la préparation
des dons… Offrande du pain et du vin, éléments
de la Terre nourricière et fruits du travail des hommes…
“
Comme cette eau se mêle au vin…” évoque
l’affirmation théologique de S.Irénée: “Dieu
se fait homme, chair, pour que l’homme soit déifié,
divinisé.”
“
Humbles et pauvres… que notre sacrifice, en ce jour,…”:
Offrons au Père éternel le Grand Sacrifice de
Jésus-Christ, le Prêtre éternel. A chaque
Messe, le prêtre – et les fidèles avec lui – offre
le Sacrifice Rédempteur de l’Agneau de Dieu pour
le salut des âmes, l’accomplissement de la Volonté divine
... il s’offre lui- même à cette Volonté et
les fidèles sont invités à s’offrir
eux aussi. “Lave-moi de mes fautes…”: nouvelle
purification du ministre - prêtre à l’heure
où il va ‘faire descendre le Verbe divin’ sur
les offrandes (“Ceci est Mon Corps”, “Ceci
est Mon Sang”) et ‘réaliser en vérité le
Sacrifice du Christ’… Geste
d’humilité du
serviteur au moment où il va réaliser LE Miracle… C’est
la trace dans la Messe du ‘lavement des pieds’ (cf Jn.13.1-15)… Pierre
se rebelle, mais Jésus l’avertit: “Si
je ne te lave pas, tu n’as pas de part avec Moi!” (Jn.13.8)… Pierre,
alors, se laisse faire…
FILS-DIEU: Liturgie
eucharistique - la Prière eucharistique… “ Regarde,
Seigneur (Dieu notre Père), le sacrifice de Ton Eglise,
et daigne y reconnaître Celui de Ton Fils…” (Prière
eucharistique III)… “ Ceci est Mon Corps… Ceci
est la coupe de Mon Sang.” (cf Jn.6.51-58).
Invocations du Saint Esprit, qui transfigure
tout ce qui s’accomplit
dans la Liturgie (‘Epiclèse’): “avec
la puissance de l’Esprit Saint”, “sanctifie-les
par Ton Esprit”, “remplis de l’Esprit Saint”, “Que
l’Esprit Saint fasse de nous…” (
Prière
eucharistique III)… “Il a envoyé d’auprès
de Toi, comme Premier Don fait aux croyants, l’Esprit
qui poursuit Son oeuvre dans le monde et achève toute
sanctification.” ( Prière eucharistique IV; cf Jn.14.16-17; 14.26; 15.26; 16.7;
16.13); “être
rassemblés par l’Esprit Saint en un seul corps…” (
id.IV). “Nous t’invoquons, nous te prions et nous
te supplions: envoie ton Esprit Saint sur nous tous et sur
ces dons, ... afin que ceux qui y prennent part obtiennent
la purification de l’âme, la rémission des
péchés et le Don du Saint Esprit.”(Jean
Chrysostome, la Divine Liturgie, cf.E.de.E.17)
L’espérance eschatologique,
déjà confessée
dans le ‘Credo’ – “Il reviendra dans
la gloire…” – est
réaffirmée: “alors
que nous attendons Son dernier Avènement” (III); “en
attendant aussi qu’Il vienne dans la gloire” (IV)… “Mais,
le Fils de l’homme, quand Il viendra, trouvera-t-il la
foi sur la Terre?” (Lc.18.8). Jean-Paul
II : “ L’Eucharistie
est tension vers le terme, avant-goût de la plénitude
de joie promise par le Christ (Jn.15.11);
elle est en un sens l’anticipation du Paradis, ‘gage
de la gloire future’” - “ Celui
qui se nourrit du Christ dans l’Eucharistie n’a
pas besoin d’attendre l’Au-delà pour recevoir
la Vie éternelle: il la possède déjà sur
Terre comme prémices de la plénitude à venir,
qui concernera l’homme dans sa totalité (Jn.6.54).”(E.de.E.
18):
ESPRIT DU FILS: Rite de communion
introduit par
le Notre Père (évoquant notre retour dans le
Sein du Père
(Jn.14.2; 20.17) et l’Avènement espéré-désiré de
N.S. ) et le don-désir de la PAIX : “ Je
vous laisse la paix, Je vous donne Ma Paix ” (cf Jn.14.27;
16.33).
”
Heureux les invités
au Repas du Seigneur”; béatitude
de JOIE. (cf Jn.15.11;
16.22). “ Voici l’Agneau
de Dieu ” (‘agneau’: cf sacrifice
et repas de la Pâque juive in Exode)… Demandons à Celle
qui a reçu le Verbe Divin en son Sein, de recevoir en
nous, en notre coeur, l’Agneau de Dieu. ... Bénédiction
(trinitaire) et ‘Renvoi’ ou Envoi.
CEC 1410 : “ C’est
le Christ Lui-même, Grand
Prêtre éternel de la Nouvelle Alliance, qui, agissant
par le ministère des prêtres (( légitimement
ordonné, consacré, par le Sacrement d’Ordre
... un fidèle non prêtre , eût-il une foi ‘à soulever
les montagnes’, ne peut ni rendre présent le Sacrifice
du Christ, ni opérer la transsubstantiation du pain
et du vin en le Corps et le Sang du Christ )) , offre le Sacrifice
eucharistique. Et c’est encore le même Christ,
réellement présent sous les espèces du
pain et du vin, qui est l’Offrande du Sacrifice eucharistique.” Jean-Paul
II, évoquant les paroles de la Consécration : ‘Ceci
est Mon Corps’, ‘Ceci est la coupe de Mon Sang’,
confirme : “Le prêtre prononce ces paroles, ou
plutôt il met sa bouche et sa voix à la disposition
de Celui qui a prononcé ces paroles au Cénacle
et qui a voulu qu’elles soient répétées
de génération en génération par
tous ceux qui, dans l’Eglise, participent ministériellement à Son
Sacerdoce.”(E. de E., 5). CEC
1367 : “ Le sacrifice
du Christ ( Sacrifice d’une Personne divine domine-transcende
l’espace-temps) et le sacrifice de l’Eucharistie
(de la Sainte Messe) sont un unique sacrifice ( sous deux modalités
distinctes : sanglante et non sanglante).” C’est
pourquoi : (a) “ Participants au Sacrifice eucharistique
(à la Sainte Messe), source
et sommet de toute la Vie chrétienne, les fidèles (prêtres et non
prêtres) offrent à Dieu la Victime divine, et
s’offrent eux-mêmes avec elle.” (Vat.II,
L.G.11). (b) “ La nature sacrificielle du Mystère
eucharistique ne peut donc se comprendre comme quelque chose
qui subsiste en soi, indépendamment de la Croix, ou
en référence seulement indirecte au Sacrifice
du Calvaire.” (J.P.II,
E.E, 12) CEC 1382 : “ La
Messe est à la fois et inséparablement le mémorial
sacrificiel dans lequel se perpétue le Sacrifice de
la Croix, et le banquet sacré de la communion au Corps
et au Sang du Seigneur.” “Il existe une réciprocité spécifique
entre l’Eucharistie et le Sacerdoce, réciprocité qui
remonte au Cénacle: il s’agit de deux sacrements
nés ensemble, dont le sort est indissolublement lié jusqu’à la
fin du monde.... Comme le Sacerdoce. l’Eucharistie est
un don de Dieu ‘qui dépasse radicalement le pouvoir
de l’Assemblée’ et que celle-ci ‘reçoit à travers
la succession épiscopale qui remonte jusqu’aux
apôtres’ ... l’assemblée des fidèles,
n’est pas en mesure de ‘faire’ à elle
seule l’Eucharistie, ni de se ‘donner’ un
ministre ordonné.”(Lettre
aux prêtres, jeudi
saint 2004)
ECONOMIE DU SAINT ESPRIT
Les Missions - Economies du Verbe-Fils
et du Saint Esprit s’exerce(nt) en parfaite harmonie; distinctes, elles
sont pleinement associées, coopératives. Cf.
