L’Eglise (au
sens le plus large, ouvert) est la Cité-Communauté des âmes en lesquelles
circule, de manières
fort diverses,
la grâce rédemptrice,
fruit de la Passion du Verbe fait chair, Unique
Rédempteur;
des âmes éclairées-guidées, de
manières
fort diverses, par l’Esprit de Vérité et
de Sainteté.
Certaines de ces âmes (séparées de leur corps
... sauf quelques exceptions ... Hénok, Elie, ... Marie ...) ont franchis la porte de la mort et se trouvent ‘au Ciel’,
soit dans la Co-union actuelle, parfaite, avec Dieu
Créateur
et Père - jouissant de la Vision béatifique (1
Jn.3.2)
- soit dans l’attente de cette Co-union, âmes au Purgatoire.
D’autres âmes, toujours unies à leur corps, vivent
et poursuivent leur ‘pélerinage’ sur Terre.
Malheureusement, dramatiquement, pour certaines âmes la porte
du Ciel peut être fermée à leur mort ... refus
obstiné de suivre la voix de leur conscience, refus volontaire
d’accueillir la Grâce rédemptrice, la Miséricorde
divine ... elles sont prisonnières des filets de l’Adversaire.
D’elles-mêmes, ces âmes se précipitent en
enfer ... sur elles, s’exerce la Justice Divine. Ainsi Judas
: “Mieux eût valu pour cet homme-là de ne pas
naître!”(cf.Mt.26.24); “l’un d’entre
vous est un démon” (Jn.6.70); “Satan entra en
lui” (Jn.13.27). Judas a voulu résister à la
grâce, trahir, maudire, se suicider ... co-responsable de son ‘drame’ ...l’Adversaire
demeure (cependant) le premier responsable!
Pendant son pélerinage terrestre, chaque âme créée
par Dieu est appelée à répondre à l’Amour
de Son Créateur en suivant les exigences
de sa conscience,
de cet “instinct divin” qui est au coeur-centre de l’âme; à ne
pas éteindre-étouffer la petite flamme-désir
de lumière-vérité, justice, sainteté et
amour, qui est la trace de Dieu-Père et Créateur en
elle (cf. la Loi naturelle). Elle est appellée à répondre à l’Amour
de Son Rédempteur en accueillant Sa grâce rédemptrice,
en coopérant à son propre
rachat (voir ‘Le Décalogue),
acceptant-offrant humblement toutes les croix-souffrances-contrariétés-contradictions
qu’elle rencontrera sur son chemin. Elle est appellée à se
laisser conduire par l’Esprit Saint au
travers des événements,
des rencontres, que la Divine Providence suscitera ... . Dieu-Trinité,
dans Sa Divine Miséricorde, multiplie les intermédiaires,
les médiateurs ... et respecte notre liberté (voulue
par Lui) ...”Faisons l’homme à notre Image et
Ressemblance” (Gn.1.26)! Notre responsabilité - d’homme
et de croyant - est engagée. Dieu-Amour (1
Jn.4.8,16), Dieu-Lumière
(1 Jn.1.5), veut sauver l’homme, Sa créature, pour s’en
faire un ami (Jn.15.14,15), un fils ... ce à quoi il était
(est) prédestiné dès son origine. Il créé l’homme
libre et attend de lui son “oui”, à son propre
rachat, à la Béatitude à laquelle Il l’a
prédestiné! …”oui”, donné ‘de
manière variable’ au cours de ‘l’Histoire
sainte de l’âme’ et qui peut être donné même à la
Dernière Heure!
Seules les âmes en enfer sont
fixées dans le refus de
la grâce rédemptrice; pour toute âme vivant en
ce monde subsiste une possibilité de salut jusqu’à sa
mort: “Jésus, souviens-Toi de moi, quand Tu viendras
dans Ton Règne’ Jésus lui répondit: ‘En
vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec
Moi dans le paradis.”(Lc.23.42)
“Et Moi, élevé de Terre, j’attirerai tous
les hommes à Moi.” (Jn.12.32)
Le Mystère de Rédemption opéré par le
Verbe fait chair, par Jésus - Nouvel Adam, a pour fruit la
réintégration des âmes dans l’Amour du
Père: “Il est, Lui, Victime
d’expiation pour nos
péchés; et pas seulement pour les nôtres, mais
encore pour ceux du monde entier.” (1
Jn.2.2). Par Sa Passion,
suffisante pour racheter les âmes de tous les temps, Jésus
a obtenu pour toutes les âmes, pour chacune d’entre elles,
la grâce de son rachat; cela non seulement pour les âmes
de l’Ere chrétienne, mais aussi pour les âmes
d’avant l’Ere chrétienne… y
compris celle du premier Adam: “Le Seigneur a dû sauver
cet homme-là même
qu’Il fit jadis à Son image et à Sa ressemblance,
je veux dire Adam, après l’accomplissement du temps
de sa condamnation motivée par sa désobéissance…” (St.
Irénée, Adversus Haereses III.23.1). Le Mystère
de Rédemption opéré par Jésus-Dieu ne
s’enferme ni dans le temps ni en une race, une couleur ou une
nation!
Cf. Jean-Paul II : Enc. “Redemptoris Missio”, 10-11,
7.12.90 ; Vat.II : L.G. 16 . Cités in Fondement-Sources, le
Magistère.
Ne limitons pas la grâce et la miséricorde de Dieu en
imaginant que seules les âmes au bénéfice de
telle “carte d’identité” (fût-elle
catholique-romaine ... ) puissent être dans la Vision béatifique
!
Quel étonnement, quel émerveillement,
seront pour nos âmes
(notre âme), lors de leur entrée dans la Vision béatifique
la rencontre avec des myriades d’âmes de toute couleur,
de toute race, de toute langue !!
Catherine
de Sienne, Dialogues, ch.XV : “ Je leur ai fait
un don en les créant de nouveau dans le Sang de Mon Fils,
en les restituant à la grâce. Mais, à cause de
ce bienfait, et s’ils ne le reconnaissent pas, …, pour
eux la voie n’en sera que plus dure et que plus cruel le châtiment.
Aussi, sont-ils plus gravement punis, maintenant qu’ils ont été rachetés
par le Sang de Mon Fils, qu’ils ne l’ont été avant
la Rédemption, c’est-à-dire avant que le pus
du péché d’Adam ne leur ait été enlevé.
Il est juste que celui qui reçoit davantage rende aussi davantage,
et soit davantage tenu envers celui de qui il reçoit… Ainsi
donc, la faute est punie plus sévèrement après
la Rédemption du Sang qu’avant, parce que l’homme
a reçu davantage.” . Notre
responsabilité de
chrétiens est grave…
Catherine de Sienne, Dialogues, ch.XIV : “Vois combien le visage
de Mon Eglise est souillé, vois quelle lèpre la recouvre, à cause
de l’impureté, de l’amour propre, de la superbe,
de l’avarice de ceux qui se repaissent de son Sein, c’est-à-
dire de ceux qui composent son Corps mystique! Voilà ce que
Je dis de Mes ministres, car ce sont eux qui se repaissent de ses
mamelles, alors que leur devoir consiste aussi à maintenir
sur son Sein la chrétienté toute entière, et
tous ceux qui voudraient s’éloigner des ténèbres
de l’infidélité pour se lier à Mon Eglise.” ...
notre responsabilité de chrétiens responsables de la
Cité ecclésiale est très grave.
Bulle “Cantate Domino”(!!) d’Eugène IV,
1442 : “ La Sainte Eglise romaine croit fermement, professe
et prêche qu’aucun de ceux qui vivent en dehors de l’Eglise,
non seulement les païens, mais aussi les juifs, ou les hérétiques
et schismatiques, ne peut avoir part à la Vie éternelle,
mais qu’ils iront au feu éternel, préparé pour
le diable et ses anges (Mt.25.41), sauf si avant la fin de leur vie,
ils sont réunis à l’Eglise; que l’unité du
Corps de l’Eglise est si importante que les sacrements de l’Eglise
servent au salut de ceux-là seuls qui demeurent en elle; que
les jeûnes, les aumônes, les autres oeuvres de piété et
exercices de la milice chrétienne produisent pour eux seuls
des récompenses éternelles. Personne, si grandes soient
ses aumônes, eut-il versé son sang pour le Nom du Christ
(!) ne peut être sauvé, s’il ne demeure dans le
sein et dans l’unité de l’Eglise catholique (romaine).” Par
son manque d’esprit évangélique et sa volonté de
domination, l’autorité romaine (elle-même) a parfois
abusé-trompé les âmes, élargissant, approfondissant
les divisions, alimentant la haine: …Beaucoup de premiers seront
derniers ... beaucoup de derniers seront premiers !