CEC 258
La Présence - active-agissante - de
l’Esprit
Créateur-Vivificateur-Sanctificateur se manifeste dès
la Création ... Gn.I.1-2 ... et
traverse toute l’Ancienne Alliance ... lors de l’élection
d’Abraham, père des croyants (adjonction
du dans les noms d’Abram et de Sarai , Gn.17.5,15) ... lors
de l’Election et de la Mission des Prophètes,
des Saint(e)s l’Ancienne Alliance ... et, par excellence,
lors de la Vocation-Mission de Marie, ‘pleine de grâce’ dès
avant l’Annonciation (cf. I.C.,
Consécration virginale,
...) . S’il est vrai que l’Esprit Saint n’avait
pas encore été donné en plénitude,
les ‘prémices’ de Son Opération-Action étaient
déjà présents dès l’origine
de l’Histoire (sainte) de l’Humanité. L’Incarnation
du Verbe divin (Lc.1.35) et
le Don de l’Esprit Saint (lors
de la Pentecôte: Act.2.1-4) marquent
la Venue plénière,
ouverte à l’infini, de l’Esprit-Dieu.
Jésus, Fils-Homme, est entièrement sous la mouvance
de l’Esprit Saint :
Signalons quelques lieux typiques:
Lc.1.35 : “L’Esprit Saint viendra sur Toi, et la
puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre; c’est
pourquoi l’Etre saint qui naîtra sera appelé Fils
de Dieu.” . . . la Conception de Jésus implique
l’opération du Saint Esprit;
Lc.3.22 : “L’Esprit Saint descendit sur Lui sous
une forme corporelle, comme une colombe.” . . . lors
de Son Baptême par Jean-Baptiste;
Lc.4.1-2 : “Jésus rempli d’Esprit Saint,
revint du Jourdain, et Il était mené par l’Esprit à travers
le désert durant quarante jours, tenté par le
diable”;
Lc.4.18 : “L’Esprit du Seigneur (du
Père) est sur Moi, parce qu’Il M’a consacré par
l’Onction pour porter la bonne nouvelle aux pauvres.”;
Lc.10.21 : “Il tressaillit de joie sous l’action
de l’Esprit Saint . . .”.
Lieux analogues dans les Evangiles de Matthieu et de Marc.
Dans les Actes des Apôtres -‘Evangile’ du
Saint Esprit - nous est manifesté avec force cette Venue
de l’Esprit Saint ... comme par vagues successives :
2.1-4 : “ ... ils virent apparaître des langues
qu’on eût dites de feu ... Tous furent alors remplis
de l’Esprit Saint ...”, ceci lors de la Pentecôte
. 4.31 : “Tandis qu’ils priaient l’endroit
où ils se trouvaient réunis trembla; tous furent
alors remplis de l’Esprit Saint et se mirent à annoncer
la parole de Dieu avec assurance.” 10.44-46: “ ...
tous les croyants circoncis qui étaient venus avec Pierre
furent stupéfaits de voir que le don du Saint Esprit
avait été répandu aussi sur les païens
...”. 19.6 : “... et quand Paul leur eut imposé les
mains, l’Esprit Saint vint sur eux, et ils se mirent à parler
en langues et à prophétiser ...”.
Divers symbolismes du Saint Esprit nous sont donnés
(le ‘symbole’ fait connaître un aspect-dimension
d’une réalité- mystère qui dépasse
notre entendement ...). Evoquons en particulier :
* Le Souffle-Vent dont le devenir (origine
et terme) dépasse
notre entendement (Jn.3.8); nécessaire à notre
Re-naissance (Jn.3.5) ... conjointement à l’Eau
(Marie : dont la Médiation s’exerce principalement
en nous obtenant l’Esprit Saint). * L’Eau vive,
qui purifie, désaltère, rafraîchit ...
(cf.Jn.4.10; 7.37-39)... et qui nous dispose à être
des adorateurs en Esprit et en Vérité... non
esclaves du conditionnement psychologique-sociologique, voire
physiologique . * La Colombe (Mt.3.16-17) manifestant l’Amour
de prédilection du Père pour Son Fils bien-aimé ...
(déjà présente in Gn.8.8-12). * Les langues
de Feu (Ac.2.3) ... du feu qui purifie, éclaire, réchauffe,
se diffuse et transforme en lui ce qu’il touche, qui
s’élève toujours plus haut et creuse toujours
plus profond!! * Le Doigt de Dieu (Ex.31.18;
2 Co.3.3). Sans
oublier l’Onction, le Sceau, la Main ...
Au soir du Jeudi Saint,
Jésus ‘dévoile’-explicite
la Mission de l’Esprit Saint :
Dieu-le-Père --- Jn.14.16-17 : “Je prierai le
Père et Il vous donnera un autre Paraclet (Personne
divine en tant qu’envoyée), pour qu’il soit
avec vous à jamais, l’Esprit de Vérité,
que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le
voit pas ni ne le reconnaît. Vous vous Le connaissez,
parce qu’il demeure auprès de vous.” ...
Le Père envoie l’Esprit Saint à la prière
du Fils ... Jn.14.26 : “Mais le Paraclet, l’Esprit
Saint que le Père enverra en Mon Nom, Lui, vous enseignera
tout et vous rappellera tout ce que Je vous ai dit.”...
Le Père envoie l’Esprit Saint au Nom du Fils ---
et Jésus Souverain Médiateur --- Jn.15.26-27 : “Lorsque viendra le Paraclet que Je vous enverrai d’auprès
du Père, l’Esprit de Vérité,
qui vient du Père, il me rendra témoignage. Mais
vous aussi vous témoignerez, parce que vous êtes
avec Moi depuis le commencement.” ... le Fils envoie
l’Esprit qui vient du Père et qui fait de nous
des témoins (cf.Jn.18.37)
... Jn.16.7-8 : “ Si
je ne pars pas, le Paraclet ne
viendra pas vers vous; mais, si je pars, Je vous L’enverrai. Et Lui , une fois venu,
il établira la culpabilité du monde en fait de
péché, en fait de justice et en fait de jugement
...” ... le Fils envoie le Paraclet , qui ‘juge’ le
monde ... Jn. 16.13 : “Quand Il viendra, Lui, l’Esprit
de Vérité, il vous
introduira dans la Vérité tout
entière; car Il ne parlera pas de Lui-même, mais
ce qu’Il entendra, Il le dira et il vous dévoilera
les choses à venir.” --- offre(nt) à notre
humanité la ‘double part’, la plénitude
du Don de l’Esprit Vivificateur-Sanctificateur.
Marie ‘souveraine médiatrice de pure surabondance’ (gratuitement,
Dieu veut sa coopération pour manifester Son Amour) nous obtient, en union avec Son Fils, la grâce de l’Esprit
Saint (Act.1.14) et nous dispose à Son Gouvernement
(‘toujours ancien et nouveau’) ... “ Plus
l’Esprit Saint trouve Marie, sa chère et indissoluble
Epouse, dans une âme, et plus Il devient opérant
et puissant pour produire Jésus-Christ en cette âme
et cette âme en Jésus-Christ.” (G.de.Montfort,
V.D.20)
Toute la Révélation (judéo-chrétienne) est
traversée-portée par le Souffle de l’Esprit...
de la Genèse à l’Apocalypse : “...
ce que l’Esprit dit aux Eglises...”(cf.les
lettres aux Eglises d’Asie, Ap.2-3) ; “L’Esprit
et l’Epouse disent: ‘Viens’...”(Ap.22.17)
.