La Cité ecclésiale, véritable Cité de
lumière-vérité-justice, de vie-sainteté,
d’amour de Dieu et de charité envers le prochain, est
ouverte comme le coeur de Son Maître (Jn.19.34). Elle n’est
ni une caste, ni une secte, ni une société secrète;
elle ne se laisse enfermer dans aucun cadre administratif (fût-ce
la Curie romaine), juridique (fût-ce le Code de droit canon),
liturgique (fût-ce ‘l’Opus Dei’), théologique
(fût-ce la ‘ Scolastique’).
La CATHOLICITE exprime d’une part cette “dimension universelle-ouverte” de
la Cité ecclésiale et d’autre part qu’en
cette Cité se trouve tous les Dons divins, qu’elle a
reçu de Dieu-Rédempteur, dont elle est gardienne et
qu’elle transmet à toutes les générations
... A savoir: les Nourritures divines : la Doctrine de Vérité (Mt.4.4)
(la substance de la foi vivante et chrétienne ... les exigences
de la Loi naturelle); l’Eucharistie (Jn.6.51) (la
Sainte Messe, les sacrements et sacramentaux); la Volonté du Père
(Jn.4.34) (la
Vie mystique-divine, contemplative et apostolique ... une structure
organisée-organique de la Cité de Dieu
sur Terre au service de la Gloire de Dieu et du bien des âmes
(Jn.13.12-17) ... ).
Le mélange du bon grain et de l’ivraie (Mt.13.24-30)
est un mystère propre à la Cité ecclésiale
de la Terre: il est bien évident que le Prince de ce monde,
après avoir cru vaincre Jésus, après avoir constaté la
fécondité du Sacrifice de la Croix, s’est déchaîné contre
la communauté des croyants, non seulement par des persécutions
sanglantes, par des ‘épreuves’ venant de l’extérieur,
mais beaucoup plus perfidement en s’infiltrant dans la place: “N’est-ce
pas Moi qui vous ai choisis, vous, les Douze ? Et l’un d’entre
vous est un démon. Il parlait de Judas, fils de Simon Iscariote;
c’est lui, en effet qui devait le livrer, lui, l’un des
Douze.” (Jn.6.70-71). Pierre, lui-même, n’a-t-il
pas renié Son Maître ? Et, Jean ne fût-il pas
le seul au pied de la Croix ... fidèle jusqu’au bout
?!
Le chrétien fidèle et vigilant doit être averti
du danger…Ne faut-il pas que l’Eglise suive l’Agneau
partout où Il va? Qu’elle soit défigurée,
livrée, trahie — au cours des siècles — comme
son divin Maître? Demandons à l’Esprit Saint la
grâce de la persévérance, qui nous permette d’être
fidèle jusqu’au bout, debout au pied de la Croix ‘avec’ Marie,
Jean (le disciple que Jésus aimait d’un amour de prédilection),
et les saintes femmes.
“
La Justice purifiera l’Eglise, la Charité convertira
les Hérétiques, l’Amour convertira les Gentils.” (Jésus à Marie
des Vallées, 15.02.1590- 25.02.1656; la “sainte de Coutances” disait
le Pape Léon XIII dans
le Bref de canonisation de S.Jean Eudes, le 6.01.1903).
APOSTOLICITE
Ainsi que toute Cité-communauté d’hommes, la
Cité ecclésiale est (doit être) structurée,
organisée, afin de lui donner sa physionomie propre,
caractéristique;
ce qui implique un Gouvernement aux
dimensions monarchique (Pape
... Pierre en ses successeurs), aristocratique (Corps
des Patriarches - Corps épiscopal-Synode
des Evêques ... y
compris d’Orient),
démocratique (Peuple des croyants-chrétiens
dont les droits propres à chaque personne faite à l’Image
de Dieu et appellée à être fils-filles de Dieu
sont respectés). Cette structure ‘trinitaire’ -
parfaite ... cf Philosophie de la Communauté - a pour finalité de
veiller aux qualités propres à toute Communauté (religieuse
ou non) : l’Unité, fruit d’un pouvoir marqué par
le service de la Vérité, de la Justice-Sainteté et
de la Charité ; la Perfection, fruit de la Lumière-Vérité-Justice-Sainteté-Charité (...
agir- marcher dans la vérité ... vocation à la
sainteté ... exercer la miséricorde), qui donne à la
Cité sa ‘noblesse’, son ‘excellence’;
le Respect des consciences, de la liberté propre, spécifique, à chaque
croyant, à chaque homme, qui donne à la Cité religieuse
sa ‘dignité’ par l’exercice de la Justice,
de la Miséricorde (impliquant le
respect de l’autre,
frère ou soeur, ‘même du plus petit’ ...
et des grâces-dons de l’Esprit
Saint).
NOTRE SEIGNEUR JESUS-CHRIST a donné sa structure profonde à la
Cité ecclésiale en la fondant sur les Apôtres
et leurs successeurs ... sur l’Offrande du Sacrifice de la
Sainte Messe et des Sacrements (Sacrement d’Ordre consacrant
les ‘sacerdotes-prêtres) ... sur l’exercice de
la charité-vérité-justice-sainteté-miséricorde
au service de la Gloire de Dieu-Trinité, du bien des âmes,
de toute âme appelée à l’existence ...
la Cité ecclésiale est APOSTOLIQUE.
* (dimension) MONARCHIQUE: “... Tu es Pierre, et sur cette
pierre, je bâtirai mon Eglise, et les portes de l’Hadès
ne tiendront pas contre elle...” (Mt.16.18).
Cf. Fondement - Magistère - Pontife romain.
Jean-Paul II : “ La conviction qu’à l’Eglise
catholique (d’Occident ... l’un des poumons!) d’avoir
conservé, fidèle à la Tradition apostolique
et à la foi des Pères, le signe visible et le garant
de l’unité dans le ministère de l’Evêque
de Rome, représente une difficulté pour la plupart
des autres chrétiens, dont la mémoire est marquée
par certains souvenirs douloureux. Pour ce dont nous sommes responsables,
je demande pardon, comme l’a fait mon prédécesseur
Paul VI.” (Ut Unum sit). Paul VI : “Nous affirmons, devant
les Evêques réunis dans le Concile oecuménique
Vatican II, éprouver un vif regret pour les paroles prononcées
et pour les gestes accomplis à cette époque et qui
ne sauraient être approuvés. Nous désirons, en
outre, bannir et effacer de la mémoire de l’Eglise,
et considérer comme à jamais enfouie dans l’oubli,
la sentence d’excommunication prononcée à cette époque.” (07.12.1965,
levée réciproque des anathèmes de 1054 avec
le Patriarchat de Constantinople). Jean-Paul
II : “Le péché de
notre division (celle de l’Orient et de l’Occident ...
consommée en 1054) est très grave. (...) Il est nécessaire
d’en faire amende honorable, (les
anathèmes de 1054
ont été levés par Paul VI et le Patriarche de
Constantinople en 1965) en invoquant avec force le pardon du Christ.
(...) Nous avons privé le monde d’un témoignage
commun qui aurait peut-être pu éviter tant de drames
ou même changer le sens de l’Histoire. (...) N’est-ce
pas là un nouveau risque grave de péché que
nous devons tous tenter de vaincre de toutes nos forces, si nous
voulons que les peuples qui le cherchent puissent plus facilement
trouver le Dieu de l’Amour, au lieu d’être à nouveau
scandalisés par nos déchirements et nos oppositions
? ” (Orientale Lumen).