Ne sommes-nous pas dans l’attente
d’une Nouvelle
Pentecôte de grâce, de miséricorde et de
paix ?
Nouvelle Pentecôte dont nous avons déjà les
signes-prémices avec Vatican II et avec le Pontificat
de Jean-Paul II (cf.ses lettres-encycliques,
ses voyages, ses demandes de pardon, son ouverture à l’Orient-l’autre
poumon de l’Eglise, ...). Jean-Paul
II: “Envoie
ton Esprit! ... Et renouvelle la face de la Terre. De cette
Terre! C’est ainsi que je priais durant mon premier pélerinage
dans ma Patrie (2.06.79) ... Aujourd’hui, je redis cette
invocation... Envoie ton Esprit et renouvelle la Terre! Qu’Il
la renouvelle! Cette Terre a tellement besoin de renouvellement:
d’un renouvellement dans la Puissance de l’Esprit
de Vérité. ...”.(1.06.91)
D’autres Papes avaient déjà évoqué cette
Nouvelle Pentecôte : Pie XII : “ Nous prions que
Jésus hâte le Jour qui doit venir, où une
Nouvelle Effusion mystérieuse du Saint Esprit enveloppera
tous les soldats du Christ et les enverra porter le salut parmi
les misères de la Terre.”(24.12.54). Jean
XXIII : “Que les fidèles prosternés devant les
autels de la Vierge, appelée justement l’Epouse
du Saint Esprit, implorent l’effusion des Dons du Paraclet,
afin qu’une Nouvelle Pentecôte vienne réjouir
la Famille chrétienne.”(1.01.59) et :” Renouvelez
pour notre temps les miracles d’une Nouvelle Pentecôte.”(24.06.60).
Ne faut-il pas que l’Esprit
souffle deux fois ... ... pour être donné en plénitude ?
Croyants, chrétiens, hommes de bonne volonté ....
tous ‘pélerins’ sur cette Terre ... nous
cheminons vers la ‘fin des temps’, vers la ‘fin
du monde’ ! ... Fin
des temps: ... du temps des ‘nations’ selon
le monde ... cette fin sera-t-elle marquée par la plénitude
d’une Nouvelle Pentecôte et “l’enchaînement
de Satan” permettant l’éclosion d’une
véritable “Civilisation
de l’amour”, ‘hic
et nunc’ ? ... Paul VI :”La civilisation de l’amour
l’emportera sur la fièvre des luttes sociales
implacables et donnera au monde la transfiguration tant
attendue de l’humanité finalement chrétienne.”(Homélie,
Messe de minuit, 1975) “Si donc, comme il est certain
la connaissance et le Règne de Jésus-Christ arrivent
dans le monde, ce ne sera qu’une suite nécessaire
de la connaissance et du Règne de la Très Sainte
Vierge Marie, qui l’a mis au monde la première
fois et le fera éclater la seconde.”(G.de
Montfort, V.D.13) . Fin
du monde: retour en gloire du Christ
et résurrection
de la chair.
Vatican II : “A Dieu qui révèle
est due l’obéissance de la foi ... Pour exister,
cette foi requiert la grâce prévenante et aidante
de Dieu, ainsi que les secours intérieurs du
Saint Esprit qui touche le coeur et le tourne vers Dieu, ouvre
les yeux de l’esprit et donne à tous la douceur
de consentir et de croire à la vérité.
Afin de rendre toujours plus profonde l’intelligence
de la Révélation, l’Esprit Saint ne cesse,
par Ses dons, de rendre la foi plus parfaite.” (D.V.5)
La Grace est d’abord et principalement le don de l’Esprit
Lui-même (Catéchèse orthodoxe ). Les Vertus
théologales , les Dons du Saint Esprit , les Vertus
cardinales (et annexes) infuses et les Charismes, sont tous
enracinés en la Grâce sanctifiante et donc ‘fruits’ du
Saint Esprit. Le Saint Esprit est
la Source de notre (re)-naissance spirituelle : “Nul ne peut venir à Moi si le Père
qui M’a envoyé ne l’attire (l’Esprit
d’amour du Père pour Son Fils touche-traverse
l’âme-esprit...) ...”(Jn.6.44).
Le Christ sauve, le
Saint Esprit sanctifie (Catéchèse
orthodoxe) :
Le Saint Esprit est ‘l’âme’ de la Cité des
croyants, de l’Eglise : “Sans l’Esprit Saint,
Dieu est loin, le Christ reste dans la passé, l’Evangile
est une lettre morte, l’Eglise une simple organisation,
l’autorité une domination, la Mission une propagande,
le Culte une évocation et l’agir chrétien
une morale d’esclave. Mais, en l’Esprit Saint et
en une synergie indissociable, le Cosmos est soulevé et
gémit dans l’enfantement du Royaume ... le Christ
ressuscité est là et l’Evangile signifie
la Mission trinitaire, l’Autorité est une service
libérateur, la Mission est une Pentecôte, la Liturgie
est Mémorial et anticipation, l’agir humain est
déifié ...”(Métropolite Ignace Hazim,
Patriarche d’Antioche, à Upsala en 1968). Voir
aussi : Conseil de Présidence du Grand Jubilé.
“Examen de conscience” suggéré par
les lettres aux sept Eglises (Ap.
2.1 - 3.22) .
Ephèse : ... v.4 : “J’ai contre toi que
tu as perdu ton amour d’antan.” ... Ai-je
gardé la
ferveur de mon ‘premier amour’?
Smyrne: .... v.10 : “Reste fidèle jusqu’à la
mort, et je te donnerai la couronne de vie.” ... Suis-je
fidèle aux exigences de ma vocation chrétienne,
en tout temps, en tout lieu, malgré les conflits, les
contradictions, les croix ?
Pergame : ... v.13 : “Je sais où tu demeures:
là est le trône de Satan ... “ - v.14 : “Tu
en as là qui tiennent la doctrine de Balaam ...” -
v.15 : “ ... qui tiennent la doctrine des Nicolaïtes.” .
St Jean nous en avertit : “Le diable est menteur et père
du mensonge”(8.44) ... Ai-je
veillé à ne
pas compromettre la(ma) foi avec le mensonge, avec des doctrines
philosophico-théologiques douteuses ?
Thyatire : ... v.20 : “J’ai contre toi que tu tolères
Jézabel (cf. 1 R.21.25), cette femme qui se dit prophétesse;
elle égare mes serviteurs...”. ... Suis-je
attentif à ne
pas compromettre ma vie intérieure, affective, mon espérance
divine-théologale, avec et par des infiltrations mensongères
et des perversions sataniques ?
Sardes : ... v.1 : “Tu passes pour vivant, mais tu es
mort”. Ai-je le
souci de veiller au primat de l’Amour
de Dieu (“Tu aimeras le Seigneur ton Dieu et ...”)
et de la Contemplation (‘mystique-spirituelle’,
qui est ‘l’âme-Esprit’ de notre agir
véritablement divin), ou est-ce que je cède à l’activisme-agitation
?
Philadelphie : ...v.8 : “J’ai ouvert devant toi
une porte que nul ne peut fermer ...” - v.9:”Je
les (ceux de la synagogue de Satan - ils usurpent la qualité de
juifs(chrétiens) forcerai... à reconnaître
que Je t’ai aimé.” V.11: “Mon Retour
est proche: tiens ferme ce que tu as - la grâce de la
Contemplation mystique (clef de David) - pour que nul ne ravisse
ta couronne.”