Jean-Paul II: ”En dépit des misères morales qui
ont marqué la vie de ses membres et
même de ses responsables
au cours de son Histoire (Jésus s’adresse à Marie
des Vallées : “Je suis dans Mon Eglise comme un homme
dans un infâme cloaque, qui serait forcé d’y demeurer
par les liens dont il serait garrotté, car Ma Charité divine
m’y nécessite. ... Les Ecclésiastiques seront
jugés plus sévérement que les autres ... de
toutes les conditions du monde, ce sont eux qui peuplent le mieux
les enfers ... Les Evêques devront répondrent de toutes
leurs ouailles d’une manière prodigieusement exiacte.” (
cité in Dermenghen).) l’Eglise catholique (d’Occident)
est convaincue d’avoir gardé, en toute fidélité à la
Tradition apostolique et à la foi des Pères, dans le
ministère de l’Evêque de Rome, le pôle visible
et le garant de l’unité.”(Genève au COE,
1984)
Ignace IV, Patriarche d’Antioche : “ Et nous voici tendant
la main à Rome pour que, dépassant la
tentation de la puissance, elle retrouve cette ‘présidence à l’amour’ dont
parlait St.Ignace d’Antioche au début du IIème
siècle.” ( in Sauver la création, 1989). Le Pape
Grégoire le Grand refusait le titre d’Evêque universel
et soulignait que la primauté est une sollicitude désintéressée
qui entre en jeu quand on fait appel à elle (
cf. St Léon
le Grand et le Concile de Chalcédoine), mais n’a rien
d’une centralisation organisée et imposée ( in ‘Sauver
la Création’).
(... la ‘Curie romaine’ dont le poids, le pouvoir, est disproportionné ...
trop souvent au service d’une volonté de puissance, de centralisatrion
monolithique abusive ... les cardinaux (?) ... Ne conviendrait-il pas de ‘seconder’ le
Pape par un cénacle (restreint) d’Evêques (diocésain
et ‘religieux’, d’Orient et d’Occident) représentant
le monde entier et la diversité des ‘cultures catholiques’ ?
Ceux-ci, choisis pour une période de deux ou trois ans, retrouvent leur
ministère respectif au terme de leur mandat ? )
* (dimension) ARISTOCRATIQUE: “ ... Il appela ses disciples
et Il en choisit Douze, qu’Il nomma apôtres: ...”(Lc.6.14).
Les Patriarches d’Orient et le Corps épiscopal ( incluant
les Evêques d’Orient et d’Occident ) permettent
de maintenir et d’épanouir la perfection de la Cité ecclésiale.
Malheureusement, le rôle des Patriarches a été et
est mis sous le boisseau par l’Occident : “ Il n’est
pas correct d’inclure le Synode Patriarcal sous le titre des
Conférences Episcopales. Il s’agit d’un organisme
absolument distinct. Le Synode Patriarcal est l’instance suprême
de l’Eglise orientale. Il peut légiférer, élire
les Evêques ((les apôtres Jean, André,..., et
l’Apôtre des Gentils, ne furent pas choisis par Pierre!))
et les Patriarches, trancher les différents. ... L’Institution
patriarcale est une entité spécifique unique de l’Ecclésiologie
orientale. ... Le ministère patriarcal n’est pas une
création romaine; il n’est pas le fruit de privilèges,
concédés ou octroyés par Rome; une telle conception
ne peut que ruiner toute entente possible avec l’Orthodoxie.
... Avec tout le respect dù au ministère pétrinien,
le ministère patriarcal en est l’équivalent, ‘servatis
servandis’ , tant que cela n’est pas pris en considération
par l’Ecclésiologie romaine, il n’y aura pas de
progrès dans le dialogue oecuménique.” (Patriarche
d’Antioche des Grecs-Melkites, Grégoire III Laham, B.S.;
05.10.2001, au Vatican).
Cf. Fondement - Magistère - des Evêques
Ce triple pouvoir sacré, que les Evêques - et tous les
sacerdotes-prêtres légitimement ordonnés - ont
reçu de Jésus, spécifie le sacerdoce sacramentel-ministériel (cf. “Sacrement d’Ordre” ):
(1) un pouvoir sacramentel (au sens strict): offrir le Sacrifice
de la Messe, consacrer en vérité le pain et le vin,
régénérer les âmes (et les corps) par
les sacrements,…; exigence de Sainteté.
(2) un pouvoir d’enseigner: diffuser et approfondir la Lumière
qui vient d’En-Haut, dépister les mésalliances
de la foi avec des doctrines mensongères, erronées;
exigence de Vérité. “... l’Esprit
Saint...
vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que Je vous ai dit...”(Jn.14.26)
... “...l’Esprit de Vérité ... vous introduira
dans la Vérité tout entière ...”(Jn.16.13)
... . L’Adversaire, père du mensonge (Jn.8.44 ...
il ‘singe’ la
paternité de lumière du Père), ne peut s’infiltrer
substantiellement dans la Vérité de foi (Même
s’il s’élevait jusqu’à la ‘Tête’ du
Corps ecclésial, il ne pourrait corrompre le Dépôt
substantiel de la foi ... exprimé dans les Conciles jusqu’à Vatican
II, dans le CEC, dans l’enseignement substantiel de Jean-Paul
II... “Auparavant (avant le Retour de N.S.) doit venir l’Apostasie
... l’Adversaire ... allant jusqu’à s’asseoir
en personne dans le sanctuaire de Dieu ...”.(2 Th.2.3-4))
(3) un pouvoir de gouverner: paître les brebis de Jésus
(“Fais paître Mes brebis”, Jn.21,15-17)…et
non les siennes propres , ce qui implique une difficile pauvreté d’esprit
et un grand respect des consciences; exigence de Justice.
Ce triple pouvoir, qui prolonge la triple fonction sacerdotale de
Jésus — Prêtre, Docteur-Prophète, Roi — est
au service de la Sanctification et du salut des âmes, de toutes
les âmes ... il est gardien et diffuseur des Nourritures divines
: l’Eucharistie (Jn.6.51); la Doctrine de Vérité (Mt.4.4);
la Volonté du Père (Jn.4.34).
* (dimension) DÉMOCRATIQUE avec le peuple des fidèles
dont la voix doit être entendue, écoutée, dans
le respect des consciences, de la liberté intérieure
propre à toute âme créée par Dieu ...
ne pas étouffer les Dons de l’Esprit Saint ... non seulement
laisser, mais aider, les fidèles à exercer leur sacerdoce
propre, spécifique, en communion avec le sacerdoce ministériel.
Le sacerdoce des fidèles-laïcs a été remis
en valeur par Vatican II : “... Les baptisés ... par
la régénération et l’Onction du Saint
Esprit, sont consacrés pour être une demeure spirituelle
et un sacerdoce saint, pour offrir, par toutes les activités
du chrétien (l’accomplissement du Devoir d’état
familial, professionnel, chrétien), autant de sacrifices
spirituels,
et proclamer les merveilles de Celui, qui des ténébres
les a appelés à son admirable lumière. (cf.1
P.2.4-10).” (L.G. 10). Cf. Fondement - Magistère - Vatican
II - apostolat des laïcs.
SACERDOCE
MINISTÉRIEL ET ROYAL : “ Toute l’Eglise
est un peuple sacerdotal. Grâce au Baptême, tous les
fidèles (prêtres-ministres ou non) participent au Sacerdoce
du Christ. Cette participation s’appelle sacerdoce commun (ou
royal) des fidèles. Sur sa base et à son service existe
une autre participation à la Mission du Christ; celle du ministère
conféré par le sacrement de l’Ordre (sacerdoce
ministériel, qui ne peut être conféré qu’à un
baptisé), dont la tâche est de servir au nom et en la
personne du Christ-Tête au milieu de la communauté.” (CEC,
1591).“…Les ministres ordonnés exercent leur service
auprès du Peuple de Dieu par l’enseignement, le Culte
divin et par le gouvernement pastoral.” (CEC
1592).
Ces deux modalités de sacerdoce sont essentiellement différentes -- seul le Ministre-prêtre peut rendre présent le Sacrifice
rédempteur du Christ dans le Sacrifice de la Messe et peut
réaliser la conversion du pain (resp.du vin) dans le Corps
(resp.dans le Sang) du Christ et lui seul peut conférer en
réalité les sacrements (sauf quelques exceptions) --
mais aucunement opposées : le ministre-prêtre est participant
de la grâce baptismale et donc du sacerdoce commun-royal ...
Ce fondement n’est pas supprimé par le sacrement d’Ordre!
Dans les vocations de Jean et André ... “Où demeures-tu?” -
Jn.1.38 ... antérieures à celle de Pierre (Jn.1.37 ), n’avons-nous pas le signe du ‘primat’ de la
vocation chrétienne, contemplative et apostolique sur le ministère
ordonné-organisé de Pierre? Pierre, lui-même.
ne confirme-t-il pas cette ‘primauté’ dans sa
réponse aux dignitaires du Sanhédrin : “ S’il
est juste aux yeux de Dieu de vous obéir plutôt qu’à Dieu, à vous
d’en juger. Nous ne pouvons pas, quant à nous, ne pas
publier ce que nous avons vu et entendu.”(Ac.419-20) ... rendons
grâce pour le choix que Pierre et Jean firent ...!
Les “pouvoirs” associés à ces formes de
gouvernements (monarchique-aristocratique-démocratique) doivent
(devraient) s’exercer en parfaite
harmonie, ce qui exige pauvreté-humilité et
disponibilité à l’Esprit Saint de la part des
responsables pour être d’authentiques médiateurs
du pouvoir du Christ Prêtre, Docteur et Roi ET le respect du
principe de subsidiarité. (CEC 1883 : “Une société (pouvoir) d’ordre supérieur ne doit pas intervenir dans la vie
interne d’une société d’ordre inférieur
en lui enlevant ses compétences (ses
exactes-justes responsabilités) ...
; CEC 1894 : “... ni l’Etat, ni aucune société plus
vaste ne doivent se substituer à l’initiative et à la
responsabilité des personnes et des corps intermédiaires.”)
Paul VI, Discours de clôture de la Troisième session
de Vatican II, 21.11.64 :
“
C’est donc pour sa gloire et pour notre réconfort que
nous proclamons la Très Sainte Vierge Marie Mère de
l’Eglise, c’est-à-dire de tout le peuple de Dieu,
aussi bien des fidèles que des pasteurs, que nous l’appelons
Mère très aimante; et nous voulons que, dorénavant,
avec ce titre si doux, la Vierge soit encore davantage honorée
et invoquée par tout le peuple chrétien.…Marie,
donc, en tant que Mère du Christ, est Mère aussi de
tous les pasteurs et fidèles, c’est-à-dire de
l’Eglise.”…le pasteur
suprême de l’Eglise (visible) n’a-t-il pas ainsi confié la Barque de Pierre à Marie?
LA SAINTETE
DE L’EGLISE est un Mystère de sainteté:
* participation à la sainteté de Dieu “trois
fois saint”;
* participation à la sainteté de Jésus, Tête
du Corps mystique;
* participation à la sainteté de l’Esprit Saint, “âme” de
l’Eglise.
Cette participation souvent voilée, cachée, à cause
des péchés des hommes, n’est actuellement pleinement
manifestée que dans l’Eglise du Ciel. Ici, sur Terre,
l’Eglise est en cheminement- croissance de sainteté;
sa sainteté, incarnée dans un monde livré aux
luttes entre la lumère-vérité-justice-amour
et les ténébres de l’orgueil, des jalousies,
du mensonge, des injustices, de la haine, est variable suivant les époques
... suivant la sainteté des ministres-responsables, des saints
visibles ou invisibles-inconnus, qui sont en elle ... !
Jean-Paul II: “ Afin que notre regard devienne plus pur pour
contempler le Mystère, cette Année jubilaire a été fortement
marquée par la demande de pardon.
Et cela s’est vérifié non
seulement pour les personnes, ... mais aussi pour l’Eglise
entière, qui a voulu se rappeler lesinfidélités
par lesquelles beaucoup de ses fils ont, au cours de l’histoire,
jeté une ombre sur son visage d’Epouse du Christ. ...
Comment oublier l’émouvante liturgie du 12 mars 2000
où, dans la Basilique Saint Pierre, fixant mon regard sur
le Crucifié, je me suis fait moi-même l’interprête
de l’Eglise, demandant pardon pour le péché de
tous ses fils ? Cette purification
de la mémoire a
raffermi nos pas sur le chemin de l’avenir, nous rendant en même
temps plus humbles et plus vigilants dans notre adhésion à l’Evangile.” (Au
début du Nouveau millénaire).
La sainteté implique:
* séparation (par
la volonté en premier lieu) de tout
ce qui n’est pas Dieu, Sa Volonté, le Souffle de Son
Esprit. Aucune attache au monde comme tel, aucune compromission avec
l’Adversaire: “Père saint, …Je leur ai donné Ta
parole et le monde les a pris en haine, parce qu’ils ne sont
pas du monde, comme Je ne suis pas du monde. Je ne Te demande pas
de les ôter du monde, mais de les garder du Mauvais. Ils ne
sont pas du monde, comme Je ne suis pas du monde.” (Jn.17.11-16).
* consécration: “ Consacre-les, Sanctifie-les, par la
vérité: Ta parole est vérité.” (Jn.17.17). “ Pour
eux, Je me sanctifie-consacre Moi-même, afin qu’ils soient,
eux aussi, sanctifiés-consacrés dans le vérité.”(Jn.17.19).
Par la Vérité reçue et aimée, l’âme
se donne, se voue à Dieu, se réserve pour Dieu, dans
la Lumière de Son Amour.
* témoignage-rayonnement: “ Comme Tu M’as envoyé dans
le monde, Moi aussi, Je les ai envoyés dans le monde.” (Jn.17.18). “ Je
ne prie pas pour eux seulement, mais aussi pour ceux qui, grâce à leur
parole, croiront en Moi, afin que tous soient
UN.”(Jn.17.20).
Il faut être séparé — les murs d’un
cloître ne séparent pas comme tels — et consacré — la
consécration canonique peut n’être qu’une
caricature de la consécration en la Vérité — pour
rayonner divinement, être témoin de la Lumière-Vie,
de l’Amour, de la Miséricorde. Ce témoignage-rayonnement,
cette fécondité, n’est pas nécessairement
proportionnel à “l’activisme spirituel” ...
Thérèse de l’Enfant-Jésus, qui n’a
pas quitté son Carmel, est patronne universelle des missions!
Les fruits de cette sainteté sont la JOIE - “ afin qu’ils
aient en eux-mêmes ma joie en plénitude”(Jn.17.13)
- et la GLOIRE - “ Je leur ai donné la gloire que Tu
m’as donnée ...” (Jn.17.22). Prions et méditons
la grande et ultime prière que Jésus nous a donnée
au chapitre 17 de St.Jean (prière dite sacerdotale); elle
donne son achèvement-couronnement au Notre Père.
L’UNITE DE L’EGLISE est un Mystère d’unité :
“ Père saint, garde en Ton Nom ceux que Tu M’as
donné, pour qu’ils soient un, comme nous …” .(Jn.17.11) “ Je
leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour
qu’ils soient un comme nous sommes un:
Moi en eux et Toi en Moi, afin qu’ils soient parfaits dans l’Unité,
et que le monde reconnaisse que Tu M’as envoyé et que
Tu les as aimé, comme Tu M’as aimé”.(Jn.17.22-23)
L’Eglise vit sur Terre ce Mystère
d’unité dans
l’Esprit Saint. Cette unité transcende les niveaux
administratif-politique, théologique ou liturgique et donne à ceux-ci
une unité-qualité de
perfection-richesse ... qui n’est pas une uniformité statique
fruit d’une organisation trop structurée ... (comme
l’Eglise d’Occident en a connue). Le père
du mensonge (Jn.8.44) crée
l’uniformité (rigide) et
génère
la division pour mieux régner. L’Eglise
in via doit
veiller, d’une part à ne pas éteindre le Souffle
de l’Esprit , et d’autre part à demeurer ferme
sur le contenu substantiel de la foi (vivante) .... voir le Credo
de Nicée-Constantinople ... ! Cette unité, ce “être
un”, est fondée sur l’union-unité de chaque âme-esprit
unie au Père par le Fils dans l’Esprit Saint. “Etre
un” est le propre du “moine” au sens originel: “ Ils
sont appelés ‘moine’ à raison de cette
vie d’unité sans partage par laquelle ramenant leur
esprit de la distraction des choses multiples, ils le précipitent
vers l’Unité divine et vers la prefection du Saint Amour.” (St.Denis
l’Aréopagite, Dist.Eccl.). Cette unité demeure
discrète, peu visible ; Jésus en avertit Nicodème
: “Le Vent souffle où il veut et tu entends sa voix.
mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va.