Laodicée : ... v.17
:“Puisque te voilà tiède,
ni chaud ni froid, je vais te vomir de ma bouche.” -
v.19 : “Ceux que j’aime, je les semonce et les
corrige. Allons, un peu d’ardeur ...”. Suis-je
attentif à faire fructifier -pour le salut et le bien
des âmes- les talents que j’ai reçu” (cf.Mt.25.14-30).
MARIE --- COMPLEMENT DE LA TRES SAINTE
TRINITE (Père
Max.Kolbe)
Cette expression est déjà attestée dans
un ouvrage écrit par Loïs-François d’Argentan à la
demande de St Jean Eudes (XVIIème siècle).
Vatican II : “Rachetée de façon éminente
en considération des mérites de Son Fils, unie à Lui
par un lien étroit et indissoluble, Elle (Marie) reçoit
cette immense charge et dignité d’être la
Mère du Fils de Dieu, et, par conséquent, la
Fille de prédilection du Père et le
Sanctuaire du Saint Esprit, don d’une grâce exceptionnelle
qui La met bien loin au-dessus de toutes les créatures
dans le Ciel et sur la Terre.” (Constitution ‘Lumen
Gentium’, 53) .
Marie est le Fruit parfait du
Sacrifice de la Croix, du Sacrifice Rédempteur de l’Homme-Dieu.
A sa source, à son origine, nous est révélée
la Grâce de l’Immaculée Conception, grâce
gratuitement donnée par la Miséricorde divine
( grâce qui demeurait voilée aux yeux de Marie):
Pie IX : “ Nous déclarons que la doctrine qui
enseigne que la Bienheureuse Vierge Marie, dès le premier
instant de sa conception (qui se
fit selon la Loi naturelle, Anne étant sa mère et Joachim son père),
a été, par une grâce et un privilège
spécial du Dieu Tout-puissant, en vue des mérites
de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain (
la grâce
de l’I.C. est une grâce chrétienne,
fruit anticipé selon le temps du Mystère de la Rédemption
), préservée et exempte de toute tache du péché originel,
est révélée de Dieu. “ (Bulle ‘Ineffabilis
Deus’, 8.12.1854).
A Lourdes, le 11.02.1858, Marie se
définira comme : “l’Immaculée
Conception”, confirmant la
définition dogmatique
!
La grâce de l’Immaculée Conception est ordonnée à la
Maternité Divine de Marie - “De la Maternité divine
jaillissent toutes les grâces accordées à la
T.Ste.Vierge, et la première de ces grâces est
l’I.C.” (Père Kolbe) ... la Maternité divine
est première en intention; l’I.C. est première
en exécution - et a (aussi) pour
fruit (éloigné) la
Maternité spirituelle éminente de Marie engageant
Sa responsabilité (Jn.19.26) ... double maternité ou
mieux Maternité duelle (
les deux dimensions de cette maternité s’exerce(nt) dans une parfaite harmonie-complémentarité ...
sans aucune opposition-dualité ) à l’image
du Commandement duel (Lc.10.27).
L’Engagement libre et conscient, la Responsabilité de
Marie est unique, extrême ...
n’imaginons pas que
Marie était ,dès l’instant de Sa Conception,
parfaitement harmonisée à la Volonté divine
de telle manière que sa volonté libre et sa responsabilité étaient
comme ‘mises sous le boisseau’! Non, au contraire,
la responsabilité de Marie est engagée à l’extrême, à la
mesure de la grâce reçue... Cette responsabilité s’approfondira
au cours des événements joyeux, douloureux, de
Sa vie. Sous la Motion de l’Esprit Saint, Marie s’engagera
toujours d’une manière libre et consciente en
pleine conformité à la Volonté divine
... aucun compromis avec les concupiscences ne viendra obscurcir
Son jugement et Sa décision ... Elle est et sera la
Toute Sainte --- CEC
493: “Les Pères de la tradition
orientale appellent la Mère de Dieu la ‘Toute
Sainte’, ils La célébrent comme ‘indemne
de toute tâche de péché, ayant été pétrie
par l’Esprit Saint, et formée comme une nouvelle
créature’. Par la grâce de Dieu, Marie est
restée pure de tout péché personnel tout
au long de sa vie.”--- et la Vierge
parfaite de
corps, de coeur et d’esprit.
St. Jean Damascène : “Ayant
mené une vie
chaste et sainte, vous (Joachim et Anne) avez produit le joyau
de la Virginité; Celle qui doit rester vierge avant
l’enfantement, vierge en enfantant, vierge après
la Naissance; la seule toujours Vierge d’esprit (Dieu, ‘premier
servi’), d’âme (toute créature est
vue comme Image et Ressemblance de Dieu), de corps (physiologiquement).”(Homélies
mariales, I.5).
La Tradition nous révèle l’acte caché,
secret, que Marie-Enfant fit, librement, sous la Motion de
l’Esprit Saint : Sa Consécration virginale, Consécration
d’abandon et de confiance; modèle de toute consécration
canonique-religieuse ou ‘privée’, fondement
de toute vie chrétienne authentique. Méditons
ce mystère (fêté le 21 .11) en l’incluant
discrètement (à titre privé) dans le Rosaire!
Au terme de la vie de Marie nous est révélée
la grâce de l’Assomption : “ Nous proclamons,
déclarons et définissons que c’est un dogme
(vérité de foi, certaine) divinement révélé que
Marie, l’Immaculée Mère de Dieu toujours
vierge, à la fin du cours de sa vie terrestre, a été élevée
en âme et en corps à la gloire céleste. “ (Pie
XII : Bulle ‘Munificentissimus’ , 1.11.1950).
La Bulle ne précise pas s’il y eut mort de Marie,
c’est-à-dire séparation de l’âme
et du corps; nous pouvons croire que Marie ne connut pas la
mort (physique,naturelle), mais une mort ‘spirituelle’,
un ‘sommeil spirituel’ (dormition pour l’Orthodoxie)
pendant lequel les anges emportèrent au Ciel son corps
transfiguré et toujours uni à l’âme.
Aux Tre Fontane à Rome, Marie-N.D.de la Révélation
dit : “Ma chair ne pouvait se décomposer et elle
ne s’est pas décomposée, et Moi, enlevée
par Mon Fils et les anges, Je fus
portée au Ciel. Et
la Divine Trinité M’a couronnée Reine.” (reçu
par B.Cornacchiola et transmis à Pie XII en 1947!)
Pie XII : “Comme le Christ, Nouvel Adam, est notre Roi,
parce qu’Il est non seulement Fils de Dieu, mais aussi
notre Rédempteur, il est également permis d’affirmer,
par une certaine analogie, que la Vierge Marie est Reine, parce
qu’Elle est Mère de Dieu, et parce que, comme
une Nouvelle Eve, Elle fût associée au Nouvel
Adam.” (Enc. Ad Coeli Reginam,
11.10.54).
NOUVELLE EVE : CEC
411: “(...) de nombreux Pères
(St.Irénée,...) et docteurs de l’Eglise
reconnaissent dans la femme annoncée dans le ‘Protévangile’ (Gn.3.15)
la Mère du Christ, Marie comme ‘Nouvelle Eve’ (nouvelle
Mère des vivants) ”. Marie
jouit d’un privilège
unique: tirée du Coeur de Jésus, Nouvel Adam
(cf.Gn.2.21-22 ... grâce de l’I.C. ... Chef d’oeuvre
de la (Re)-création), elle est appelée à ne
former avec Lui qu’une seule chair (Gn.2.23),
puisque la Chair de Jésus provient exclusivement de la chair
de Marie ... sans oublier que Jésus, en Sa chair déifiée,
Se donnera à Marie dans le Sacrement de l’Eucharistie
lors de la Cène! Merveilleux échange-don d’amour.