Ainsi en est-il de quiconque est né de l’Esprit.”(Jn.3,8)
ADDENDA
:
Ce Mystère d’unité est signifié de manières
diverses dans la Révélation (quelques lieux) :
* Cep et sarments : “ Je suis le Cep, vous êtes les sarments:
celui qui demeure en Moi et en qui Je demeure, celui-là portera
du fruit en abondance ...” (Jn.15.5). Unité la plus
fondamentale - manifestée par une image empruntée à la
vie végétative - et la plus ultime: “ C’est
la Gloire de Mon Père que vous portiez beaucoup de fruit ...” (Jn.15.8);
c’est pourquoi, le Père émonde tout sarment qui
porte du fruit “ pour qu’il porte encore plus de fruit.” (Jn.15.2).
Fécondité des âmes “une” avec Jésus
... “ C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.” (Mt.7.16).
*
Tête et corps : “ Le Christ est la Tête du corps
qu’est l’Eglise.” (Col.1.18). “ Bien qu’étant
plusieurs, nous ne faisons qu’un seul corps dans le Christ.”(Rm.12.5).
Unité la plus structurée-organisée, celle du
vivant parfait; diversité et unité des fonctions ‘vitales’ ...
harmonisées, équilibrées dans leur exercice.
* Epoux -épouse :” Celui qui a l’épouse
est l’Epoux.” (Jn.3.29). “ Qui est celle-ci qui
monte du désert appuyée sur son Bien-Aimé?” (Ct.8.5).
Unité la plus ultime-achevée, figurée par les épousailles
... lien d’amour intime-unique entre deux personnes.
* Pasteur et brebis : “ Je suis le Bon Berger; je connais Mes
brebis - le Bon Pasteur ‘les appelle une à une’(Jn.10.3)
- et Mes brebis Me connaissent ... “ (Jn.10.14). “ J’ai
d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos .. il y aura un seul troupeau et un seul berger.” (Jn.10.16). Unité -
promise - propre à la Cité-communauté religieuse;
unité impliquant : la concorde-bienveillance, la justice,
la miséricorde, et donc : le respect des consciences, la responsabilité engagée
au service de tous: “ Le Bon Pasteur dépose-donne sa
vie pour Ses brebis.” (Jn.10.11).
La Mère du Verbe fair chair, de l’Eglise — l’ennemie
de l’Adversaire — est et sera
la Mère de l’unité. Tous les fils d’Abraham se retrouveront unis en Elle: “Il
vient en aide à Ishraël son enfant, se souvenant de sa
miséricorde, comme il a parlé à nos pères,
en faveur d’Abraham et de sa semence, pour l’éternité.” (Lc.1.54-55).
ADDENDA : Les Mystères de Marie (la mariologie) et de l’Eglise
(l’ecclésiologie) ne doivent -ils pas s’éclairer
l’un l’autre
* Marie est au point de départ (Gn.3.15) et au terme-achèvement
(Ap.12.1) du Gouvernement divin (en union parfaite avec Son Divin
Fils); Elle est au point de départ (Jn.2.1
et ss) et au terme
de la vie apostolique de Jésus ( Jn.19.26).
* Elle est au coeur des Mystères joyeux (Annonciation, ...
), lumineux (Cana), douloureux (Passion), et glorieux (Pentecôte).
* Elle est Mère de l’Eglise.
* Elle est vénérée par les chrétiens
d’Orient et d’Occident, par les musulmans, par les juifs
(lorsqu’ils auront reconnu leur Messie ...). En Elle, l’Unité,
la Co-union pourra se faire et se fera !!
L’Adversaire exalte l’Eglise-Cité et oublie Marie!
Il laisse croire que les multiples colloques-rencontres-polyloques
susciteront l’Unité, et en même temps , il met
dans l’ombre la prière, l’humilité, le
sacrifice, ... (pensons à la date de la Fête de Pâques
... l’Orient et l’Occident demeurent drapés dans
leur orgueil ... en attendant que l’Autorité civile
choisisse-impose une date fixe pour cette Fête ? !! ).
Addenda: L’EGLISE ET L’ETAT
“
Que tout homme soit soumis aux autorités qui exercent le pouvoir,
car il n’y a d’autorité que par Dieu
et celles qui existent sont établies par Lui.” (Rm.13.1)
“
Soyez soumis à toute institution humaine, à cause du
Seigneur.” (1 P.2.13).
A Pilate qui l’interroge, Jésus répondit: “Tu
n’aurais sur Moi aucun pouvoir, s’il ne t’avait été donné d’En-Haut.” (Jn.19.11)
Jésus ne fût pas un révolutionnaire
politique dans son pays, pourtant sous la botte romaine… L’Eglise,
qui n’est pas de ce monde - “Ma
royauté n’est pas de ce monde” (Jn.18.36)
- doit respecter l’Etat; le chrétien
doit obéir aux lois légitimes et être le meilleur
citoyen! Dans cette obéissance civique, il peut y avoir
matière à beaucoup
de sacrifices. Ne sont formellement illégitimes que les
lois qui défigurent
l’Image-de-Dieu (en tout homme).
Cette soumission n’exclut pas - et même implique -
l’obligation
pour le chrétien, en tant que citoyen, de coopérer
dans la mesure du possible à l’amélioration
des lois de l’Etat, de faire de l’Etat
païen ou matérialiste un Etat où s’épanouissent
la concorde entre citoyens, la justice pour tous dans
le respect des consciences (la “loi des petits nombres” à l’échelle
humaine est source de vie… les “grands
nombres” et le super-Etat “Tour
de Babel” tuent), et la miséricorde envers
les plus pauvres et déshérités (lutter
contre la misère en assurant les besoins essentielsà tout
homme).
L’Etat doit respecter la liberté de conscience de
chaque citoyen; il doit respecter la personne humaine
dans ses dimensions les plus profondes; il doit respecter les diverses “cités religieuses” vivant
en son sein. L’Etat ne doit pas espérer
du chrétien l’aliénation du fils-de-Dieu et
de l’Image- de-Dieu qui est en lui. Toute alliance
univoque de l’Etat et de l’Eglise - asservissant
de fait l’Eglise à l’Etat - est
source d’oppression des consciences (tribunaux
d’inquisition,…), d’exaltation du pouvoir (croisades,
camps, bûchers), ainsi que l’histoire nous le
manifeste. La compromission du pouvoir sacerdotal avec le pouvoir
politique fût une véritable peste dans l’histoire de la chrétienté: “Rendez
donc à César ce qui est à César…” (Mt.22.21).
L’Eglise doit demeurer pauvre dans le monde, non seulement
en esprit, mais visiblement pour être signe de la pauvreté de
son Maître qui n’avait
pas où reposer Sa tête (Lc.9.58). La
pauvreté spirituelle
et visible de l’Eglise est le levier
avec lequel elle peut soulever le monde! Hélas,
dès la paix de Constantin en 313, le
clergé, privilégié, s’installe… comment s’étonner
dès lors que beaucoup d’hommes
aient pu confondre le Pape et le Tsar! L’Eglise ne doit
pas espérer ou désirer de la part de l’Etat
des honneurs ou des privilèges. Les églises ne doivent
pas se battre entre elles pour acquérir des biens
architecturaux, liturgiques ou autres - “
Abram dit à Loth: …si tu vas à gauche, je vais à droite;
et si tu vas à droite, je vaisà gauche.” (Gn.13.8-9)… Loth
choisira la plaine riche et verdoyante du Jourdain et Abram sera béni
de Dieu! (Gn.13) - bienheureuse l’église
qui en acceptant la pauvreté ne devient pas un facteur
de division!