Mère du Vivant : JESUS
: ... Mère des
vivants : “Le Saint Esprit ayant épousé Marie,
et ayant produit en Elle, et par Elle, et d’Elle, Jésus-Christ,
ce Chef-d’oeuvre, le Verbe incarné, comme il ne
l’a jamais répudiée, il continue à produire
tous les jours en Elle et par Elle, d’une manière
mystérieuse, mais véritable, les prédestinés.” (G.de.Montfort
, Le secret de Marie, I, 7).
Jésus est Le Modèle parfait et achevé de
l’exercice de l’Amour et de la Charité,
de la Miséricorde . Marie est Le
Modèle parfait
de la Croissance de l’amour, de la charité, dans
la lumière-obscure de la foi et dans la pauvreté de
l’espérance (ce
que nous sommes invités à méditer
en parcourant les mystères du Rosaire); Elle est modèle
parfait de la discrétion (gardienne
de toutes les vertus);
et de l’humilité : “Mon âme exalte
le Seigneur ...”.
Marthe Robin : “Marie ne fit pas de miracle par Elle-même.
Dans Sa vie, tout reste simple et accessible à toute
créature. Dieu voulant nous donner la Sainte Vierge
pour Modèle, a voulu que sur Terre, Sa vie soit plus
imitable qu’admirable! C’est sur Sa vie intérieure,
toute faite d’union à Dieu, qu’il faut baser
la nôtre.” (in Escoulen).
Chef d’oeuvre de la Nature, de la Grâce, de la
Gloire ... Chef d’oeuvre de la Miséricorde divine
infinie !
Pie XII : “ La Vierge Marie est mystérieusement
apparentée dans l’ordre de l’Union hypostatique à toute
la Très Sainte Trinité . . . en qualité de
Fille première-née du Père, de Mère parfaite du Verbe et d’Epouse préférée
du Saint Esprit.” (Lors du Couronnement de N.D.de Fatima).
FILLE : filiation
ni ‘naturelle’-comme le Fils
(Elle est pure créature) -, ni adoptive (comme tout homme-pécheur),
mais de pure grâce; d’Elle-même,
Elle dira: “ Je suis Celle
qui suis dans la Trinité Divine ” (Rome,
Tre Fontane, 12.04.47).
A l’image du Fils Unique, par l’acceptation parfaite
de la Volonté de Dieu sur Elle en vue de l’oeuvre
de la Rédemption, Elle est coopératrice parfaite
de ce Mystère : Co-rédemptrice; fruit parfait
du Sacrifice Rédempteur, Elle s’offre elle-même
et offre Son Divin Fils pour le salut des âmes, de toutes
les âmes : “Quand vint pour Jésus l’Heure
suprême, on vit la Vierge debout au pied de la Croix,
saisie sans doute par l’horreur du spectacle, heureuse
pourtant de ce que Son Fils s’immolait pour le salut
du genre humain, et, d’ailleurs, participant tellement à Ses
douleurs que de prendre sur Elle les tourments qu’Il
endurait lui eut paru, si la chose eut été possible,
infiniment préférable. La conséquence
de cette communauté de sentiments et de souffrances
entre Marie et Jésus, c’est que Marie mérita
très légitimement de devenir la Réparatrice
de l’humanité déchue et partant la Dispensatrice
de tous les trésors que Jésus-Christ nous a acquis
par Sa mort et par Son sang.” (St.Pie
X, Enc.Ad diem
illium, 2.02.1904)
Pie XI: “O Mère de pitié et de miséricorde,
qui assistiez votre doux Fils, tandis qu’Il accomplissait
sur l’Autel de la Croix la Rédemption du genre
humain, comme Corédemptrice et Associée de Ses
douleurs; conservez en nous et accroissez chaque jour, nous
vous en prions, les précieux fruits de Sa Rédemption
et de votre Compassion.”(Aux
pélerins de Lourdes).
Pie XII : “Ce fût Elle qui présenta Son
Fils sur le Golgotha au Père éternel en y joignant
l’holocauste de ses droits et de son amour de Mère,
comme une Nouvelle Eve, pour tous les fils d’Adam qui
portent la triste souillure du péché originel;
ainsi Celle qui, corporellement, était la Mère
du Chef, devint spirituellement la Mère de tous Ses
membres, par un nouveau titre de souffrance et de gloire.”(Enc.
Mystici Corporis, 29.06.1943).
MERE : Maternité divine joyeuse et Maternité spirituelle
douloureuse envers toutes les créatures faites à l’Image
de Dieu et qui ne refusent pas cette maternité, cette
grâce de surcroît : “ Femme,
voici ton fils ... Voici Ta Mère.”(Jn.19.26-27). Vat.II,
L.G. 62 : “A partir du consentement qu’Elle apporta
par sa foi au jour de l’Annonciation et qu’Elle
maintint dans sa fermeté sous la Croix, cette Maternité de
Marie dans l’Economie de la grâce se continue sans
interruption jusqu’à la consommation définitive
de tous les élus. En effet, après son Assomption
au Ciel, son rôle dans le salut ne s’interrompt
pas: par son intercession répétée, Elle
continue à nous obtenir les dons qui assurent notre
salut éternel.” Vat.II,
L.G.60 “Unique est
notre Médiateur selon les paroles de l’Apôtre
: ‘Dieu est unique, unique aussi le Médiateur
entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus, homme lui-même,
qui s’est livré en rançon pour tous.’(1
Tm.2.5-6). Mais le rôle maternel de Marie à l’égard
des hommes n’offusque et ne diminue en rien cette unique
médiation du Christ: il en manifeste au contraire la
vertu . . . ( En justice, la médiation du Christ est
unique, nécessaire; la médiation de Marie ne
se comprend que comme surabondance d’une loi d’amour) . . .L’union immédiate des croyants avec le Christ
ne s’en trouve en aucune manière empêchée,
mais au contraire aidée.”
De même que Jean-Baptiste conduisait les âmes à reconnaître
Jésus, tout en s’effaçant lui-même
---”Il faut que Lui grandisse et que moi je diminue.”(Jn.3.30)
--- ainsi, Marie conduit les âmes à l’intimité de
vie avec Son Fils tout en s’effaçant Elle-même
dans sa profonde et parfaite humilité.
Paul VI : “C’est donc à la gloire de la
Bienheureuse Vierge et à notre réconfort que
Nous proclamons Marie très sainte, Mère de l’Eglise,
c’est-à-dire de tout le Peuple de Dieu, aussi
bien des fidèles que des pasteurs, qui l’appellent
Mère très aimante, et Nous voulons que, dorénavant,
avec un tel titre très doux la Vierge soit encore plus
honorée et invoquée par tout le Peuple chrétien
...”(21.11.1964). “Réjouis-Toi, Marie,(...).
Sainte Marie, Mère de Dieu et
notre Mère, Mère
de l’Eglise ( ...)”, pouvons-nous ajouter en toute
discrétion!
“
Je suis la Vierge de la Révélation.” (Rome,
Tre Fontane). La Vierge-Mère révélée
dans les Ecritures : Gn.2.18 (La
Nouvelle Eve associée
au Nouvel Adam); Jn.2.1-5; Jn.19.26 (La
Femme, coopératrice
unique du Sauveur, se trouve au point de départ et au
terme de la Vie apostolique de Jésus); Ap.12.1 (La
Femme que l’Adversaire ne peut vaincre, Mère de l’Eglise).
Marie est Médiatrice de toute grâce, de tout don
divin: “La Mère de Jésus Lui dit : ils
n’ont plus de vin.”(Jn.2.3). Jésus accède à cette
demande, la plus humble, en donnant une surabondance de vin
de qualité ... préfiguration du Vin nouveau de
la Grâce chrétienne et du Vin de l’Eucharistie.
C’est pourquoi ce don est lié à l’Heure
de Jésus : “Femme, qu’y a-t-il désormais
entre Toi et Moi? Mon Heure n’est pas encore venue!”(Jn.2.4)
Et Marie, Corédemptrice, donnera son ‘fiat’ (secret,
dans l’intimité de Son Coeur) à l’Heure
de Jésus en s’adressant aux servants et en leur
disant: “Tout ce qu’Il vous dira, faites-le”(Jn.2.5);
Elle manifeste ainsi Sa mission de Conseillère-Avocate-Guide
des âmes, ce qui est plus spécifiquement le rôle
de l’Epouse. Les trois dimensions de Sa Maternité spirituelle,
Corédemptrice-Médiatrice-Avocate, sont bien manifestées
dès le premier geste-signe (Jn.2.11) de la Vie apostolique
de Jésus.
EPOUSE : Epouse
fidèle --unité d’opération
parfaite entre Son agir et la Motion de l’Esprit Saint
en Elle (cf.ci-dessous) -- et féconde, ainsi que le
manifeste sa double Maternité divine et spirituelle-
ecclésiale. “Je
suis l’Aimant de la Trinité Amour, Amour, Amour.”(Rome,
Tre Fontane)... l’aimant qui attire-oriente ... Marie
est cet aimant qui attire-oriente les âmes vers Son Fils
et, donc, vers Son Père et notre Père (Jn.20.17)...
d’où Son rôle de Guide-Avocate-Conseillère
pour Ses enfants, pour les enfants du Père.
St.Louis-Marie Grignon de Montfort
affirme : “Plus l’Esprit
Saint trouve Marie, Sa chère et indissoluble Epouse,
dans une âme, et plus Il devient opérant et puissant
pour produire Jésus-Christ en cette âme et cette âme
en Jésus-Christ.” (Traité de la vraie dévotion,
20).
‘
Amsterdam’ en écho aux apparitions des Tre Fontane à Rome : “Quand le dogme, le dernier dogme de l’histoire
mariale - Marie Corédemptrice-Médiatrice-Avocate -
aura été promulgué, la Dame de tous
les Peuples donnera la paix au monde, la vraie paix” (31.05.54).
Le 31 mai 1999, deux statues de ‘N.D.de tous les Peuples’ ont été couronnées
par l’Archevêque de Harlem-Amsterdam ... une des
couronnes a été offerte par le Pape Jean-Paul
II !
Amsterdam: “ Les hommes ont été confiés à la
Mère. Ce fut quand le Fils a dit: ‘Femme, voici
ton fils; fils, voici ta Mère’. Ainsi donc, dès
ce moment-là: Corédemptrice, Médiatrice-Avocate...
Le dernier dogme marial et le plus grand aura pour effet de
Me placer, en ce temps-ci, comme Corédemptrice devant
la Croix ... En ce qui concerne le nouveau Dogme, l’Eglise
aura à surmonter bien des oppositions. ...” (15.08.1951).
Arrêtons-nous aux notions-clefs de personne-nature-opération.
Nous pouvons expliciter ce qui suit : * En
Dieu : Trois Personnes
- une seule Nature (divine) - unité d’opération
parfaite entre les Trois Personnes (ex, per, in). * En
Jésus : Une Personne divine ... son ‘Esse-exister’ n’est
pas créé, mais est le ‘Je suis’ divin - ‘trois’ natures (divine, humaine, humaine déifiée
(cf: la Transfiguration et Ses apparitions) - unité d’opération
parfaite entre les natures (“par amour du genre humain,
Jésus a toujours mis en premier la Volonté divine”).
* L’Esprit Saint et Marie : deux personnes (divine, humaine)
- deux natures (incréée , créée)
- unité d’opération parfaite entre les
deux personnes de natures différentes : “ Cette
union entre l’Esprit Saint et Marie est toutefois si
inexprimable et parfaite que l’Esprit Saint agit uniquement à travers
l’Immaculée, Son Epouse” (Père Max.Kolbe),
et que Marie est “quasi-incarnation de l’Esprit
Saint.” (P.Kolbe)
MARIE
- MERE DE DIEU, MERE DE L’EGLISE (quelques points
de repères)
Vatican
II : “Rachetée de façon éminente
en considération des mérites de Son Fils (la
grâce de l’I.C. est une grâce chrétienne,
fruit du Sacrifice de la Croix), unie à Lui par un lien étroit
et indissoluble, Elle (Marie) reçoit cette immense charge
et dignité d’être la
Mère du Fils
de Dieu, et, par conséquent, la
Fille de prédilection
du Père et le Sanctuaire
du Saint Esprit, don d’une
grâce exceptionnelle qui La met bien loin au-dessus de
toutes les créatures dans le Ciel et sur la Terre.” (Constitution ‘Lumen
Gentium’, 53) .
DIEU-LE-PERE |
DIEU-LE-FILS |
DIEU-L’ESPRIT |
|
|
|
Fille Unique
“Je suis Celle
qui suis dans la Trinité divine” |
Mère-Vierge
“Je suis la Vierge de la
Révélation”
|
Epouse fidèle-féconde
“Je suis l’Aimant
de la Trinité
Amour, Amour, Amour.” |
|
( Rome aux Tre Fontane, le 12 avril 1947) |
|
(Première Née - I.C. Assomption) |
(Mère du Verbe fait chair)
|
(Guide de la Restauration
Universelle - Retour du Christ) |
|
Marie
--- Complément de la Très
Sainte Trinité (St.M.Kolbe) |
|
La
Femme --- Nouvelle Mère des vivants (Nouvelle Eve)
|
Gn.3.15 : “Je
mettrai une hostilité entre toi et la Femme, entre
ton lignage et le Sien. Il t’écrasera la tête
(siège
de l’orgueil, de la révolte) et tu
l’atteindras au talon (souffrances
rédemptrices).” -- Gn.2.18 : “Il
n’est pas bon que l’homme (le
Nouvel Adam) soit seul, il faut que Je Lui fasse
une Aide (Marie, la Nouvelle
Eve) qui Lui soit son Associée.” |
|
Maternité spirituelle |
|
Corédemptrice
(Jn.2.4) |
Médiatrice
(Jn.2.3) |
Avocate-Conseillère
(Jn.2.5) |
(Amsterdam
: “Ces trois idées
(Corédemptrice-Médiatrice-Avocate) sont
intimement liées; elles forment un tout. C’est
pourquoi dans l’Histoire mariale, cela deviendra
la pierre angiulaire et formera ainsi le Dogme de Corédemptrice-Médiatrice-Avocate....Quand
le dogme, le dernier dogme de l’Histoire mariale
aura été proclamé, alors la Dame
de tous les peuples donnera la Paix, la vraie Paix au
monde....Ma
prédiction ‘toutes les générations
Me diront bienheureuse’ se réalisera plus
que jamais quand le dogme aura été proclamé.”(1951-1954) |
|
REINE de la REcréation en BEAUTE et
BONTE |
Jésus est Le Rédempteur Unique,
nécessaire et suffisant, dans l’ordre de la
Justice; Marie est la Corédemptrice ‘divinement
nécessaire’ dans l’ordre de la gratuité et
de la surabondance de l’amour. |
ADDENDA
Les Mystères du ROSAIRE (Tradition
(non figée)
et Liturgie ‘populaire’). La méditation
de ces mystères, qui jalonnent la Vie de Jésus
et Marie, nous permet d’entrer dans une communion d’amour
plus intime avec Eux, de vivre en vérité et sainteté notre
vocation chrétienne sous la
motion de l’Esprit
Saint; l’approfondissement de ces mystères joyeux,
lumineux, douloureux et glorieux nourrit notre foi, notre espérance
et éclaire l’exercice de notre charité.