Du JUDAISME
- l’Ancienne Alliance, le Talmud
Commission biblique pontificale : “Le
christianisme partage avec le judaïsme la conviction que la Révélation de Dieu ne peut pas être
exprimée
tout entière dans les textes écrits. ... . Grâceà
l’Action de l’Esprit , la Tradition reste vivante
et dynamique.” (Le Peuple juif et
les Saintes Ecritures, 10)
Bible hébraïque (ce
qui est écrit) : L’Esprit
Saint, Auteur principal, a ‘orchestré’ l’apport
de tous les prophètes, auteurs inspirés,
depuis Moïse
- considéré comme l’auteur
principal, avec Aaron, du Pentateuque - jusqu’à Esdras
(vers 444), considéré comme
l’égal de Moïse : “ Esdras aurait mérité que
la Loi fût donnée par son intermédiaire à Ishraël,
si Moïse ne l’eût devancé.” (Talmud,
traité Shabbat,
fol.13 verso).
Tradition orale dans l’Ancienne
Synagogue: “ Ainsi
que l’Eglise, avant que l’Evangile fût écrit,
la Synagogue possédait d’abord une Révélation
divine toute de tradition (traditions
primitive, adamique, des Patriarches), une loi purement
orale. Lorsque plus tard, par ordre de,
le Législateur d’Horeb
eût consigné par écrit
les ordonnances sacrées, lorsqu’il eût donné le Pentateuque,
la tradition orale restait et devait rester de nécessité.
Car, non seulement, il faut qu’elle atteste à toutes
les générations à venir
l’authenticité du Code divin, mais aussi, il faut qu’elle
serve en quelque sorte d’âme au corps de
la Lettre (ce que nous connaissons
en l’Eglise ... Ecritures-Tradition);
autrement le texte de la Loi eût été abandonné à la
merci de l’esprit humain, toujours porté à s’égarer
(ce que nous vérifions
en l’Eglise avec l’emprise
d’une
exégèse trop exclusivement rationaliste-intellectuelle).
La Loi écrite pouvait être
commise à la garde de toute la Nation; mais l’enseignement
oral, pour qu’il se conservât entier
et pur, fût confié à un corps spécial
de docteurs sous l’autorité suprême
de Moïse
(“Moïse enseigna le développement
oral de la Loi Sainte, successivement à son frère
Aaron, à ses neveux
Eléazar et Itamar, aux Anciens c’est-à-dire
au Sanhédrin, enfinà tous ceux du
Peuple désireux d’en être instruits.”(Talmud,
traité Erubin, fol.154 verso).) toujours
assis dans sa chaire en la personne de ses successeurs
(ce
que nous connaissons en l’Eglise ... rôle du Magistère ; Jésus
nous dit : ‘Sur la chaire de Moïse
se sont assis les scribes et les pharisiens: faites donc et
observez tout
ce qu’ils pourront vous dire, mais ne vous
réglez
pas sur leurs actes: car ils disent et ne font pas.’(Mt.23.2) )
. Cela dura jusqu’à ce que la Loi
ancienne fît place à la
Loi évangélique, dont elle était le type
et la
préparation.” (Chevalier
Paul Drach, ex-rabbin de
Paris dans les années 1800, ‘converti’ en
1823, devenu bibliothécaire de la Congrégation
de la Propagande, membre de l’Académie pontificale;
citation de son livre-clef ‘De
l’harmonie entre l’Eglise
et la Synagogue’, ouvrage
très rare, car détruit
en masse).
La tradition orale véhiculée
depuis Moïse a été mise
par écrit dès le début du christianisme,
de peur
qu’elle ne soit perdue, et ce fut la Mishna, vers 200
environ; le Talmud comprend la Mishna et les multiples
commentaires des rabbins - de plus en plus anti-chrétien
-; version définitive vers le VIème
siècle pour le Talmud de Babylone et vers
le IVème siécle pour le Talmud de Jérusalem....
Rabbin Ouaknin: “ Depuis le XVème
siècle, le Talmud est la véritable bible du Peuple
juif, passage obligé de toute exégèse
de l’Ecriture, autorité décisive pour les
règles
de vie et référence incontournable
pour l’intelligence
de la Révélation.” (Invitation au Talmud).
Le Talmud rapporte que l’autorité du Sanhédrin
de Jérusalem cessa 40 ans avant la ruine du second
Temple, c’est-à-dire précisément à l’époque
de la Passion de N.S.Jésus-Christ (Traité Sanhédrin,
fol.41, recto; traité Aboda-Tara, fol.8,
verso), et, qu’il n’y a plus de docteur en Ishraël depuis
la dispersion des juifs (sous l’Empereur Titus) parce
que l’imposition des mains, une fois interrompue,
ne peut plus se reprendre (Traité Sanhédrin,
fol.31,verso). Le ministère
des rabbins est donc absolument nul dans les principaux actes
de la vie d’un
juif.”
Chevalier
Paul Drach : “ Tout ce
que l’Eglise enseigne
se retrouve dans les plus anciennes traditions
de la Synagogue (plus ou moins voilé : le Mystère
de la Très Sainte Trinité , dont Marie
vivait (cf.Lc.1.35 ... cf. II.1)... l’Annonce de l’Incarnation
Rédemptrice et des souffrances du Messie
... Résurrection ...l’Economie du Saint Esprit
... préfigurations des sacrements ...). Le Talmud
a cherché après la naissance du christianisme, à noyer
ces traditions dans une foule d’explications
absurdes et d’assertions mensongères;
souvent, elles sont défigurées par les additions,
les gloses, les falsifications des rabbins. Mais une critique judicieuse
peut aisément séparer le grain de la
paille sous laquelle ces faux docteurs ont cherché à l’étouffer (ce
que fît
le Grand Rabbin Drach, le meilleur connaisseur à son époque
des écrits et de la tradition de l’Ancienne Alliance d’avant la Venue de N.S.)”.
Nous, chrétiens, lisons-nous la Parole de Dieu, Ancien et
Nouveau Testament, sous la Lumière de l’Esprit
Saint s’exprimant dans la Tradition et l’enseignement
substantiel du Magistère ? ... et mesurons-nous
la Grâce qui nous est donnée d’être
de véritables fils d’Abraham, d’Israël
?
Témoignage de Paul Drach dans
une lettre à ses frères: “ Il
y a vingt ans que le Seigneur, par un effet de Sa Grâce, daigna m’inspirer la courageuse
résolution, qui ne peut venir que de Lui, d’abjurer
le pharisaïsme de la Synagogue moderne
pour rentrer dans la véritable
religion d’Ishraël,
je veux dire le Catholicisme . . . Oui, mes chers frères,
je vous le répète, la religion catholique,
apostolique, romaine (aujourd’hui, nous dirons
: Orient-Occident unis), c’est celle de nos ancêtres.” (
Cf. De l’Harmonie entre l’Eglise
et la Synagogue.)
Nous, chrétiens, prions pour que Dieu-Trinité ouvre
les yeux du Peuple juif, afin qu’il puisse
reconnaître
Son Messie ... tant attendu ! Grâce de Lumière
et de Miséricorde espérée pour la Fin
des Temps!
Vatican
II : “ L’Eglise du Christ, (en
effet), reconnaît
que les prémices de sa foi et de son élection
se trouvent, selon le Mystère divin du salut, dans
les Patriarches, Moïse et les prophètes. Elle
confesse que tous
les fidèles du Christ, fils d’Abraham
selon la foi, sont inclus dans la vocation de
ce Patriarche et que le salut de l’Eglise
est mystérieusement préfiguré dans la
sortie du Peuple élu hors de la terre de servitude ...
S’il
est vrai que l’Eglise est le nouveau Peuple
de Dieu, les juifs ne doivent pas, pour autant, être
présentés comme réprouvés par Dieu, ni
maudits, comme si cela découlait de la Sainte Ecriture
... l’Eglise,(...) déplore les haines, les persécutions
et toutes les manifestations d’antisémitisme,
qui, quels que soient leur époque et leurs
auteurs, ont été dirigées contre les juifs.” (Nostra
aetate, 4).