Jean-Paul II : “ Il faut un christianisme qui se distingue
avant tout dans l’Art de la prière ... il est
plus que jamais urgent que nos communautés chrétiennes
deviennent d’authentiques ‘écoles de prière’.
Le Rosaire se situe dans la meilleure et dans la plus pure
tradition de la Contemplation chrétienne. Développé en
Occident, il est une prière typiquement méditative et il correspond, en un sens, à la ‘prière
du coeur’ ou à la ‘prière de Jésus’,
qui a germé sur l’humus de l’Orient chrétien.”(Lettre
apostolique ‘Rosarium Virginis Mariae’ , 16.10.02,
No 5).
Jean-Paul II précise : “Afin de donner une consistance
nettement plus christologique au Rosaire, il me semble toutefois
qu’un ajout serait opportun -
tout en le laissant à la
libre appréciation des personnes et des communautés
- cela pourrait permettre de prendre en compte également
les mystères de la Vie publique du Christ entre le Baptême
et la Passion. ... C’est tout au long des années
de sa Vie publique que le mystère se révèle à un
titre spécial comme Mystère de lumière: ‘Tant
que Je suis dans le monde, je suis la Lumière du monde.’(Jn.9.5).
Pour que l’on puisse dire de manière complète
que le Rosaire est un ‘résumé de l’Evangile’,
il convient donc que, (... ), la méditation se tourne
aussi vers quelques moments particulièrement significatifs
de la vie publique (cf. les
mystères lumineux ).”(No.19). “Ces
cycles de méditation proposés par le Saint Rosaire
ne sont certes pas exhaustifs (donc,
possibilité d’ évoquer
tel ou tel autre mystère .... ainsi: le mystère
du Sépulcre)... ” (cf No..24). “Si , dans
la récitation du Rosaire, tous les éléments
permettant une bonne méditation sont en effet mis en
valeur de manière appropriée, il y a la possibilité ,
..., d’une Catéchèse significative que
les Pasteurs doivent savoir exploiter,” (No.17)
“
Il convient de rappeler aussi que la vie spirituelle n’est
pas enfermée dans les limites de la participation à la
seule Sainte Liturgie (Laudes, Vêpres,..., chapelet en
Eglise). Le chrétien, appelé à prier en
commnun, doit néanmoins aussi entrer dans sa chambre
pour prier son Père dans le secret (Mt.6.6) et doit
même, selon l’enseignement de l’Apôtre,
prier sans relâche (1 Th.5.17). “(cf.No.13) Ces
modalités diverses de prières ne sont pas exclusives,
mais doivent se vivre en harmonie; équilibre variable
selon les circonstances, selon les temps de notre ‘histoire
sainte’!
Nous pouvons évoquer un premier mystère
: la
Consécration virginale de Marie ...
offert pour tous les consacrés ‘canoniques ou
non’... consécration
dont la substance consiste dans la pratique des Conseils évangéliques. Puis les cinq mystères joyeux classiques: l’Annonciation “Bienheureuse
Celle qui a cru” (Lc 1.45) ...
offert pour fortifier-conforter notre Vie théologale; la Visitation ...
offert pour que notre charité soit bien inspirée et guidée
par l’Esprit Saint... cf. Lc.1.39 ; la Nativité de
N.S. ... offert pour que nous
participions à “l’esprit
de Bethléem”, à l’exercice des vertus
cachées: humilité, discrétion, persévérance,
... pensons à St.Joseph, aux bons bergers, ...; la Présentation
de Jésus au Temple ...
offert pour que nous puissions accepter, offrir, les croix,
contradictions, contrariétés,
que la Divine Providence mettra (ou permettra) sur notre chemin
... cf. Lc.2.35 ; le
Recouvremenrt de Jésus au Temple ...
offert pour toutes les familles, les jeunes du monde entier,
et les ‘docteurs’ !
Evoquons les Mystères lumineux : le
Baptême de
Jésus par Jean-Baptiste ...
marquant l’élection
du Fils-Homme, de Jésus, (cf.Lc.3.22),
et la continuité profonde
entre l’Ancienne Alliance et la Nouvelle ... offert pour
que la grâce de notre baptême puisse porter tous
ses fruits et pour que le Peuple juif puisse reconnaître
que Jésus est le Messie qui leur fût annoncé par
les prophètes des temps anciens ; les Noces
de Cana ...
Premier signe-miracle de Jésus en réponse à la
demande toute humble de Sa Mère ... offert pour que
notre dévotion mariale soit éclairée et
profonde ( partant de l’esprit et du coeur, tendre-confiante,
sainte-humble, persévérante,, désintéressée
.... nous dit G.de Montfort) et pour que le Magistère
puisse éclairer le Mystère de la Maternité spirituelle
de Marie selon toutes ses dimensions; l’ Annonce
du Royaume - Vie apostolique de Jésus ...
offert pour tous les Missionnaires et Apôtres de la Nouvelle Evangélisation
et pour que toutes les âmes de bonne volonté (croyantes
ou incroyantes) puissent être conduite à Jésus
par l’Esprit Saint ; la Transfiguration ...
chère à l’Orient
chrétien ...”Jésus resplendit sur le Thabor
d’une Lumière qui n’a pas été créée.
Les Pères de l’Eglise ont appelé cette
Lumière qui émane de Dieu: l’Energie incréée”(cf.
Catéchèse orthodoxe) ... offert pour que tous
les ‘catholicos’, d’Orient et d’Occident,
puissent redécouvrir leur Unité profonde de foi,
communier dans la même Espérance théologale
et témoigner dans le monde d’une parfaite Charité ; la Sainte
Cène ... offert pour
que tous les chrétiens
fidèles puissent vivre en vérité l’Offrande
de la Sainte Messe comme une participation mystèrieuse,
mais réelle, au Sacrifice de la Croix et au Repas eucharistique.
Evoquons les Mystères douloureux : l’Agonie ...
offert pour tous les agonisants et pour que nous puissions être
un peu ‘ange consolateur’ de Jésus en ce
mystère; Flagellation
et Couronnement d’épines ( qui ont eu lieu chez Pilate) ...
offerts pour les pécheurs
(selon la chair et selon l’espirt) que nous sommes; le
Portement de Croix ...
offert pour que nous puissions porter notre croix avec fidélité jusqu’au bout,
sans trop la traîner ... cf.(Ap.2.10); Jésus crucifié,
meurt en Croix ... offert
pour que nous puissions être
, proportionnellement, âme corédemptrice avec
Marie ; le Mystère du Sépulcre ... cf. Jn.19.38-42 ... mystère que l’Eglise, épouse du Christ,
doit vivre et vit déjà en ces XXème et
XXIème siècles ... offert
pour que ce temps du sépulcre soit vécu comme un avent des mystères
glorieux.
Evoquons les Mystères glorieux : la
Résurrection
de N.S. ... offert pour fortifier
notre foi en la Résurrection
de Jésus, et notre espérance en la résurrection
de notre propre chair ... pour que nous puissions vivre, hic
et nunc, un mystère de résurrection spirituelle à la
lumière, à la vie, à l’amour; l’Ascension
de N.S. ... offert pour le
double sacerdoce sacramentel et royal; la Pentecôte ...
offert pour la Nouvelle Pentecôte
de grâce, de lumière, de vie, de sainteté,
d’amour) ; la Dormition-Assomption
de N.D. ... offert
pour purifier et fortifier notre espérance...qu’elle
soit une véritable espérance théologale-eschatologique; le Couronnement
de N.D. comme Reine de l’Univers, des
Anges, de tous les hommes (des coeurs ) ...
offert en action de grâce et louange à Marie et, par Elle, à la
Très Sainte Trinité.
L’Esprit Saint nous introduit dans l’authentique dévotion à Marie (la
dévotion relève
de la vertu de religion) toute ordonnée à ‘nourrir’ notre
Vie contemplative-théologale. Les fruits en sont une
participation toujours plus vraie et profonde à l’esprit
d’humilité, à l’esprit d’obéissance, à l’esprit
de sacrifice, dont Marie fût le Témoin privilégié.
Esprit d’humilité: “L’humilité consiste à marcher
selon la vérité” nous dit Ste.Thérèse
de Jésus (Docteur de l’Eglise, Demeures VI) et “L’humilité est
vérité; la vérité est humilité” confirme
le ‘Padre Pio’; marcher-agir dans la lumière-vérité .
Esprit d’obéissance, qui soumet notre volonté à la
Volonté divine: “Il faut se fondre en Dieu d’une
façon si absolue, qu’on ne se mette en peine ni
du Paradis, ni de l’Enfer, pourvu que la Divine Volonté soit
faite et que Dieu soit glorifié” nous dit Marie
des Vallée-St.Jean Eudes. Esprit
de sacrifice, qui nous
garde de l’esprit du monde (de
ses séductions) (Jn.17.15-16), des ‘anti(é)christs’, et,
qui ne nous fait pas désirer et rechercher les consolations,
les goûts et autres réalités extraordinaires,
mais seulement la Volonté divine selon le Bon Plaisir
divin: “Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont
cru.”(Jn.20.29).
N’est-ce pas là toute la spiritualité johannique
(cf.1 Jn) ... exigence d’humilité - SAINTETE !
Jésus dit à Sa Mère
: |
|
Puis Il dit au disciple : |
“Femme, voici Ton fils.” |
|
“Voici ta Mère.”
(Jn.19.26-27) |
PAR MARIE A JESUS DANS L’ESPRIT D’AMOUR
DU PERE
PAR JESUS AU PERE DANS L’ESPRIT D’AMOUR DU FILS
ADDENDA
QUELQUES REFLEXIONS SUR LE “NOTRE
PERE”
CEC 2763: “L’Oraison dominicale (c’est-à-dire ‘prière
du Seigneur’) est la plus parfaite des prières
(...) En elle non seulement nous demandons tout ce que nous
pouvons désirer avec rectitude, mais encore selon l’ordre
où il convient de le désirer. De sorte que cette
prière non seulement nous enseigne à demander,
mais elle forme aussi toute notre affectivité (citation
de S.Thomas d’Aquin).”
Nous proposons ci-dessous la traduction
de Mgr.Léonard
(cf.Ed.de l’Emmanuel):
NOTRE PERE DU CIEL : “du ciel” manifeste la Transcendance
de la Paternité de Dieu par rapport à toute paternité humaine
... le ‘qui es aux Cieux’ est moins adéquat,
car cette expression introduit une idée de localisation.
QUE, SUR LA TERRE COMME AU CIEL : ceci se rapporte aux trois
demandes qui suivent (et non à la seule volonté); “au
Ciel”: choeur des anges et des saints.
TON NOM SOIT SANCTIFIE-GLORIFIE : le Nom -
-
manifeste le Mystère de Dieu-Trinité Sainte
... que ce Mystère soit connu, vécu, glorifié par
toute créature...
TON REGNE ARRIVE-VIENNE : ce Règne est déjà proportionnellement
venu ... nous attendons sa réalisation plénière...
il se manifeste (en particulier) en notre intelligence éclairée
par la lumière de la foi et en notre coeur-volonté gouvernée
par la Charité-amour .
TA VOLONTE SOIT FAITE : notre volonté humaine soumise
-harmonisée, consciemment et librement, à la
Volonté divine ... cf.Jn.8.31-32;
Jn.18.37; ‘marcher
dans la lumière’ (1
Jn.1.7); se garder des antichrists
et du père du mensonge (Jn.8.44) ... être enfant
de Dieu(1 Jn.3.1); témoin de l’Amour (1
Jn.4.8);
garder les commandements (1 Jn.5.2) ...
DONNE-NOUS AUJOURD’HUI NOTRE PAIN EUCHARISTIQUE (‘epiousios’ - ‘supersubstantialem’ ...
plus que substantiel, donc ‘divin’). ‘Notre
pain’ désigne la nourriture terrestre nécessaire à notre
subsistance à tous et signifie aussi le Pain de Vie:
Parole de Dieu et Corps du Christ.” Cf. Jn.6.51. ‘Mt.6.25-34’:
manifeste clairement qu’il y a un ordre de sagesse dans
les demandes que nous faisons à Dieu!
PARDONNE-NOUS NOS OFFENSES, COMME NOUS PARDONNONS AUSSI A CEUX
QUI NOUS ONT OFFENSES : le péché défigure
l’Image et la Ressemblance de Dieu qui est en nous ...
soyons plus affligés de ‘peiner’ Dieu notre
Père par nos péchés, que de ne pas être
aussi parfait que nous le voudrions!
ET NE NOUS LAISSE PAS SUCCOMBER A LA TENTATION : “C’est
Moi qui les permet, par amour et non par haine; pour que l’âme
triomphe et non pour qu’elle soit vaincue; pour qu’elle
parvienne à cette connaissance parfaite de Moi-même
et d’elle-même; pour que sa vertu soit éprouvée,
et elle ne peut l’être que par son contraire.”(Jésus à Catherine
de Sienne). MAIS, DELIVRE-NOUS DU MAL (DU MALIN) : L’Adversaire
veut faire de nous des esclaves du péché, du
mensonge, de la haine.
AMEN.
ADDENDA :
DÉVOTION AU SACRÉ-COEUR
ET AU COEUR IMMACULE
Pie XII : “ A la lumière de la foi, qui nous
fait croire à l’Union, dans la Personne du Christ,
de l’humanité et de la Divinité, nous pouvons
concevoir les liens très étroits qui existent
entre l’amour sensible du Coeur de Jésus et son
double amour spirituel (
volontaire naturel et divin -de charité).
Ces trois amours coexistent dans une parfaite harmonie en le
Coeur de Jésus, qui a dit :’Je suis doux et humble
de coeur’(Mt.11.29); la seule Parole , où Il parle
de Son Coeur.” (Enc.Haurietis
Aquas).
La dévotion au Coeur de Marie est harmonisée à la
dévotion au Coeur de Jésus : “Le Coeur
de Ma Mère a droit au titre de douloureux et Je le veux
placé avant celui d’immaculé, parce qu’elle
l’a acquis Elle-même ...C’est dans cette
Corédemption que Ma Mère fût surtout grande”.
(Jésus à Berthe Petit).
RAPPEL : Le Saint Siège a proclamé solennellement
le Père Eudes “Auteur du culte liturgique des
Sacrés Coeurs de Jésus et de Marie.” (Léon
XIII, 06.01.1903) , et aussi “Père, docteur et
apôtre de la dévotion aux Sacrés Coeurs” (Pie
X, 11.04.1909).
La première église bâtie en l’honneur
des saints Coeurs (de Jésus et Marie) est celle des
Pères Eudistes de Coutances. En 1652, Marie des Vallées
en posa la première pierre. Le Père Eudes composa
sa première oeuvre substantielle sur ce thème
: “Le Coeur admirable de la Très Sainte Mère
de Dieu.”(paru en 1681).