Jean XXIII a supprimé l’expression ‘juifs
perfides’ par
laquelle la Liturgie du Vendredi Saint désignait
les juifs jusqu’en 1960 (!!); et Jean-Paul
II a employé l’expression de frères aînés lors
de sa visite à la Synagogue de Rome en 1986. ... Avec
cette expression : “Le Pape a définitivement
clos deux mille ans d’incompréhension,
d’incommunicabilité, des siècles de souffrance,
et a inauguré une nouvelle histoire ((nous
l’espérons!))” (Elio
Toaff, rabbin de Rome, in “Juifs perfides,
frères aînés”,
ouvrage publié en avril 1996).
Jean-Paul II: “La prise en considération des conditionnements
culturels séculaires ne doit pas toutefois
empêcher de reconnaître que les actes de discrimination,
de limitation injustifiée de la liberté civile, à l’égard
des juifs, ont été objectivement
des manifestations gravement
déplorables.
Oui, encore une fois (cf.N.Ae.4), par mon intermédiaire,
l’Eglise,(...),déplore les haines,
les persécutions et toutes les manifestations d’antisémitisme
qui, quels que soient leur époque et leurs auteurs,
ont été dirigées
contre les juifs; je répète: quels que soient
leurs auteurs.((cf.Rôle
négatif de certains Papes)).” (Synagogue
de Rome, 13.04.1986). Jean-Paul II
ne pouvait pas explicitement demander pardon ... c’était
reconnaître les péchés de certains papes! ..
Jean-Paul
Ier : “Si le Christ N.S. me prête vie,
si je reçois de Lui la force, la juste lumière
et la juste approbation, j’ai le projet
de convoquer une délégation
des évêques du monde entier pour un acte de pénitence, d’humilité,
de réparation, de paix et d’amour
de l’Eglise universelle, qu’il conviendra de faire
répéter
chaque année par le Pape et par les évêques
des églises locales,
le VENDREDI SAINT. Nous autres, chrétiens, nous avons péché contre
les juifs, nos frères en Dieu et
en Abraham: nous les avons ignorés et calomniés
durant des siècles ... Au Nom de Jésus,
il faut que nous fassions la paix pour toujours avec les juifs.
...
Nous devons retirer au VENDREDI SAINT cette valeur
de commémoration dirigée
contre les juifs, qui a cours depuis près deux mille ans.
Le Pape Jean a commencé, mais il faut maintenant aller
plus loin. ... Vendredi Saint doit être un jour de paix
et de fraternité, de pénitence et de silence
où tous
les hommes sont appelés à connaître l’Infinie
Miséricorde de Dieu.” (cf.
L.Accattoli, Quand le Pape demande pardon, p.62-63)
Mgr.Torrella Cascante, archevêque de Tarragone :”Il
n’est
pas douteux que ce que les chrétiens firent aux juifs
et aux musulmans d’Espagne en 1492 est exactement le
contraire de qui devait être fait d’après les
principes de notre foi chrétienne.” (Osservatore
Romano. 01.04.1982)
ADDENDA (profondément actuel) : Drach
affirme: “Les
justes de l’Ancienne Loi, seuls vrais israélites,
n’attribuaient pas, comme la Synagogue actuelle
(Drach parle en 1820!), au Messie qu’ils attendaient,
la Mission de ramener en Palestine notre Nation exilée de
la Terre promise et de la combler de la gloire et
des biens de ce monde, mais celle
d’opérer
notre salut spirituel, ainsi que l’a fait réellement
N.S.Jésus-Christ.” --- “ Le
Messie que les juifs s’obtinentà attendre,
malgré que de Son côté, Il s’obstine à ne
pas venir, doit être un grand conquérant (!) qui
rendra toutes les Nations du monde esclaves des juifs (N’es-ce
pas ce que la Synarchie internationale veut réaliser
avec ou sans Messie ? ); ceux-ci retourneront dans la Terre Sainte triomphants et chargés des richesses enlevées
aux infidèles. ”
Jésus a été trahi par un des siens ... le
Peuple juif n’est-il pas (hélas) aveuglé par
quelque-uns des siens (unis à quelques autres)
... organisé en
Société secrète puissante (selon le monde).
Nous, chrétiens,
sommes héritiers, d’un double
Héritage “divin” venant du judaïsme
: la DOCTRINE TRINITAIRE pleinement dévoilée
par Jésus-le
Messie et le DÉCALOGUE :“
Le Décalogue constitue pour nous un patrimoine et un engagement
communs.” (Benoît XVI à la Synagogue de Cologne. 19.08.05).
Prière juive exaltant le Nom Divin - ‘Sanctification
du Nom’ ou ‘Qaddish’ :
“
Que le grand Nom de l’Eternel ()
soit glorifié et
sanctifié dans ce monde qu’Il a créé par
Sa Volonté. Que Son Règne vienne bientôt
de nos jours et du vivant de toute la maison d’Ishraël.
Que la Nom glorieux du Tout-puissant soit loué à jamais.
Béni, loué, célébré, exalté,
adoré,
vénéré, glorifié soit le
Nom du Saint des saints; béni soit le Nom de Celui qui
est audessus de toute bénédiction, cantique,
louange et hommage, qui soit prononcés dans le monde
et dites : Amen ! Que les prières et les supplications
de tous soient accueillies par leur Père qui est au
Ciel, et dites : Amen ! “
De l’ISLAM - le Coran (quelques points de repères)
:
Hanna
Zakarias (Père Théry, O.P. décédé en
1959, membre de l’Académie pontificale) : “Le
Coran est une mixture de la Bible - Thorah, Psaumes, (aucun
des grands
prophètes), Evangiles- et de la littérature
rabbinique postérieure à la Venue
du Christ ... le rédacteur-source est le rabbin de la
Mecque ... Pourquoi cet écrit ? Mohammed, bédouin
inculte a épousé une
juive ... par elle, le contact se fît avec le rabbin,
qui, sans s’opposer de front aux germes de christianisme
en Arabie Saoudite, les assument à sa manière
avec la tradition rabbinique! Mohammed, prophète-mystique, ‘directement’ inspiré par
Dieu ou par l’Ange Gabriel, met sa touche
personnelle à cet écrit,
qui devient le Coran. Le Coran représente la Révélation
ultime, parfaite, qui seule peut juger toutes
les autres ... Il y eût la Thorah,
les Psaumes, les Evangiles et ,enfin, le Coran! Il y eût
Adam, Abraham, Moïse, Jésus et enfin Mohammed!” (‘De
Moïse à Mohammed’, ouvrage introuvable, car
détruit en masse par le monde arabe ...
ce qui s’est passé aussi
pour l’ouvrage de Drach!).
Quelques jalons-clefs
extraits de ‘Pour un regard
chrétien
sur l’Islam’; auteur : Père
Caspar,
père blanc, expert à Vatican II pour l’Islam:
DIEU
: * “L’Existence de Dieu et
son unicité sont
tellement évidentes que ne pas y croire, ce
n’est
pas seulement irréflexion, stupidité et
folie, c’est être comme une bête de somme
et pire encore.” ... Nous,
chrétiens, affirmons-nous
avec fermeté notre
foi en l’existence de Dieu, même et
surtout dans notre vie sociale , politique ? * L’Unité n’implique
pas seulement ‘ un seul Dieu’ ((ce
qui est positif)), mais implique le rejet absolu du
Mystère
trinitaire ((ce qui est négatif,
c’est
là la
note typique du rabbin!))... la Toute-puissance divine
et la
Transcendance ((figée
dans son opposition à l’Immanence))
sont exaltées, d’où un
abîme ‘infranchissable’ entre le Créateur
et la créature ... ce qui implique le rejet
sans condition de l’Incarnation
et de toute vie mystique de co-union avec Dieu.
* L’Adoration est vécue
intensément
... adoration liée aux exigences de la
Justice, mais rejetant l’adoration aimante ... Nous,
chrétiens,
respectons-nous l’adoration due à
Dieu et à Dieu seul ? Ne la mettons-nous pas trop souvent
sous le boisseau ... y compris l’adoration
du Très Saint Sacrement ? * Les
99 ( et
un ... gardé secret ... équivalent arabe du )
Noms divins : Tout-puissant,
Omniscient, Miséricordieux
((une miséricorde non liée à l’amour
... quel sens lui donner ?)), Juste, ... * ‘Amour’ est
rejeté ((cf. Réunions à Praz-Séchaud
avec V. et au Centre islamique à Lausanne)).
JESUS : La divinité de Jésus est rejetée catégoriquement
... c’est un prophète (classique) ... Le
poids des Croisades faites sous la bannière du Christ interdit “un échange
serein au sujet de Jésus”(Père
Caspar) ... Les croisades furent invoquées par les chefs
musulmans qui refusèrent de rencontrer Jean-Paul
II en février 1982 au Nigéria
et en septembre 1995 au Kenya! ... Jean-Paul
II en
parle ainsi en rappelant la figure de Catherine de Sienne :” Certes,
il faut reconnaître qu’elle était également
fille de son temps (( Elle s’acquitta de sa mission en faveur
de la croisade pour obéir à Grégoire
XI et au Chapître général
des O.P., qui le lui avait ordonné)) au moment où,
animée d’un juste zèle pour la
défense des lieux saints, elle faisait
sienne la mentalité qui dominait alors, et
selon laquelle une telle mission pouvait parfois exiger le recours
aux armes. (( Elle discernait trois
biens dans les croisades : la paix des chrétiens (!! ... ce
fût et est un échec), la pénitence des soldats
(pénitence au service d’une cause douteuse-mauvaise
... ), le salut de nombreux sarrasins (... en les capturant et
les baptisant de force !! ... où est le respect
des consciences?). )) . Nous devons aujourd’hui être
reconnaissantsà l’esprit de Dieu, qui
nous a conduits à comprendre plus
clairement que la meilleure manière, et en
même temps la plus conforme à l’Evangile, d’affronter
les problèmes qui peuvent nâitre dans les
rapports entre peuples, religions et cultures, est celle d’un
dialogue patient, aussi ferme que respectueux.”(
Angélus du 12.12.1995) Jésus a
dit à Pierre : ‘Rengaine ton glaive; car tous ceux
qui prennent le glaive périront par le glaive...’(Mt.26.52).
Hélas, la ‘sainte’ Eglise n’a-telle pas
trop souvent combattu avec le glaive? ... la montée en
puissance de l’Islam n’est-elle pas la ‘sanction divine’ pour
ces abus de pouvoir politico-religieux ?
MARIE : “ Le Coran et tout l’Islam après lui proclame
hautement la Virginité de Marie et la
défend contre la ‘monstrueuse calomnie’ des
juifs (4.156)... Jésus, né sans père humain
sera toujours appelé ‘le fils de Marie’ et
lui devra la piété filiale.(19.32)... Elle est aussi
la ‘très croyante’, la Vierge de
la foi et du fiat, la ‘Virgo
fidelis, car elle a cru aux paroles de Son Seigneur.(5.75,
66.12) et s’est soumise sans hésiter à sa
volonté.” (cf.’Pour un regard chrétien sur
l’Islam’). ((Lors d’une réunion chez
les musulmans à Lausanne, l’Iman affirme: ‘Si
quelqu’un met en doute la Virginité et
la Toute Sainteté de Marie, il
n’est plus musulman!)) Mgr.Descuffi a témoignéà Vatican
II de cette ‘dévotion mariale’, de ce
respect de Marie : à Ephèse, ce sont plusieurs centaines
de milliers de pélerins-visiteurs qui viennent ,chaque
année, ‘en pélerinage’, à la Maison
de la Vierge! (N’oublions pas les apparitions de Zeitoun
au Caire en 1968 : Au cours des 14 mois que se sont
déroulées ces apparitions, plus d’une
centaine, de très nombreuses foules, plusieurs centaines
de milliers de personnes dont une grande majorité de
musulmans, se sont pressées autour de l’Eglise Ste.Marie
de Zeitoun, église orthodoxe copte.). “On
ne peut qu’être
frappé par cette admiration sans faille du Coran
pour Marie”(Père Caspar) et de cette ‘dévotion’ mariale
des musulmans. Nous,
chrétiens, avons-nous toujours ce même
respect pour la Vierge Marie ?
L’Unité des croyants ( en particulier des musulmans
et des chrétiens ), du ‘petit reste’, ne
se fera-t-elle pas sous le Manteau de Marie?
Jean-Paul
II : “Chrétiens et musulmans, nous nous
sommes généralement mal compris, et quelque
fois dans le passé, nous nous sommes opposés
et même épuisés en polémiques et en guerres.
Nous avons à nous respecter et aussi à nous
stimuler les uns les autres dans les oeuvres de bien sur le chemin de Dieu. Je crois que Dieu nous invite, aujourd’hui, à changer
nos vielles habitudes. Dans un monde qui désire l’unité et
la paix et qui connaît pourtant mille tensions et conflits,
les croyants ne devraient-ils pas favoriser l’amitié et
l’union entre les hommes et les
peuples qui forment sur Terre une seule communauté? ”(Casablanca,
1985, discours aux jeunes musulmans) ... Ce
n’est
pas encore une demande ferme, claire, de pardon pour le drame
des croisades ...
Union de “l’ ORIENT” (orthodoxie)
et de “l’ OCCIDENT” (catholicisme romain)
Mgr Roncalli,
futur Jean XXIII: “Catholiques et Orthodoxes
ne sont pas ennemis, mais frères. Nous partageons la même
foi, nous participons aux mêmes sacrements, et surtout à la
même Eucharistie. Nous ne sommes séparés que
par quelques malentendus tournant autour de la Constitution de l’Eglise
de Jésus-Christ. Ceux qui furent cause de ces malentendus
sont morts depuis des siècles. Oublions les vieilles querelles
et, chacun dans son camp, travaillons à rendre nos frères
meilleurs, en leur proposant nos bons exemples. Plus tard, bien que
nous ayons cheminé sur des voies différentes, nous
nous retrouverons dans l’union des Eglises pour qu’elles
forment, toutes ensemble, la véritable et seule Eglise de
N.S.Jésus-Christ.” (Lettre à un
jeune orthodoxe, Sofia, 27.07.1926)
Sur le chemin de l’Union, que pouvons-nous faire catholiques
romains -’catholiques d’Occident’- et orthodoxes
-’catholiques d’Orient’- pour répondre au
Désir d’Unité exprimé par N.S. ?
“
Père Saint, garde en Ton Nom ceux que Tu M’as donnés
pour qu’ils soient un comme nous. ...(Jn.17.11, 20-23)”
L’appel à la Sainteté pour les uns et les autres
... “Toute sainteté est fondée dans l’humilité (Marthe
Robin)” ... il serait souhaitable que les Responsables de l’Eglise ‘in
via’ s’humilient en demandant pardon ( à l’autre
... et à N.S.) pour les abus de pouvoir (anciens et actuels),
pour les compromis avec l’esprit du monde et le pouvoir politique
(“Rendez donc à César ce qui est à César,
et à Dieu ce qui est à Dieu.”(Mt.22.21) ) et
d’en faire pénitence-réparation (commune) à une
date fixée (tous les Vendredi Saint ? ).
“
L’humilité consiste à marcher selon la Vérité.” (Thérèse
de Jésus , Dem.VI.10) ... dépasser les disputes-blocages ‘théologiques’ (le ‘filiioque’ ...
) et ‘canoniques’ (célibat du clergé ...
mais, il semble difficile pour l’Eglise romaine de ‘bémoliser’ tant
de décisions univoques du Second Millénaire ) pour
s’en tenir à la substance du Credo ... à la Révélation
du Nom ancien (Mystère
trinitaire) et
nouveau (Mystère
de l’Incarnation) dans le respect des traditions et des ‘sensibilités’ théologico-mystiques.
Faudra-t-il attendre qu’Ishraël re-découvre la
Clef du Tétragramme Sacré pour que les deux ‘poumons’ de
l’Eglise respirent en harmonie le Mystère de la Très
Sainte Trinité?